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Argentine (1993-1994)

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/0/450347.txt[12/09/2020 18:51:05] Argentine 1993-1994 Le 3 octobre 1993, le Parti justicialiste (PJ, péroniste) remportai t les élections législatives avec 42,3% de la faveur populaire; son principal rival, l'Union civique radicale (UCR ), obtenait 30% des voix, tandis que la droite se contentait d'un score mince (5,4%) et que la gauche du Fr ente grande ("grand front") atteignait le résultat surprenant de 3,7% des votes (13,6% dans la c apitale fédérale).

Non sans raison, les résultats furent interprétés par le président Carlos Men em comme un plébiscite de son plan économique.

A partir d'avril 1991, date de l'application du plan Cava llo, l'Argentine a, en effet, combiné stabilité et croissance économique.

Après l'élection, le Par ti justicialiste se retrouvait ainsi avec 128 députés (50% des sièges) et les radicaux avec 83 (32% des si èges).

L'ampleur de la victoire n'a cependant pas suffi à réunir les deux tiers des sièges nécessaires à la convocation d'une Assemblée constituante pour amender la Constitution de 1852 et permettre ainsi la réélection du président Carlos Saúl Menem.

Mais ce que les u rnes ont refusé, un traité l'a obtenu, le pacte d'Olivos, intervenu entre C.

Menem et Raúl Alfonsín, le chef de l' opposition radicale: ce dernier, en échange de certaines concessions de la part du président, a engagé les représentants de son parti au Parlement à voter pour la "nécessité" de réformer la Constit ution.

La décision a été entérinée en décembre 1993 par la convention de l'UCR et, quelques jours plus tard , par le Parlement.

Au mois d'avril 1994, se sont tenues les élections à l'Assemblée constituante.

Bien que le PJ se soit imposé au niveau national, les surprises ont é té nombreuses par rapport aux élections d'octobre 1993: le PJ a perdu un million de voix (avec 73% des suffrages et 135 élus, il aurait eu besoin de 17 sièges de plus pour obtenir la majorité), le scor e de l'UCR a été réduit à 19% des voix (74 élus) et le Frente grande, coalition anti-officialiste de centr e gauche, connaissait un succès inattendu (13%, 32 sièges).

La surprise fut la plus grande dans la capitale f édérale où cette formation a obtenu 37% des suffrages, laissant loin derrière le PJ (25%) et l'UCR (14 %).

Malgré les tensions qui ont marqué la session de l'Assemblée constituante, les nouvelles clauses fondame ntales ont été paraphées.

Les changements principaux ont été la réduction de six à quatre ans de la durée du mandat présidentiel, avec la possibilité de réélection pour un second mandat au suffrage direct et la nomination par le président d'un ministre coordonnateur.

Sa victoire électorale de 1993 a permis au gouvernement d'approfondir les réformes structurelles.

Les provinces ont dû, en ratifiant le "pacte fiscal", qui diminue leurs p ouvoirs d'imposition, limiter leurs coûts de fonctionnement.

La réponse dans les secteurs les plus touchés p ar ces mesures a été immédiate; les fonctionnaires des provinces les plus pauvres ont exprimé leur colè re, allant jusqu'à incendier, à Santiago del Estero, le palais gouvernemental.

Plusieurs décennies de stagnati on en matière de production, l'avancement progressif du processus d'ajustement structurel de l'éco nomie et l'incapacité des dirigeants locaux à faire face au défi que constituent les réformes ont é té à la source de cette explosion populaire.

Une décision a également été prise touchant la réduction des contributions patronales aux oeuvres sociales des employés dans le but de diminuer les coûts de main-d' oeuvre.

Mais cette mesure est apparue miner le pouvoir des syndicats.

Ces derniers ont dû affronter non seu lement les conséquences de la flexibilisation et de la déréglementation du marché du travail, de même que la décentralisation de la négociation collective, mais aussi la remise en cause de leur princip ale source de revenu.

La CGT (Confédération générale du travail), anciennement toute-pu issante et qui avait largement contribué à la victoire électorale de C.

Menem, s'est ainsi vue dépourvue d'une d e ses principales recettes.

La croissance économique a été de 6% en 1993; mais dans le sect eur industriel elle n'a atteint que 3,3%, soit un chiffre inférieur de moitié à celui de 1992.

Le taux d' inflation a été de 11%.

L'augmentation de la productivité du travail a été importante, cependant le salaire réel et le pouvoir d'achat des salariés sont restés stables et, sur un autre plan, le chômage s'est accru, dé passant 10%.

L'idée controversée selon laquelle la réduction des coûts et la flexibilité de la main-d' oeuvre suffisent pour stimuler l'investissement a fondé une politique économique, sociale et du travail contribuan t à approfondir les inégalités sociales dans la société argentine, lesquelles jusqu'alors, comparées à celles d'autres pays du continent, étaient traditionnellement moins marquées.. »

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