Analyse d'une oeuvre - Annie Ernaux, La Place
Publié le 29/09/2022
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Présentation d’une œuvre
Annie Ernaux, La Place
Attendus
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Présentation rapide de l’auteur
Présentation de l’œuvre : contexte historique, genre littéraire, résumé rapide
Mise en perspective de l’œuvre par rapport à la question de l recherche de soi : en quoi cette
œuvre constitue-t-elle une recherche de soi ? Quelles représentations de lui-même l’écrivain
propose-t-il ? Quelles stratégie littéraire a-t-il mis en œuvre pour parler de soi ? Quelles
découvertes sur lui-même propose-t-il ?…
Cette œuvre vous a-t-elle parue égocentrique ? Qu’est-ce qui fait que vous avez pu ou non
vous identifier à l’écrivain ou aux personnages ?
Lecture à voix haute d’un passage (court extrait de 20 lignes environ) et justification du
choix de l’extrait
Formulation précise et justifiée de votre opinion sur l’œuvre, en précisant ses intérêts et
éventuellement ses limites.
Veillez par ailleurs à justifier votre opinion en sollicitant les
perspectives vues en cours autour de la recherche de soi
1er novembre 1940.
Annie Ernaux naît à Lillebonne.
Elle grandit en Normandie,
dans le Nord de la France, dans le petit village de Yvetot.
Bien que venant d’un
milieu social assez modeste (ses deux parents sont ouvriers, avant de devenir
commerçants), cela ne l’empêche pas d’espérer accéder à une réussite sociale plus
élevée.
En effet, excellente élève, elle montre beaucoup d’intérêt pour l’école et
beaucoup de facilités d’apprentissage.
Ses parents, malgré leurs faibles revenus, la
soutiennent de leur mieux et la placent dans une école privée, afin qu’elle puisse faire
de bonnes études.
Quelques années plus tard, elle entre à l’université de Rouen, et Annie se rend
compte durant ses études des différences sociales importantes qui existent entre
l’école où elle étudie et le milieu d’où elle provient.
A la suite de ses études, elle commence sa carrière en tant qu’institutrice dans
un premier temps.
En 1964, elle se marie et à son premier enfant.
Elle obtient son CAPES en 1968 et l’année suivante est comblée de la
naissance de son deuxième enfant.
Malgré son quotidien actif, elle parvient à concilier vie de famille et vie
professionnelle : elle continue l’enseignement notamment dans un collège d’Annecy
dans les années 70.
L’année suivante, elle est reçue avec succès à l’agrégation de lettres modernes
en 1971.
Bien qu’elle ait un penchant pour la fiction pure dans ses écritures, elle décide
de se lancer dans l’écriture d’une autobiographie qu’elle intitule La Place, et qui lui
vaut le prix Renaudot en 1984.
Sa façon d’écrire même plusieurs dimensions à la fois : on y trouve tour à tour
l’expérience individuelle et l’expérience historique dans un style dépouillé, mais
aussi un examen des questions sociales de son époque, dans lequel elle s’inspire de
son trajet personnel et de celui de sa famille.
C’est par ailleurs sur ce chemin que va paraître son roman La Honte.
Finalement, on se rend compte qu’Annie Ernaux a choisi d’écrire une
autobiographie pour chaque épisode de sa vie.
Par exemple, elle raconte son
adolescence dans son œuvre Ce qu’ils disent ou rien, ou encore le récit de son
mariage est narré dans son livre La Femme gelée.
Son livre L’Evènement revient sur
l’histoire de son avortement, et son récit L’Usage de la photo traite de son combat
contre son cancer du sein.
Plusieurs de ses œuvres ont été adaptées au cinéma, dont son livre
L’Occupation, en 2002, avec l’acteur Dominique Blanc, et Passion simple, représenté
pour la première fois sur scène en 2007, par le réalisateur Zabo.
Mais revenons à l’oeuvre de mon sujet.
Lorsque l’on lit son œuvre La Place,
qui est une de ses œuvres plus importantes, on pourrait y trouver le témoignage d’une
femme encore affectée par les souffrances subies dans son enfance.
Lorsqu’on le lit
en premier jet, en première lecture, on y découvre un cruel témoignage contre un père
indigne.
Cette démarche est nécessaire pour aboutir au but premier de cet œuvre, une
analyse sociologique qui décrit des milliers de familles du même milieu modeste
qu’elle, dans une époque et un contexte social inégalitaire.
Tout au final, on pourrait
justement se poser la question paradoxale de se demander si ce livre est une
dénonciation du père ou au contraire un hommage implicite à lui.
Malgré tout, cet autobiographie reste le témoignage cruel d’une enfance
malheureuse.
Annie Ernaux, placée évidemment en narratrice, n’hésite pas à dévoiler
les détails honteux qui caractérisent son père, sans aucune pudeur, en écrivant par
exemple qu’il n’était pas porté sur l’hygiène.
En allant plus loin, elle n’hésite pas non
plus à exposer la misère intellectuelle de son père, sachant pourtant que lui-même
considérait cette lacune comme son fardeau.
Elle, au contraire, devenue écrivaine
célèbre, relate des exemples très précis de scènes dans lesquels son père se trahi de
ses pauvres qualités en orthographe.
Son père endosse le rôle d’un homme burlesque
et comique dont elle raconte les anecdotes les plus loufoques, trahissant sa vision
d’un homme qui n’a rien de digne à ses yeux.
La dérision est alors son arme la plus
efficace pour dénoncer la pauvreté intellectuelle de son père, qui contraste alors avec
sa propre culture et réussite scolaire.
Sa cruauté continue jusqu’à même affirmer qu’il
parle ou qu’il ne dise rien, c’était du pareil au même.
Pourtant,....
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