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La Peste - Albert Camus

Publié le 04/01/2024

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« La Peste est un roman d’absurde par Albert Camus, prix Nobel de littérature en 1957.

Publié en 1947, le roman a reçu le prix des Critiques la même année.

Il appartient au « Cycle de la révolte » regroupant trois œuvres de Camus : La Peste, L'Homme révolté et Les Justes. Conception du roman Camus raconte dans ce roman le quotidien des habitants d'Oran dans les années 1940, confrontés à une épidémie de peste qui les frappe de plein fouet et les coupe du monde extérieur. Pour construire son histoire, Camus semble s'être inspiré d'une épidémie de peste bubonique survenue à Oran en 1945, succédant à une épidémie plus sérieuse qui eut lieu à Alger en 1944. Son projet est néanmoins antérieur à ces épidémies, puisqu'il y réfléchit depuis avril 1941, comme en témoignent ses Carnets, dans lesquels il parle de « la peste libératrice » et note quelques idées. Le 13 mars 1942, il informe André Malraux qu'il est occupé à l'écriture d'« un roman sur la peste ». Il ajoute : « Dit comme cela, c'est bizarre, […] mais ce sujet me paraît si « naturel ». Albert Camus rédige une première version de La Peste au Panelier, en Haute-Loire, à quelques kilomètres du village du Chambon-sur-Lignon qui sera plus tard honoré du titre de village des Justes. Succès La Peste est un succès éditorial dès sa sortie en France et à l’étranger. Traduit dans une dizaine de langues, le roman est le troisième plus grand succès des éditions Gallimard, derrière Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry et L'Étranger d'Albert Camus5. En 2020, avec la pandémie de Covid-19, le livre connaît un regain d'intérêt, notamment en France et en Italie. Résumé Le récit se divise en cinq parties, à la manière des cinq actes de la tragédie classique8.

Au début du récit, un, puis plusieurs rats meurent dans la rue. Le concierge de l’immeuble du docteur Rieux est victime d’une étrange maladie dont il meurt, en dépit des soins du médecin. Grand, employé de mairie, vient à la rencontre du docteur Rieux pour lui signaler la mort des rats en très grand nombre. À la fin de la première partie, les autorités, après bien des hésitations, se décident à fermer la ville et à l’isoler pour empêcher la propagation de la maladie qui a toutes les apparences de la peste. Le journaliste Rambert fait tout pour regagner Paris, où se trouve sa compagne. Le malheur des habitants d’Oran semble réjouir Cottard qui en profite pour se livrer à des activités de trafic lucratives. Grand essaie d'écrire un livre. Le père Paneloux voit dans l’épidémie un châtiment divin. Avec l'arrivée de l’été, les morts se multiplient dans la ville mais les habitants s'habituent aux ravages de l’épidémie. À l’approche de l’automne, Rambert rejoint Rieux et Tarrou dans leur lutte acharnée contre la peste. Plus tard, on assiste à l’agonie d'un jeune enfant, une mort et une souffrance atroce qui provoquent chez Paneloux une prise de conscience et de foi plus forte que jamais. Tarrou et Rieux, liés dans une lutte sans relâche contre l’épidémie, se reposent et célèbrent leur amitié dans un bain de mer. En janvier, la peste régresse et le sérum développé par Castel gagne curieusement une efficacité qu'il n'avait pas jusqu'alors. Tarrou, soigné par Rieux, est l'une des dernières victimes de la peste ; il meurt après avoir longtemps lutté. Cottard devient fou et se met à tirer sur les passants depuis son appartement ; il est arrêté puis incarcéré. Ce même jour, Rieux apprend que sa femme, partie se faire soigner hors d'Oran avant l'épidémie de peste, est décédée de la tuberculose. Après avoir combattu la peste pendant presque une année, Rieux semble avoir tout perdu et apparaît à la fin du roman comme un personnage lucide et conscient des ravages de la peste. Les personnages Personnages principaux → Bernard Rieux, médecin : À la fin de l’œuvre, il est révélé qu'il est le narrateur de la chronique. Il l'a rédigée « pour dire simplement ce qu'on apprend au milieu des fléaux, qu'il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser ».

Le Dr Bernard Rieux est décrit comme un homme d'environ 35 ans, de taille moyenne, à la peau foncée, aux cheveux noirs coupés court. → Le père Paneloux est un prêtre jésuite érudit et très respecté.

Il est connu pour avoir donné une série de conférences dans lesquelles il défendait une forme pure de la doctrine chrétienne et fustigeait le laxisme de son auditoire. → Jean Tarrou est un homme de naturel joyeux, arrivé à Oran quelques semaines avant l'apparition de la peste pour des raisons inexpliquées.

Avant l'arrivée de la peste, il aimait fréquenter les danseurs et les musiciens espagnols de la ville.

Il tient également un journal intime, rempli de ses observations sur la vie à Oran, que le narrateur incorpore au récit. → Joseph Grand est un employé du service des statistiques de la mairie d'Oran.

Il ne fait son apparition que dans la seconde version du livre.

Grand et mince, c'est un personnage insignifiant, attaché à sa routine.

Mal payé, il mène une vie austère, mais il est capable d'une profonde affection, et regrette sa femme qui l'a quitté.

Pendant son temps libre, Grand peaufine son latin et tente d'écrire un livre, mais il reste bloqué sur l'incipit sans pouvoir avancer.

Il a en effet un tel souci d'employer le mot juste qu'il ne parvient pas à aller au-delà de la première phrase, « Par une belle matinée de mai, une svelte amazone, montée sur une superbe jument alezane, parcourait les allées fleuries du bois de Boulogne.

» qu'il ne cesse de récrire. → Othon, juge d’instruction. → Cottard vit dans le même immeuble que Grand.

Il ne semble pas avoir de travail et est décrit comme ayant des moyens privés bien qu'il se considère comme « un vendeur ambulant de vins et spiritueux ».

Cottard est un personnage excentrique, silencieux et secret, qui tente de se pendre dans sa chambre.

Il tient à ce que Rieux ne rapporte pas l'incident, car il fait l'objet d'une enquête des autorités pour un crime non déclaré.

Dans une allusion désinvolte à l'intrigue de L'Étranger, Cottard réagit en sortant brusquement du bureau de tabac lorsque la marchande mentionne l'arrestation à Alger d'un homme pour avoir tué un Arabe sur une plage. → Raymond Rambert est un journaliste qui se rend à Oran pour faire des recherches sur le niveau de vie dans la colonie arabe d'Oran.

Lorsque la peste frappe, il se retrouve piégé dans une ville avec laquelle il n'a aucun lien.

Sa compagne, qui se trouve à Paris, lui manque et il use de tous les moyens pour persuader la bureaucratie de la ville de lui permettre de sortir d'Oran.

En vain, il contacte des contrebandiers, qui acceptent de l'aider à s'enfuir contre une somme de dix mille francs.

Cependant, il y a un problème dans les arrangements, et lorsqu'un autre plan d'évasion est organisé, Rambert change d'avis.

Il décide de rester dans la ville et de continuer à combattre la peste, affirmant qu'il aurait honte de poursuivre un bonheur purement privé.

Il se sent désormais à sa place à Oran, et la peste est l'affaire de tous, y compris la sienne. Autres personnages → M.

Michel : concierge de l’immeuble de Rieux, le premier cas recensé de la peste. → Castel : confrère de Rieux qui tente de développer un vaccin contre la maladie. → Mercier : directeur du service communal. → Richard : médecin connu dans la ville.

Il meurt vers la fin du récit. → Mme Rieux (mère) : mère du docteur Rieux.

Elle est venue tenir la maison de son fils quand la femme de celui-ci est partie à la montagne pour se soigner. → Mme Rieux (épouse) : épouse de Rieux.

Elle part se faire soigner d'une grave maladie.... »

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