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Afrique du Sud (1995 - 1996): Vers la normalisation

Publié le 10/09/2020

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« Afrique du Sud 1995-1996 Vers la normalisation La "nouvelle Afrique du Sud" en termine progressivement avec la période de transition consécutive à la fin de l'apartheid dans la première moitié des années quatre-vingt-dix.

Elle s'est lancée à partir de 1995 dans un nouvel exercice tout aussi périlleux que les phases précédentes de négociation et de transfert du pouvoir: celui de la normalisation et de l'institutionnalisation. Il faut désormais poser les bases juridiques et matérielles d'un régime fonctionnant non plus sur la base d'accords conclus entre leaders politiques et économiques mais à partir de structures et de règles stables fixant clairement les nouvelles règles du jeu.

Il s'agit de créer une nation et un État fondés sur la règle du droit et de s'assurer que cette nouvelle organisation politique survivra à terme aux hommes qui ont permis les changements considérables intervenus à partir de 1990.

L'Afrique du Sud a ainsi connu en 1995-1996 des transformations radicales, les élites de la cogestion démocratique contrôlée par le Parti national (NP) de Frederik De Klerk et le Congrès national africain (ANC) du président Nelson Mandela optant clairement pour la normalisation du régime. Cette évolution a été rendue possible tout d'abord par la neutralisation progressive des partis et mouvements politiques les plus opposés au nouveau régime.

Les mouvements blancs sécessionnistes qui avaient obtenu notamment le droit d'organiser un référendum d'autodétermination (Constitution intérimaire de 1994) ont progressivement perdu l'essentiel de leur capacité d'action politique, tandis que les mouvements africanistes ne parviennent toujours pas à émerger et à récupérer le mécontentement social.

L'Inkatha (IFP, zoulou) de Mangusuthu Buthelezi a continué à représenter le principal problème auquel est confronté le pays.

La situation d'instabilité a perduré dans la province du KwaZulu-Natal contrôlée par l'IFP depuis les très controversées élections générales de 1994. Le conflit politique - et non pas ethnique - qui oppose l'ANC et l'IFP a entretenu un niveau de violence politique très élevé qui a contraint les responsables à reporter à nouveau et pour la seconde fois (en mai 1996) les élections locales prévues initialement pour 1995, mais qui ne semblait plus pouvoir déstabiliser le régime. Un régime solidement ancré Progressivement, la nouvelle Afrique du Sud s'impose à tous les citoyens comme une réalité matérielle constituée pour durer.

Le rôle du gouvernement d'unité nationale imposé par la Constitution transitoire a été déterminant, puisqu'il a forcé les principaux protagonistes politiques - l'ANC, le NP et l'IFP - non seulement à s'associer et donc à faire des compromis mais aussi à endosser la responsabilité des politiques gouvernementales.

Le régime est apparu solidement ancré sur une quasi-officialisation des relations unissant les différents partenaires politiques, sociaux et économiques.

Syndicats, patronat et pouvoirs publics ont été de plus en plus systématiquement associés dans la gestion des politiques économiques et sociales, tant au niveau national qu'au niveau local, témoignant de la constitution d'une gestion de type corporatiste de nombreux secteurs du pays.

Celle-ci a conduit le gouvernement à opter pour une politique économique très classique fondée sur les lois du marché; et pour une politique financière et budgétaire très stricte, qui a permis au pays d'enregistrer un taux de croissance de 3,3 % en 1995. Ce consensus sur les grandes options politiques a permis au pays de se consacrer à la production de nouveaux mythes nationaux permettant de transcender les anciens symboles.

La confirmation de l'hymne national, associant l'hymne blanc (Die Stem) et celui de l'ANC (Nkosi Sikelel'iAfrica), le maintien de l'emblème. »

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