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Analyse de l'oeuvre de Victor HUGO

Publié le 09/12/2021

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A l'époque où il cherche sa voie, Victor Hugo, fortement impressionné par l'exemple de Lamartine, tend à concevoir la poésie sous la forme d'un lyrisme éloquent, inspiré par des préoccupations de circonstance ou par de grandes idées, riche en images, capable de soulever une émotion de haute qualité. C'est encore cette conception qui domine dans certains poèmes des Orientales (Mazeppa) ou des Chants du crépuscule (Ode à la Colonne, Napoléon II ). Victor Hugo atteint ici le grand lyrisme, dont les poètes classiques, rivaux malheureux de Pindare, n'avaient pas su retrouver la formule. Ces poèmes d'apparat comportent assurément des éléments romantiques. Mais le romantisme de Victor Hugo se rencontre surtout dans des oeuvres où le poète, se libérant plus complètement de la tradition, exprime ses sentiments personnels, tout en se faisant l' « écho sonore » de son époque. Ce lyrisme, qui suit les fluctuations de sa vie intellectuelle et morale, est d'une grande diversité : évocateur d'une réalité embellie par le rêve; animé par l'émotion de l'homme ou la conviction du penseur; tourné vers la fantaisie gracieuse, vers un certain libertinage aimable. Les grands poèmes de la maturité de Victor Hugo (Tristesse d'Olympio, A Villequier, Paroles sur la dune) rassemblent autour d'un thème dominant un grand nombre d'images, d'idées, de notations émotives, qui se fondent en un tout harmonieux. L'effet produit est assez analogue à celui d'une symphonie. C'est pourquoi Brunetière appelle « orchestration des thèmes lyriques » cette forme de composition poétique. Quant aux poèmes sombres de l'exil, ils sont remplis de visions apocalyptiques, secoués par le frisson d'une épouvante sacrée. Nulle formule ne peut embrasser un génie d'une telle ampleur. On retiendra cependant Ce jugement de Paul Valéry : « Chez lui, la forme est toute maîtresse. L'acte qui fait la forme domine entièrement en lui. Cette forme souveraine est en quelque manière plus forte que lui, il est comme le possédé du langage poétique ».

« LE POÈTE LYRIQUE A l'époque où il cherche sa voie, V ictor Hugo, fortement impressionné par l'exemple de Lamartine, tend à concevoir la poésie s ous la forme d'un lyrismeéloquent, inspiré par des préoccupations de circonstance ou par de grandes idées, riche en images, c apable de soulever une émotion de haute qualité.

C'estencore cette conception qui domine dans certains poèmes des Orientales (Mazeppa) ou des Chants du crépuscule (Ode à la C olonne, Napoléon II ).

VictorHugo atteint ici le grand lyrisme, dont les poètes classiques, rivaux malheureux de Pindare, n'avaient pas su retrouver la formule.Ces poèmes d'apparat c omportent assurément des éléments romantiques.

M ais le romantisme de Victor Hugo se rencontre surtout dans des oeuvres où lepoète, se libérant plus complètement de la tradition, exprime ses sentiments personnels, tout en se faisant l' « écho sonore » de son époque.

C e lyrisme, quisuit les fluctuations de sa vie intellectuelle et morale, est d'une grande diversité : évocateur d'une réalité embellie par le rêve; animé par l'émotion del'homme ou la conviction du penseur; tourné vers la fantaisie grac ieuse, vers un certain libertinage aimable.

Les grands poèmes de la maturité de V ictorHugo (Tristesse d'Olympio, A Villequier, P aroles sur la dune) rassemblent autour d'un thème dominant un grand nombre d'images, d'idées, de notationsémotives, qui se fondent en un tout harmonieux.

L'effet produit est assez analogue à celui d'une symphonie.

C'est pourquoi Brunetière appelle «orchestration des thèmes lyriques » cette forme de composition poétique.

Q uant aux poèmes sombres de l'exil, ils sont remplis de visions apocalyptiques,secoués par le frisson d'une épouvante sacrée.Nulle formule ne peut embrasser un génie d'une telle ampleur.

O n retiendra cependant Ce jugement de Paul Valéry : « Chez lui, la forme est toute maîtress e.L'acte qui fait la forme domine entièrement en lui.

C ette forme souveraine est en quelque manière plus forte que lui, il est comme le pos sédé du langagepoétique ».LE DRAMATURGE On a reproché au théâtre de V ictor Hugo ses procédés de mélodrame, « substitutions, déguisements et reconnaissances, escaliers ou échelles, poignards,poisons et narcotiques », ainsi qu'un abus de la déclamation s 'expliquant par cette théorie que la multitude ne doit pas sortir du théâtre « sans emporteravec elle quelque morale austère et profonde ».

Mais l'action est vigoureusement menée, riche en rebondissements, en épisodes- pathétiques.

C es pièces,écrites par un auteur jeune, ont l'exubérance de la jeunesse.

D'autre part, la richesse de l'évocation, l'intensité de la couleur, la grandeur épique des sujetscréent une atmosphère de légende qui fait oublier l'inexactitude des données historiques et l'arbitraire de la pensée.Les personnages sont d'une simplicité élémentaire, entièrement bons ou entièrement mauvais, raidis dans leur signification symbolique : des « figures decartes à, jouer » a-t-on dit.

L'une de ces figures surtout retient l'attention : le héros romantique génial et passionné, brimé par la société, marqué d'un signefatal.

On ne- saurait prendre ces pers onnages au sérieux, et pourtant on les écoute avec plais ir.

Dans les scènes d'amour, ils s avent être émouvants.

Lelyrisme de ce théâtre constitue l'un de ses plus grands charmes.LE ROMANCIER Les romans de Victor Hugo appartiennent à plusieurs variétés : roman noir (Han d'Islande, L'Homme qui rit), roman historique (N otre-Dame de Paris,Quatre-vingt-treize), roman social (Les M isérables).

Toutes les inspirations s'y rencontrent : réaliste, idéaliste, satirique, épique.

Touffus, pleins dedigressions et d'invraisemblances , ils sont construits selon une technique non pas très savante, mais ingénieuse et dont l'une des principales recettesconsiste à placer au bon endroit un détail apparemment insignifiant, auquel s'ac crochera plus loin un nouvel épisode.

Ils valent par l'imagination.

Cettequalité se marque dans la conception et le déroulement de l'intrigue, l'art d'animer les êtres, les foules, de faire revivre le pas sé.Ils traduisent les aspirations d'une âme généreuse.

V ictor Hugo prend le parti des êtres tendres et bons contre les méchants , des victimes contre lesbourreaux.

Adepte du romantisme humanitaire, il admire et il plaint le peuple.

Il exalte ses mérites obscurs.

Il glorifie les grands moments de son histoire.Les romans de V ictor Hugo ont passionné un public immense.

Ils ont largement contribué à la gloire de l'écrivain.LE SATIRIQUE La lutte qu'il engage contre N apoléon III après le 2 décembre confère à son oeuvre un nouvel ac cent.

Il se prend à, sa propre indignation, s'exalte à mesurequ'il écrit.

Plus que jamais il s'abandonne à sa puissance d'invention verbale.

Il dévers e à flots l'injure, le sarcasme, l'invective.

Il y mêle dés plaisanteriesgrinçantes, des calembours risqués.

Cette prodigieuse violence fait de s es Châtiments une oeuvre unique dans notre littérature.

Parfois la plainte,l'attendris sement succèdent à la c olère, s'extériorisent en un lyrisme familier.

O u encore il adopte le ton de l'épopée.

Il évoque des scènes glorieuses, desmoments d'héroïsme.

Il développe des visions prophétiques.

Finalement, il aboutit à d'éloquentes leçons de moralité politique et de justice s ociale.Avant lui, quelques poètes français, Ronsard, d'A ubigné, André Chénier, Barbier, avaient abordé ce genre de satire.

Il s'inspire parfois de leur exemple.

M aisceux auxquels il se compare le plus volontiers sont des écrivains latins, Juvénal, Tacite, qui furent comme lui les adversaires de la tyrannie impériale etqu'il range parmi « les vengeurs ».Ce recueil véhément montre quelle emprise le romantisme exerçait encore sur le poète exilé, en un temps où l'art pour l'art triomphait déjà avec Émaux etCamées de Théophile Gautier et les Poèmes antiques de Leconte de Lisle.LE POÈTE ÉPIQUE Dans La Légende des siècles, chef-d'œuvre de l'épopée moderne, V ictor Hugo s'écarte délibérément des modèles traditionnels, Homère, Virgile, et commel'avait déjà, fait Lamartine, il retrace l'histoire de l'humanité en une série de tableaux qui symbolisent les grandes préoccupations de l'époque : la lutte dubien contre le mal, l'abandon des anciens dogmes au profit d'une religion plus large, le progrès matériel et moral.Mais on ne saurait limiter à ce seul recueil la place de l'épopée dans son oeuvre.

Ses romans, son théâtre, s es poèmes tendent vers l'épopée suivant lemouvement d'une imagination naturellement portée au grandiose.

Ses personnages, non seulement Booz, Roland, Eviradnus, T iphaine, mais Hernani,Ruy Blas, Jean Valjean ont quelque chose de gigantesque.

Le s atyre de La Légende des siècles finit par se confondre avec l'univers.

V ictor Hugo possède enoutre le don d'évoquer l'invis ible, d'exprimer l'inexprimable.

P our lui, le merveilleux consiste non pas dans l'intervention arbitraire d'êtres s urnaturels, maisdans la haute signification des symboles, dans l'effort pour comprendre et interpréter la volonté divine, dans le sentiment de la vie prodigieuse qui animetoute la création.LE PENSEURC'est l'appellation qu'il se donnait à lui-même.

Elle lui convient mieux que celle de philosophe.

En effet on ne trouve pas chez lui un système logiqued'explication du monde, mais des essais d'explication fondés s ur l'intuition et présentés sous la forme de mythes.Il croit en l'existence d'un « grand Dieu sombre », que le coeur press ent, que l'intelligence ne peut connaître.

Il le prie avec ferveur.

Il prie égalementcertains morts à l'âme pure, qui sont nos intercesseurs auprès de lui.

Il entrevoit au-delà du réel les forces inconnues qui agissent sur notre destinée, toutun monde fantastique et hallucinant.

« Nul poète n'eut une plus quotidienne expérience du mystère où nous respirons » (M arcel Raymond).

L'épouvante luiest familière, une épouvante religieuse qu'il ne faut pas confondre avec la peur. Il professe que tout est plein.

d'âmes, dont une justice à la fois stricte et bienveillante règle le sort.

Selon son degré d'innocenc e ou de culpabilité, l'âmes'incarne dans un être plus ou moins pur, plus ou moins déshérité.

Au cours de ses différentes incarnations, elle évolue ainsi entre la matière brute et l'ange.Peu à peu, malgré les inévitables retours en arrière, c onséquences du péché, elle finira par se rapprocher de la condition divine.

T oute l'époque incline versde telles croyances.

Victor Hugo, qui en avait depuis longtemps subi l'attrait, trouve l'occasion de les approfondir à Jers ey, au cours de longuesconversations avec son compagnon d'exil, le socialiste mystique P ierre Leroux.

Il croit en avoir confirmation par les révélations que lui apportent les tablestournantes entre 1853 et 1855.Bien qu'il se fût définitivement éloigné de l'Église, il n'avait aucune sympathie pour les positivistes, les rationalistes, les scientistes.

Son attitude religieusechoqua vivement les libres penseurs.

s ans lui valoir la sympathie des catholiques.

Elle explique certains jugements sévères dont il fut l'objet.. »

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