Analyse linéaire à une passante
Publié le 02/12/2021
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«
A UNE PASSANTE
Introduction :
Charles Baudelaire publie Les Fleurs du Mal en 1857.
Dans ce recueil, il consacre 18 poèmes
à la ville de Paris qu’il regroupe dans la section : « Tableaux parisiens ».
Tout d’abord, le
poète est fasciné par Paris, source d’inspiration infinie.
Néanmoins, cette grande ville finit
par le renvoyer à sa solitude et au spleen (mot anglais signifiant la rate, désigne une
mélancolie sans raison apparente) Dans le sonnet « A une passante », le poète reprend un
topos : celui de la rencontre amoureuse.
Néanmoins, il renouvelle ce motif littéraire en
l’inscrivant au cœur de la ville de Paris, bruyante, agressive, gagnée par la rapidité.
Ainsi,
cette femme, croisée dans la rue, pourrait offrir le bonheur tant recherché par Baudelaire.
Mais elle disparaît aussi vite qu’elle est apparue et laisse l’auteur en proie avec son désespoir.
La lecture du poème nous invite à nous demander en quoi ce poème renouvelle-t-il le
topos de la rencontre amoureuse.
Pour cela, nous verrons dans un premier mouvement : l’apparition de la passante du
vers 1 à 5, la fascination du poète du vers 6 à 8 et un amour impossible du vers 9 à 14.
PREMIÈRE STROPHE
VERS ET FIGURES DE STYLE INTERPRÉTATION
Allitération en « r » et en « s » : « La r ue
a ss ou r di ss ante autou r de moi hu r lait »
Renforcé par l’adjectif « assourdissante » et
par la personnification de la rue par le verbe de
parole « hurlait » Ces allitérations rendent le bruit de la vie
audible et rendent cette scène plus réaliste en
formant la peinture d’une rue bruyante et
hostile.
Ces sonorités peuvent également annoncer
l’arrivée fracassante de la femme et le futur
coup de foudre.
Énumération d’adjectifs « longue, mince, en
grand deuil, douleur majestueuse » Baudelaire fait apparaître la femme dans un
brouhaha et l’effervescence parisienne
Adjectifs qui la qualifient mettent en évidence
sa grâce.
Oxymore « douleur majestueuse » Poète attiré par cette femme car qui émane
d’elle : mélange de beauté et de souffrance, fait
écho aux sentiments qui l’animent (spleen et
idéal)
Verbe de mouvement « passa » et sujet
« femme » Effet d’attente car l’arrivée de la femme est
retardée, sachant que on ne parle d’elle que
dans le vers qui suit.
On aperçoit d’abord une
silhouette qui se précise petit à petit
Description de la passante épouse le regard
du poète qui l'observe de loin pour plus tard la
contempler de près.
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