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Algérie 1995-1996 Officialisation de la gestion militaire

Publié le 10/09/2020

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« Encyclopédie de l'État du monde Algérie 1995-1996 Officialisation de la gestion militaire Aucune issue n'apparaissait à terme dans la guerre civile algérienne, née de l'arrêt du processus électoral en janvier 1992 et de la dissolution du Front islamique du salut (FIS) qui avait suivi.

Mais si, sur le plan sécuritaire, la situation ne semble guère avoir évolué en 1995-1996, militaires et groupes armés islamistes se livrant toujours une implacable et sanglante guerre d'usure, l'élection présidentielle du 16 novembre 1995, remportée par le président sortant Liamine Zéroual a quelque peu changé la donne politique.

Elle a octroyé aux militaires une "légitimité" que l'opposition légale, de même que l'ex-FIS, n'a pas cherché à contester au lendemain du scrutin. Pour la première fois de l'histoire d'après l'indépendance les militaires ont ainsi officiellement pris la direction du pays (auparavant ils avaient habilement ménagé les apparences).

Parallèlement à la gestion musclée du dossier sécuritaire dont l'épine dorsale est demeurée la poursuite de l'"éradication complète" du terrorisme et de l'idéologie islamistes, ils se sont attachés, dès l'été 1995, à remodeler le paysage politique dans le cadre d'une transition autoritaire, avec façade pluraliste entièrement gérée par leurs soins. Ainsi, contre l'avis de la majorité des partis de l'opposition légale et notamment du Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique) et du Front des forces socialistes (FFS), qui estimaient que le retour à la paix devait précéder toute démarche électorale et que, quel que fût le vote, seul passerait le "poulain" des militaires, le pouvoir a décidé d'organiser, en novembre 1995, le "premier scrutin présidentiel pluraliste" de l'histoire de cet État.

Ce rendez-vous a cristallisé les clivages et les craintes des quatorze millions d'électeurs. L'armée a dû déployer d'importants moyens pour assurer le bon déroulement de la très courte campagne électorale et surtout du scrutin lui-même, fixé au 16 novembre.

Mais les craintes des uns et le pessimisme des autres - les groupes islamistes armés, notamment le plus radical d'entre eux, le GIA, avaient promis que "l'urne se transformera[it] en cercueil" - se sont révélés vains. Outre Liamine Zéroual, choisi par ses pairs, trois candidats ont été autorisés par la nouvelle loi électorale, très contraignante, à postuler à la magistrature suprême: Mahfoud Nahnah du Mouvement de la société islamique (MSI-Hamas, présenté comme islamiste modéré), Saïd Sadi du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, présenté comme moderniste) et Nourredine Boukrouh du Parti du renouveau algérien (PRA, islamisant).

Malgré le boycottage des grandes formations de l'opposition et l'exclusion de l'ex-Front islamique du salut (FIS) de la course à la Présidence, les militaires ont réussi à construire, contre vents et marées, la première étape de leur "échafaudage" constitutionnel. Du pareil au même... Si l'élection au premier tour de Liamine Zéroual (61,01 % des voix) ne faisait de doute pour personne, le taux élevé de participation (75,69 %) a constitué une surprise.

La presse locale a parlé de "vote pour la paix", un vote que le pouvoir entendait bien faire fructifier à son seul avantage. Dans son programme électoral, L.

Zéroual a prôné un "ordre national nouveau" devant notamment promouvoir le "dialogue national" et "mettre un terme à la violence criminelle".

Ainsi, six semaines après son élection, le 31 décembre 1995, a-t-il confié à Ahmed Ouyahia, son directeur de cabinet, le soin de former un nouveau gouvernement avec pour mission de préparer des élections législatives, de continuer les réformes économiques et, surtout, d'incarner la "rupture" avec l'ancien système.

En dépit de la discrète entrée dans le gouvernement d'"islamistes modérés" à des postes subalternes (deux membres du. »

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