ALBERT CAMUS

« Arts et Culture Essayiste, journaliste, dramaturge et romancier, Albert Camus a laissé à sa mort, en 1960, une œuvre à la fois lumineuse et révoltée.

Homme de lettres et de combats, il embrassa toujours le parti de la résistance.

Salué en 1957 par le prix Nobel de littérature, l'ensemble de ses écrits demeure un hymne à la libérté et à la fraternité.

N é le 7 novembre 1913 à Mondovi, en Algérie, Albert Camus grandit avec son frère aîné dans un quartier misérable d'Alger.

Orphelins de père très jeunes -l'ouvrier agricole Lucien Camus décède en 1914 lors de la bataille de la Marne -, les deux enfants sont éle­ vés par leur mère, d'origine espagnole.

Les racines algériennes Des rues pauvres et bruyantes, un intérieur mal meublé, sans eau et sans électricité, c'est à cela que ressemblent alors le quartier Belcourt et la maison de la rue de Lyon; c'est du moins ainsi qu'Albert Camus les dépeint dans L'envers et l'endroit (1937), l'un de ses premiers écrits.

De cette enfance misérable, rythmée par les cours à l'école communale, les matchs de football et les visites à l'atelier de l'oncle tonnelier, l'écrivain retiendra le souvenir d'une époque sinon tou­ jours «gaie ��.

du moins colorée.

Quoique à jamais marqué par la pauvreté, il gardera en effet inscrits en lui le souvenir de la lumière et de la mer Méditerranée, l'amour du sol natal, ce sol nourricier où toujours il reviendra se ressourcer, entre deux conférences au Brésil ou à New Yor� C'est là qu'il peut goûter de nouveau le contact de la mer sur la peau, savourer le «dialogue de la pierre et de la chair» parmi les ruines de Tipa­ sa, la cité romaine proche d'Alger qui lui inspira, en 1938, ses majestueuses Noces.

Un militant précoce Encouragé dans ses études par son maître d'éco­ le, Louis Germain, le jeune Albert Camus échap­ pe à son destin tout tracé d'ouvrier tonnelier pour devenir élève boursier au lycée d'Alger.

L'instituteur de la rue Aumerat compte, avec le philosophe Jean Grenier, qu'il rencontre en clas­ se supérieure de lettres, parmi les figures impor­ tantes de sa vie.

Écarté de l'agrégation de philosophie en rai­ son de sa santé précaire -Camus est tubercu­ leux -, le jeune homme occupe de menus emplois dans l'administration avant d'être enga­ gé comme journaliste à l'A lger répub licain.

Ses prises de position passionnées et directes, toujours en faveur du pauvre et du musulman, lui attirent les foudres de la censure et des colons.

I!JUIIII?{ih Les écrivains engagés p.

1225 Les prix Nobel p.

2799 La philosophie ou XX' siècle p.

3137 La Résistance p.

3587 Le roman français p.

3683 Jean-Pou/ Sartre p.

3801 .Le théâtre françois p.

4121 ......

Ladensité et ta noblesse qui se lisent sur le visage de Camus se retrouvent dans sa prose et son théâtre.

Noces, l'un des premiers textes de l'écrivain, se présente comme un hymne au monde solaire et minéral.

Mais on y lit déjà l'engagement, ta souffrance et la révolte qui nourriront les écrits de ta maturité.

«Qu'est-ce qu'un homme révolté?•, interrogeait l'écrivain.

«Un homme qui dit non.• Il quitte Alger pour Paris avec sa seconde femme, Francine Faure, et s'engage dans la Résistance, devenant en 1944 rédacteur en chef du journal PRINCIPAUX OUVRAGES Romans et nouvelles 1942: L'étranger 1947: La peste (prix des Critiques) 1956 : La chute 1958: L'exil et le royaume Théâtre 1944: Le malentendu 1945: Caligula 1948: L'état de siège 1949: Les justes Adaptations théâtrales 1953: La Dévotion à la Croix (Calderon de la Barca) 1956: Requiem pour une nonne (Faulkner) 1959: Les Possédés (Dostoïevs ki) Essais 1937: L'envers et J'endroit 1938: Noces 1942: Le mythe de Sisyphe 1945 : Lettres à un ami allemand 1950: Actuelles 1 1953 : Actuelles Il 1957: Réflexions sur la peine capitale (avec Arthur Koestler) 1958: Actuel/es Ill. »