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Algérie 1993-1994 Violence au quotidien

Publié le 10/09/2020

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« Algérie 1993-1994 Violence au quotidien Impasse politique et extension territoriale de l'action des groupes armés islamistes: l'année 1993-1994 ressemblerait à s'y méprendre à la précédente si ce n'était deux évolutions notables.

La désignation à la présidence de la République, le 31 janvier 1994, du général Liamine Zéroual a consacré pour la première fois la gestion directe du pouvoir par une armée qui jusque-là avait préféré utiliser des "paravents" civils.

Le Haut Comité d'État (HCE), présidence collégiale, a ainsi cédé la place aux militaires.

Il avait été créé après l'interruption en janvier 1992 du processus électoral qui semblait devoir amener au pouvoir le Front islamique du salut (FIS, interdit le 4 mars 1992). Par ailleurs, la signature en avril d'un accord avec le FMI a fait disparaître un tabou tenace concernant le rééchelonnement - pudiquement appelé "reprofilage" - de la dette extérieure algérienne.

Alger n'avait en effet guère le choix: en 1994, le service de sa dette - évaluée à 26 milliards de dollars en 1993 - aurait absorbé la totalité des recettes d'exportation de ses hydrocarbures. L'économie algérienne à bout de souffle - les usines tournant à moitié, souvent même au tiers de leur capacité et un actif sur cinq au moins étant au chômage - a trouvé dans cet accord un précieux ballon d'oxygène, ouvrant la voie à de nouveaux financements de la Banque mondiale, de l'Union européenne et de la France.

Il restait à savoir si la dévaluation de 40,17% du dinar algérien, advenue en avril 1994, suffirait pour combattre efficacement le marché noir. L'échec de la conférence nationale de consensus Hormis ces deux faits majeurs, l'année aura été particulièrement marquée par l'immobilisme du pouvoir et par une aggravation des violences.

Le remplacement, le 11 avril 1994, du chef du gouvernement Rédha Malek par Mokdad Sifi - quatrième Premier ministre nommé depuis janvier 1992 - a laissé à penser que le nouveau chef de l'État entendait garder la porte ouverte à un éventuel dialogue avec les islamistes.

R.

Malek, arrivé au pouvoir le 21 août 1993, et son ministre de l'Intérieur, Selim Saadi, étaient en effet apparus comme des "éradicateurs" en s'opposant à plusieurs reprises à toute "réconciliation nationale".

Rien n'a cependant été fait pour entamer rapidement un véritable dialogue.

Le gouvernement de technocrates et de hauts fonctionnaires de M.

Sifi, composé pour l'essentiel de fidèles des militaires, devait s'occuper avant tout de mener à bien les engagements pris auprès du FMI et de procéder à de profondes réformes économiques.

Les déclarations répétées de L.

Zéroual pour engager un "dialogue sérieux" et sans exclusive (c'est-à-dire incluant les islamistes) ont semblé avant tout destinées à satisfaire certains partenaires étrangers de l'Algérie, notamment les États-Unis, soucieux de voir le pouvoir "élargir sa base". Un certain espoir était pourtant apparu à la veille de la "conférence nationale de consensus" des 25 et 26 janvier 1994 à l'occasion de laquelle le pouvoir entendait faire cautionner par l'opposition la création de nouvelles institutions.

Le général-major Mohamed Touati, conseiller du ministre de la Défense, avait alors évoqué à la télévision la possibilité que "des personnalités du FIS respectueuses de la loi et de l'État" y assistent.

Six jours avant la conférence était annoncée la libération d'une partie du millier de détenus islamistes dans les "camps de sûreté" du Sahara.

En vain: aucun des partis légaux importants, y compris parmi ceux considérés comme proches du pouvoir, n'a participé à cette rencontre. Dès lors, la lutte anti-terroriste a prévalu.

Fallait-il y voir l'expression d'un rapport de forces favorable aux "éradicateurs"? La délégation de signature accordée par le président au général Mohamed Lamari, le chef de l'état-major,. »

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