Antonín Novotny (1904-1975)
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
Homme politique tchécoslovaque. Ancien ouvrier serrurier, militant communiste dès la fondation du parti en 1921, délégué en 1935 au VIIe congrès du Komintern à Moscou, il fut arrêté par la Gestapo en 1941 et envoyé au camp de Mauthausen. Secrétaire du parti pour la région de Prague (1945), membre (1946) puis secrétaire (1951) du Comité central, il contribua à l'élimination de Slansky, exécuté pour « titisme », et, à la mort de Gottwald, devint premier secrétaire du parti (1953), poste qu'il conserva après avoir accédé à la présidence de la République (1957). Resté très attaché au stalinisme, il freina aussi longtemps qu'il put le « dégel » en Tchécoslovaquie. En butte à une opposition grandissante au sein même du parti communiste, il dut céder son poste de secrétaire du parti à Dubcek (janv. 1968), puis abandonna la présidence de la République (mars 1968) et, durant le « printemps de Prague », fut même suspendu du parti. Réhabilité secrètement après la « normalisation », en 1971, il ne joua plus de rôle politique officiel. Voir TCHÉCOSLOVAQUIE. La Tchécoslovaquie, démocratie populaire.
«
Antonín Novotny
1904-1975
Cet homme aux origines obscures, mais certainement modestes, se hisse cependant
rapidement parmi les cadres du parti (1929).
Délégué à la réunion du Komintern à Moscou
(1935), il s'y fait remarquer par l'orthodoxie de sa pensée et de sérieux talents
d'organisateur.
Il se voit alors confier la mise sur pied du parti en Moravie.
Résistant
pendant la guerre, il est pris et déporté à Mauthausen (1941-1945).
A son retour, il est
nommé premier secrétaire du parti et le zèle qu'il manifeste dans les grandes purges
staliniennes lui vaut une solide impopularité qui le suivra jusqu'à sa mort.
Chef du parti à
la mort de Gottwald (1953), puis au président de la République (1957), il pratique une
politique très autoritaire et ne parvient ni à déstaliniser, comme le demande le XXe
Congrès du parti, ni à assouplir un régime dont le manque de libertés commence à lasser
l'opinion publique.
Aussi, peu à peu, Novotny se voit-il débordé par l'opposition sans
cesse grandissante des intellectuels, des étudiants, des industriels et des dirigeants plus
libéraux.
En 1967, il demande en vain l'arbitrage de Brejnev venu en visite à Prague.
Il doit
céder sa place, en 1968, à Alexandre Dubcek.
Jusqu'à sa mort il est tenu à l'écart de la vie
politique..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- RECOURS POUR EXCÈS DE POUVOIR INTÉRÊT POUR AGIR C. E. 11 déc. 1903, LOT, Rec. 780 (S. 1904.3.113, note Hauriou)
- Robert Desnos (1900-1945) : Ce coeur qui haïssait la guerre... - Destinée arbitraire (1975)
- PEINTURE: Frédéric-Auguste Bartholdi (1834 1904)
- A de multiples signes, on sent dans la jeunesse actuelle une soif d'affirmation créatrice. Si la culture, sous toutes ses formes, n'est pas au rendez-vous, on ne sait trop comment et par quoi pourra se manifester un besoin qu'elle est seule à pouvoir vraiment satisfaire. Sans elle, la créativité risque de ne s'exprimer que par ses formes les plus sommaires, comme le bricolage, ou par la violence, qui n'est qu'une créativité retournée, la volonté de détruire par rage de ne pouvoir cons
- Jacques RIGAUD, La culture pour vivre, 1975