Afghanistan (1995 - 1996)
Publié le 10/09/2020
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Afghanistan 1995-1996
Après avoir subi des revers au début de 1995, les taliban (mouvement
fondamentaliste d'étudiants en religion, d'ethnie pachtou) devenus, à partir de
1994, d'importants acteurs de la guerre civile déchirant le pays depuis 1992,
sont repartis à l'offensive à l'automne 1995.
Le 5 septembre, ils se sont
aisément emparés de la ville de Hérat, tenue par Ismaïl Khan, membre du parti
gouvernemental (Jamiat-i Islami).
Il s'est exilé avec ses troupes en Iran.
Début
octobre, les taliban étaient à nouveau aux portes de Kaboul.
Cette avancée a
bénéficié du soutien discret du Pakistan, soucieux d'établir une liaison
territoriale continue jusqu'au Turkménistan, afin d'y construire un oléoduc le
reliant à l'Asie centrale.
La réaction du gouvernement de Kaboul (dirigé par
Burhanuddin Rabbani, mais dont l'homme fort est le commandant Ahmed Shah
Massoud) a été très vive: l'ambassade pakistanaise a été mise à sac, Islamabad a
riposté en expulsant du pays les partisans du gouvernement de Kaboul.
Les taliban devaient cependant à nouveau piétiner devant Kaboul.
Leur
intransigeance politique et leur fondamentalisme primaire ont inquiété les
autres composantes afghanes.
Le général Rashid Dustom, sous l'autorité duquel
sont regroupés les combattants ouzbeks, qui tient le nord du pays et s'est battu
contre Kaboul à compter de janvier 1994, s'est bien gardé d'appuyer l'offensive
des taliban.
Gulbuddin Hekmatyar, chef du Hizb-i Islami et ennemi juré de A.
Massoud, mais battu par les taliban en octobre 1994, s'est rapproché du
gouvernement de Kaboul, avec qui il a conclu un accord le 13 mai 1996.
Comme
cela s'était déjà passé à d'autres occasions, les factions en perte de vitesse
se sont coalisées contre le groupe dominant.
L'appel au jihad lancé par les
taliban contre Kaboul le 3 avril 1996 et l'élevation de leur chef, Mollah Omar,
au rang de amir ol momumin ("Commandeur des croyants") n'ont fait que les isoler
un peu plus.
Surtout, le contexte international a changé début 1996.
A l'automne 1995, le
gouvernement de Kaboul se trouvait très isolé.
Le Pakistan travaillait à sa
chute et les États-Unis tentaient d'approcher les taliban, tout en courtisant le
général Dustom.
Mais l'Iran et la Russie se sont inquiétés de voir les taliban à
leurs frontières.
En particulier la prise de Hérat soutenue par Washington et
Riyad, a été jugée inacceptable par Téhéran.
Quant à l'Inde, elle ne voulait pas
d'un gouvernement afghan tenu par le Pakistan.
Ces trois pays ont donc organisé
un soutien discret et limité aux forces gouvernementales de Kaboul, ce qui leur
a permis de renforcer leurs positions.
Téhéran a tenté, sans succès, de pousser
les chiites du Hizb-i Wahdat (dirigé par Cheik Ali Mazari) et le général R.
Dustom à faire une alliance avec B.
Rabbani et A.
Massoud; mais leur neutralité
était néanmoins acquise.
L'étau des taliban autour de Kaboul s'est desserré début juin 1996.
Ils
apparaissaient en passe de redevenir une faction régionale parmi d'autres,
d'autant que les États-Unis et le Pakistan avaient pris leurs distances au
printemps 1996.
La question majeure pour ces deux pays n'était plus désormais
celle du pouvoir à Kaboul, mais la mise en place de l'oléoduc reliant le
Turkménistan au Pakistan par Hérat, permettant ainsi de désenclaver l'Asie
centrale tout en écartant l'Iran.
La société américaine Unocal, appuyée par le
groupe saoudien Delta Oil, s'est efforcée de signer des accords avec toutes les
parties afghanes en cause.
Mais pour cela, il fallait un minimum de stabilité
dans le pays.
Or les efforts de paix menés par l'envoyé spécial du secrétaire
général de l'ONU, Mahmoud Mestiri, ont échoué: il a démissionné en mai 1996 pour
être remplacé par un diplomate allemand.
L'Afghanistan se retrouvait ainsi à la
case départ..
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