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Analyse du tableau de Masaccio, Tommaso di ser Giovanni di Mone Cassai, dit : Adam et Eve chassés du Paradis

Publié le 16/05/2020

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« Analyse du tableau de Masaccio, Tommaso di ser Giovanni di Mone Cassai, dit : Adam et Eve chassés du Paradis (San Giovanni Valdarno, 1401 - Rome, 1428) Né dans une des petites villes politiquement liées à Florence, Masaccio arrive très jeune dansle chef-lieu, où il est déjà cité comme peintre en 1417, et où il poursuit une éducationcommencée dans sa bourgade natale.

En 1422, il entre dans la corporation des médecins etépiciers, association qui acceptait aussi certains artistes en leur permettant ainsi d'êtrereconnus au sein de la société citadine.

La même date figure sur le Triptyque destiné à l'égliseSaint-Juvénal de Cascia (Arezzo), reconnu comme une des premières affirmations du jeunemaître, qui révèle une adhésion totale aux canons de la Renaissance.

C'est vers 1424 que sesitue la Sainte Anne Meterza, qui témoigne de sa collaboration avec le peintre Masolino, plusâgé (celui-ci peint en effet une partie du tableau, en particulier la figure de sainte Anne).

En1425, Masolino et Masaccio réalisent ensemble le Polyptyque de la neige, destiné à l'égliseSainte-Marie-Majeure de Rome, tandis que l'année suivante, Masaccio reçoit la commanded'un polyptyque destiné à l'église du Carmine de Pise.

Le panneau central de ce polyptyque,représentant la Vierge à l'Enfant (Londres, National Gallery), dénote une maîtrise parfaite desprincipes de la perspective élaborés à Florence par Filippo Brunelleschi et Donatello, enparticulier dans la figure bien campée de la Vierge et l'agencement architectural du trône.C'est au cours de ces mêmes années (mais la datation est controversée) que se situent lesfresques sur la Vie de saint Pierre à l'église du Carmine de Florence, réalisées encore une foisen collaboration avec Masolino.

La puissante emphase narrative, tout à fait innovatrice de Masaccio, s'y confronte àla peinture de Masolino, encore toute tournée vers les modèles gothiques tardifs.

Il réalise là une oeuvre admiréependant des siècles par de nombreux artistes, qui y trouvent un modèle d'actualité extraordinaire.

Immédiatementaprès les fresques de la chapelle Brancacci, Masaccio peint la Trinité à l'église Santa Maria Novella.

Il y atteint unautre sommet de son art par l'agencement des figures dans l'espace, placées à l'intérieur d'une chapelle peintecomparable, en tout et pour tout, aux architectures Renaissance de Florence.

En 1428, Masaccio et Masolino sont àRome, travaillant aux fresques de la chapelle du cardinal Branda Castiglione à Saint-Clément, lorsque Masacciomeurt subitement à l'âge de 27 ans.

Masaccio eut une vie brève, mais joua un rôle essentiel dans le parcours de la peinture italienne, puisqu'il prépara,avec Brunelleschi et Donatello, l'avènement de l'art de la Renaissance.

Il est le premier à appliquer en peinture lesrègles mathématiques de la perspective découvertes par Filippo Brunelleschi au début du XVe siècle.

D'autre part,cet artiste s'intéresse particulièrement à la nature et au milieu ambiant.

On s'en aperçoit surtout dans les figureslourdes et concrètes que proposent ses oeuvres.

Même s'il reçut probablement sa formation des peintres dugothique tardif, les oeuvres de Masaccio n'ont rien à voir avec l'agrément narratif et décoratif de ce style.

Elles secaractérisent, en effet, par des compositions essentielles et par un langage sobre, mais efficace qui atteste uncertain intérêt pour la peinture de Giotto. Cette scène fait partie de la décoration de la chapelle fondée par Felice Brancacci en 1424 dans l'église Santa Mariadel Carmine à Florence. Ces fresques illustrent des épisodes de la Génèse et la vie de l'apôtre Pierre. Elles furent exécutées en collaboration par Masolino da Panicale et Masaccio, qui y travaillèrent jusqu'en 1428. La décoration de la chapelle Brancacci représente une étape cruciale dans le développement de la peinture de laRenaissance à Florence, car c'est le premier cycle peint où soient appliqués les principes de la perspectivedécouverts par Filippo Brunelleschi au début du XVe siècle. Le renouveau apporté par le langage artistique de Masaccio provient également de la représentation attentive etminutieuse de la nature et des sentiments, traduisant en images les idées nouvelles de la Renaissance, qui plaçaientl'homme au centre du monde. Avec comme toile de fond un paysage aride et dépouillé, Adam et Eve sont chassés du Paradis terrestre après avoirmangé le fruit défendu. Masaccio a voulu rendre le caractère dramatique de l'événement en représentant Eve qui pleure et se désespère,tandis qu'Adam exprime sa douleur et sa honte en couvrant son visage de ses mains. Le geste de pudeur ébauché par Eve, qui cherche à se couvrir de ses mains traduit lui aussi l'humanité des deuxprotagonistes. La conception naturaliste de la peinture de Masaccio apparaît avec évidence dans la nudité des corps ; quelquessiècles plus tard, leur réalisme parut trop audacieux aux frères du couvent, qui firent peindre des feuillages surcertaines parties du corps, feuillages éliminés par les récents travaux de restauration.. »

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