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Algérie 1981-1982

Publié le 10/09/2020

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« Algérie 1981-1982 Vingt ans après... Les anniversaires sont propices aux bilans.

Vingt ans après l'indépendance, l'Algérie semble pourtant encore rebelle à une appréciation tranchée: le pays paraît toujours écartelé entre des voies contradictoires, des "modèles" opposés, toujours en quête de nouveaux équilibres internes.

L'année 1981 a cependant confirmé un certain nombre de tendances qui, dans les domaines économique et culturel, en politique intérieure comme en politique extérieure, dessinent un peu plus nettement le visage de l'Algérie du président Chadli. Celui-ci a incontestablement renforcé son autorité.

Cela s'est notamment traduit par une reprise en main du FLN et des organisations qui lui sont liées (syndicat ouvrier, Union de la jeunesse, Union des femmes...).

Les années 1977 à 1980 avaient été marquées par une relative revitalisation de ces structures et un large renouvellement de leurs cadres.

De nombreux militants indépendants du FLN avaient trouvé là l'occasion de prendre des responsabilités.

Désormais, cela ne sera plus possible.

En effet, l'article 120 des statuts du FLN rend obligatoire l'affiliation au parti unique pour exercer des responsabilités dans les organisations de masse.

Cette clause a provoqué de nombreuses mises à l'écart, notamment au sein de la centrale syndicale (UGTA) et de l'Union de la jeunesse. Les militants du PAGS (communiste) sont particulièrement visés par cette mesure qui recentre l'organisation de la vie politique sur le FLN. Le changement s'est manifesté également au plan économique, avec la remise en cause de la politique d'investissement à outrance jusqu'alors suivie dans l'industrie.

Il s'agit maintenant d'améliorer le fonctionnement des équipements existants, et on insiste davantage sur le rôle des petites et moyennes industries plus facilement maîtrisables et plus rapidement rentables.

Une plus grande attention est également affichée en faveur de l'agriculture, très délaissée jusqu'alors.

Jusqu'où peut aller cette révision de la politique économique? Le comité central du FLN a consacré en décembre 1981 une session au rôle et à la place de l'initiative privée.

Il est désormais acquis qu'elle sera davantage encouragée.

La décentralisation de certains circuits de commercialisation para-publics (notamment pour les fruits et légumes), l'assouplissement de certains monopoles d'État s'inscrivent dans le même esprit de libéralisation économique. Parallèlement, l'État algérien s'est efforcé de mieux valoriser ses exportations gazières.

Les négociations engagées - depuis longtemps - avec la France ont finalement permis d'aboutir à une quasi-indexation du prix du gaz vendu sur les prix pétroliers.

Le gouvernement français affirmant vouloir changer les rapports Nord/Sud, l'occasion était belle d'exiger qu'il commence par prouver sa volonté de changement en donnant l'exemple dans sa coopération avec l'Algérie.

L'accord laborieusement conclu à la fin de l'année 1981 esquisse dans les faits un type de relations relativement nouveau, dans la mesure où la revalorisation du prix du gaz est liée au financement de projets de développement. Sur le plan intérieur, la montée de l'esprit religieux dans de très larges couches de la population reste une des caractéristiques de la période actuelle. Le développement spectaculaire des réseaux à connotation intégriste - qu'on assimile trop rapidement aux "Frères musulmans" - n'est pas le seul aspect de ce mouvement, même s'il est souvent le plus remarqué à cause de nombreuses manifestations d'intolérance ou d'agressivité.

On assiste en effet à un véritable "retour du religieux", enraciné profondément dans les milieux populaires.

Pour l'État, dont l'islam est la religion officielle, la question est de savoir comment il est possible de canaliser et de contrôler cette dynamique dans le cadre du projet moderniste qu'il met en œuvre depuis vingt. »

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