Analyse du poème 2 "Chants d'en bas" Phillipe Jaccottet
Publié le 22/02/2021
Extrait du document
«
Le poème de Philippe Jaccottet que nous allons étudié fait parti du recueil Chants d ’en bas qui fait
lui -même partie d ’un ensemble de recueil s qu i se nomme « A la lumière d ’hiver. »
Chants d’en bas est composé de deux sections.
La première se nomme « Parler » .
La seconde est «
Autres chants »
La poésie est souvent comparée à la musique à travers la mélodie voluptueuse de ses mots.
Pourtant, ici, le nom de la section « parler » con traste avec le titre m ême du recueil « Chants d’en
bas » et nous informe d ’un décalage .
« Parler » suggère une parole qui recueille les chants d ’en bas à
travers une poétique lucide qui ne ré siste plus dans le c hant mais dans une parole volatile , même si
elle sait sa défa illance .
Dans les notes de l’édition de Poésie Galli mard , il est précisé que « Leçons » et
« Chants d’en bas » sont deux livres de deuil.
Le recueil traite ainsi de la séparation au sens métaphysiq ue et existentiel, celle de la mort.
LECTURE
"Parler" pose les conditions et les limites de l'én onciation poétique, ne serait -ce que formellement
par le choix du vers libre, et la réflexion sur l'image ;
Dès lors nous pouvons nous demander dans quelle mesure le poète projette son sentiment
d’impuissance et le caractère dérisoire d e la parole dans l ’expérience de la douleur ?
Pour répondre à cette problématique, nous nous intéresserons tout d’abord à l’expérience
analogique du feu et de la mort , et c ’est cette analogie qui va introduire l’idée d ’une ru pture .
Ensuite, nous verrons l’im age poétique co mme expérience sensuelle, mystique mais et surtout
illusoire.
Pour finalement en venir au consta t que la souffrance amène à la p erte du langage humain,
bien au -delà du langage poétique
1) Analogie et ru pture.
Le premier mouvement du poème s’ouvre sur la descrip tion d’une expérience commune, universelle
« Chacun a vu un jour », aux allures de sentence.
Le passé composé confère un e valeur d’accompli à
l’expérience universelle.
Toujours au premier vers, nous pouvons remarquer une parembole , une proposition insérée dans le
poème pour exprimer le point de vue du poète qui lui permet d’ajouter à son propos une nouv elle
idée « Encore aujourd ’hui, On cherche à nous cacher jusqu’à la vue du feu ».
Cette intrusion da ns le
poème lui donne un aspect de discussion , de « parler » pour citer la section du poème , où le locut eur
commente son propos.
La locution prépositive « jusqu ’à » marque un certain point qu’on atteint et
au -delà duquel on ne passe pas , ce lui du feu,
donc on cherche à nous c acher jusqu ’à la vue du feu ; cette idée de vue cachée introduit donc une
rupture avec les premiers mots « Chacun a vu un jour », le lecteur tombe hors du temps à la lecture
d’un poème au x repères temporels flous.
le d iscours est mystérieu x, obscur, comme dépourvu d e
feu.
L’image du feu est chargée de sens.
Elle a une dimension prométhéenne, cell e du savoir et qui fait du
poète le médiate ur entre le visible et l ’invisible, le feu et l’obscurité, le jour et la nuit.
La feuille de papier près du feu se transforme.
Au x vers 4 et 5 : « comme elle se rétracte, hâtivement, se racornit, s’effrange. »,
Le feu devient la métaphore du changement, mais un changement négatif, une fragilisation .
Cette
accumulation de verbe de changement incarne la dégradation de la feuille de papier .
Nous noterons ici que la feuille de papier est également chargée de sens car c’est un outil du poète,
celui sur lequel il transmet la puissance de son langage poétique .
Le poète fait la description d’une feuille qui se rétracte en brûlant par le feu .
L’utili sation du présent.
»
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