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Amilcar Barca

Publié le 16/05/2020

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« Amilcar Barca Les origines de la famille barcide sont des plus obscures ; les seuls renseignements que l'Antiquité nous aitcommuniqués à ce sujet sont contenus dans un passage des Punica de Silius Italicus, où la fiction poétique se mêleà l'Histoire sans que nous puissions les distinguer.

Il apparaît cependant que les ancêtres d'Amilcar et d'Hannibalappartenaient au groupe de colons tyriens qui vint s'établir à Carthage, soit au VIIIe siècle av.

JC, soit quelquesgénérations plus tard.

Le serment que prêta Hannibal en 215 av.

JC, lorsqu'il s'allia à Philippe V de Macédoine,énumère les dieux de la famille : la première place de ce panthéon est tenue par Ba'al Shamim, le dieu suprême deTyr, et non par Ba'al Hammon qui l'avait éclipsé à Carthage ; les Barcides étaient donc restés traditionalistes enmatière religieuse, comme il sied à une très ancienne lignée.

Cependant, la prospérité matérielle de cette illustremaison ne paraît pas avoir égalé sa noblesse ; ses terres étaient situées loin de Carthage, dans la région qu'onappelait alors la Byzacène, l'actuel Sahel tunisien, entre Sousse et Sfax ; elles étaient donc moins fertiles et surtoutmoins faciles à exploiter que les grasses campagnes de Zeugitane et du cap Bon, accaparées par les magnats del'oligarchie punique.

Aussi le jeune Amilcar se tourna-t-il vers le métier des armes, que les rejetons de familles plusopulentes délaissaient pour le commerce, les grandes affaires ou l'agriculture spéculative. La date de sa naissance, qui ne nous est pas exactement connue, doit se situer vers 280 ou 275 av.

JC.

Mais iln'apparaît dans l'histoire qu'en 246 av.

JC, comme chef d'un groupement de " commandos " opérant dans l'Ouest dela Sicile ; dès les premières années de la guerre qui avait éclaté en 264 av.

JC entre Rome et Carthage, les légionss'étaient assuré le contrôle de la plus grande partie de l'île, où les Puniques ne gardaient plus que de rares placesfortes, dont la principale était Lilybée, l'actuelle Marsala.

Amilcar fut chargé de soulager la garnison que les Romainsbloquaient étroitement.

Il s'y employa d'abord par des raids hardis sur les arrières des assiégeants.

C'est alors sansdoute que la promptitude et la vigueur de ses attaques lui valurent le surnom de Barca, qui signifie l'Éclair, et quidevait passer à ses descendants (les Carthaginois ignoraient les véritables noms de famille).

Quand les réactionsromaines le contraignirent à abandonner l'offensive, Amilcar s'enferma dans la forteresse d'Éryx, dominée par unvieux temple d'Astarté, et y tint jusqu'au bout.

Il eut le triste honneur d'être désigné comme plénipotentiaire, en 241av.

JC, quand Carthage se résigna à traiter, et obtint du consul Catulus que ses soldats, et les défenseurs deLilybée, commandés par Giscon, échappent à la captivité. Ce succès diplomatique allait devenir, par l'imprévoyance et l'avarice du gouvernement oligarchique, la source d'undésastre pour Carthage.

Amilcar, provisoirement retiré de la scène politique, ne prit aucune part aux tractationsdont l'échec provoqua la révolte des mercenaires.

Il ne reparaît qu'une fois Giscon capturé par les rebelles, aumoment où le général qui défend les intérêts des aristocrates, Hannon le Grand, vient d'être mis en échec devantUtique.

Dès ce moment, Barca apparaît comme l'homme de confiance du peuple carthaginois, qui impose son rappelaux Anciens ; Hannon, sans être destitué, lui est subordonné.

Il est tout à fait probable qu'Amilcar avait gagnécette faveur en s'alliant avec un jeune noble nommé Asdrubal qui avait commencé à organiser un parti populaire ; ilfut aidé aussi par le roi Bomilcar, dont la charge avait été dépouillée de toute autorité par la noblesse.

Bomilcar etAsdrubal épousèrent ses deux filles aînées. Même vis-à-vis des mercenaires, Amilcar se comporte autant en homme politique et en diplomate qu'en stratège.Victorieux devant Utique, après une marche surprise à travers les sables de l'estuaire de la Medjerda, et unemanœuvre qui annonce déjà celle de Cannes, il essaie de rallier les cadres des rebelles officiers et sous-officiersformés à la discipline punique qui combattaient sans enthousiasme leur ancien général.

Mais cette politique estdéjouée par les éléments durs de la rébellion, conduits par Spendios et Mathô ; ceux-ci épurent les partisans ducompromis, et transforment la mutinerie en révolution sociale en s'appuyant sur les esclaves fugitifs et les paysanslibyens, réduits à un demi-servage par les propriétaires puniques.

Les défections de l'armée de Sardaigne et de celled'Utique vinrent encore aggraver la situation.

Hannon le Grand et ses amis ne manquèrent pas, naturellement,d'insister sur la médiocrité des résultats obtenus par Barca, et refusèrent de lui rester subordonnés.

C'est alorsqu'Amilcar et son parti accomplissent le premier des actes politiques qui allaient complètement transformer laconstitution de Carthage : ils font décider par l'Assemblée du peuple que l'armée trancherait le conflit entre lesgénéraux, et l'armée destitue Hannon de son commandement ; cette décision est tenue pour illégale par lesaristocrates ; elle était certainement contraire à la règle observée jusque-là, qui réservait au Conseil des Anciens lanomination des chefs militaires.

Amilcar réussit alors à encercler et à anéantir dans le défilé de la Scie une desarmées rebelles commandée par Spendios.

Mais il subit un grave échec devant Tunis.

Les oligarques en profitentpour l'obliger à rendre ses prérogatives à Hannon, et les deux rivaux, réconciliés en apparence, écrasent lesmercenaires. A la fin de la guerre, la position d'Amilcar n'est rien moins que confortable.

Malgré quelques succès brillants, on nepeut dire que sa politique se soit avérée pleinement efficace.

Le plus grave est qu'il suscite la méfiance de Rome,qui, après avoir soutenu le gouvernement punique tant qu'elle a pu craindre le triomphe de la révolution, changebrusquement d'attitude et annexe brutalement la Sardaigne, où pourtant les colons puniques et les indigènescoalisés avaient réussi à venir à bout des mercenaires Aussi le parti oligarchique pense-t-il le moment venu de sedébarrasser de Barca, qui est traduit devant le redoutable Tribunal des Cent Quatre.

Amilcar est sauvé par Asdrubaldans des conditions que nous connaissons très mal.

On peut seulement dire que la constitution carthaginoise estrévisée dans un sens démocratique ; les réformes les plus importantes sont à notre avis l'institution d'un collège dedeux suffètes (magistrats suprêmes de Carthage) élus annuellement par le peuple, qui dirigent la politique intérieure,et la limitation des pouvoirs du Tribunal des Cent Quatre, que nous ne voyons plus prononcer désormais de. »

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