Databac

Après avoir fait soit un résumé soit une analyse de cette page de Camus, vous vous attacherez à en dégager et à commenter un problème qui vous paraît important.

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Après avoir fait soit un résumé soit une analyse de cette page de Camus, vous vous attacherez à en dégager et à commenter un problème qui vous paraît important. Ce document contient 1040 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« 1 / 2 4 Après avoir fait soit un résumé soit une analyse de cette page de Camus, vous vous attacherez à en dégager et à commenter un problème qui vous paraît important.

[Le docteur Rieux, médecin à Oran, vient de s'entendre confirmer que l'épidémie dont sont victimes ses concitoyens n'est autre que la peste.] Mais le docteur s'impatientait.

Il se laissait aller et il ne le fallait pas.

Quelques cas ne font pas une épidémie et il suffit de prendre des précautions.

Il fallait s'en tenir à ce qu'on savait, la stupeur et la prostration, les yeux rouges, la bouche sale, les maux de tête, les bubons, la soif terrible, le délire, les taches sur le corps, l'écartèlement intérieur, et au bout de tout cela ...

Au bout de tout cela, une phrase revenait au docteur Rieux, une phrase qui terminait justement dans son manuel l'énumération des symptômes : «Le pouls devient filiforme et la mort survient à /'occasion d'un mou­ vement insignifiant.

» Oui, au bout de tout cela, on était pendu à un fil et les trois quarts des gens, c'était le chiffre exact, étaient assez impatients pour faire ce mouvement imperceptible qui les précipitait.

Le docteur regardait toujours par la fenêtre.

D'un côté de la vitre, le ciel frais du printemps, et de !'autre côté le mot qui résonnait encore dans la pièce : la peste.

Le mot ne contenait pas seulement ce que la science voulait bien y mettre, mais une longue suite d'images extraordinaires qui ne s'accordaient pas avec cette ville jaune et grise, modérément animée à cette heure, bourdonnante plutôt que bruyante, heureuse en somme, s'il est possible qu'on puisse être à la fois heureux et morne.

Et une tranquillité si pacifique et si indifférente niait presque sans effort les vieilles images duftéau, Athènes empestée et désertée par les oiseaux, les villes chinoises remplies d'agonisants silencieux, les bagnards de Marseille empilant dans des trous les corps dégoulinants, la construction en Provence du grand mur qui devait arrêter le vent furieux de la peste, Jajfà et ses hideux mendiants, les lits humides et pourris collés à la terre battue de l'hôpital de Constantinople, les malades tirés avec des crochets; le carnaval des médecins masqués pendant la Peste noire, les accouplements des vivants dans les cimetières de Milan, les charrettes de morts dans Londres épouvanté, et les nuits et les jours remplis partout et toujours du cri interminable des hommes.

Non, tout cela n'était pas encore assez fort pour tuer la paix de cette journée.

De l'autre côté de la vitre, le timbre d'un tramway 2 / 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles