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Afrique du Sud (1994 - 1995): Un régime consociatif

Publié le 10/09/2020

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« Afrique du Sud 1994-1995 Un régime consociatif L'Afrique du Sud a pris en 1994-1995 un nouveau visage en adoptant un nouveau type de gouvernement et de nouvelles institutions et en se dotant d'une équipe gouvernementale non raciale.

Engagée depuis la fin des années quatre-vingt dans un processus actif et irrémédiable de démantèlement de l'apartheid, le pays a entrepris une véritable refondation, cherchant de nouveaux repères et de nouvelles pratiques en matière sociale, politique et économique. La période 1994-1995 restera dans l'histoire comme celle de l'établissement d'un nouveau régime, désormais fondé sur une légitimité démocratique sur la base du principe "un homme, une voix" et sur une pratique politique inédite. Un an après les élections historiques des 27-29 avril 1994 et la victoire de l'ANC (Congrès national africain), le nouveau régime s'est progressivement institutionnalisé selon des principes et des procédures assez éloignés de ceux prévalant dans les régimes majoritaires.

La nouvelle organisation du pouvoir telle que négociée depuis la fin des années quatre-vingt a permis de constituer un régime consociatif, associant à la fois le principe numérique de la règle démocratique "un homme, une voix" et la participation des minorités, généralement privées de l'exercice du pouvoir.

Dans le contexte très spécifique de ce pays, a ainsi vu le jour un système politique permettant à l'ANC de gouverner pleinement, tout en faisant participer les autres formations au processus de décision politique. De nouvelles pratiques politiques L'ANC dirige incontestablement le pays comme le montrent son contrôle de l'essentiel des postes clés du pays (présidence de la République, charge de premier vice-président, présidence de l'Assemblée) et sa majorité au Parlement, mais dans le cadre d'une règle du jeu imposant, pour la survie même du régime, la coopération des autres forces politiques et des secteurs sociaux qu'elles contrôlent ou influencent.

Le gouvernement formé en mai 1994 a ainsi fait une large place aux représentants des partis adverses, issus notamment du NP (Parti national) de l'Inkatha.

L'accord de domination et de coopération apparaît très nettement dans les relations établies entre les leaders du NP et de l'ANC.

Le rôle dirigeant de l'ANC et notamment du président Nelson Mandela est reconnu par tous; dans le même temps, toutes les décisions font l'objet d'âpres négociations au Parlement, mais aussi à tous les niveaux de l'administration et des organisations partisanes.

Les forces militaires et la sécurité sont ainsi de fait cogérées par les deux partis ANC et NP, N.

Mandela ayant personnellement nommé son deuxième vice-président, Frederik De Klerk (NP), à la tête du très influent comité à la défense et aux services secrets.

Cette nomination, comme celle de hauts gradés de l'armée sud-africaine aux fonctions les plus importantes de l'armée, et de ministres du NP aux postes économiques clés, ont illustré les pratiques politiques du nouveau régime.

La présentation par le gouvernement, après plusieurs consultations publiques, du livre blanc sur le Plan de reconstruction et de développement (RDP) relevait d'une initiative de l'ANC, mais dans le cadre d'un long processus de négociation sociale.

De même, la loi sur la restitution des terres ouvrant le droit à d'éventuelles réparations pour les dépossessions réalisées au détriment des Noirs pendant la période d'apartheid, domaine éminemment sensible, a été votée conjointement par l'ANC et le NP le 11 novembre 1994.

Enfin, et de manière encore plus significative, la future Constitution devait être rédigée sur la base de principes longuement négociés par tous les mouvements politiques jusqu'aux derniers jours d'avril 1995. Par ailleurs, tout l'échiquier politique s'est lentement réorganisé.

Les partis. »

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