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Afghanistan (1993 - 1994)

Publié le 10/09/2020

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« Afghanistan 1993-1994 La guerre civile s'est intensifiée entre les différentes factions, après la prise de la capitale Kaboul en avril 1992.

La capitale a été pratiquement détruite par les combats et les bombardements, incessants à partir du mois d'août 1992, mais particulièrement violents tout au long de l'année 1993.

Le paysage politique et militaire est cependant demeuré très statique.

Les quatre mêmes groupes ont continué de se disputer le pouvoir: Ahmed Shah Massoud, Gulbuddin Hekmatyar, le général Rashid Dustom et le parti chiite Hizb-i Wahdat, chacun reposant sur l'appartenance ethnique (les troupes sont respectivement en majorité tadjikes, pachtoun, ouzbèkes et hazaras), bien que ni A.

S.

Massoud ni G.

Hekmatyar n'aient pu rallier l'ensemble de leurs communautés respectives. Les combats ont continué de se dérouler dans Kaboul et aux marges des zones d'influence de chaque partie.

Aucun groupe n'a semblé disposer des moyens de l'emporter, mais chacun est cependant demeuré presque inexpugnable dans son bastion.

Le seul élément nouveau a été le retournement d'alliance de R.

Dustom, en janvier 1994: après s'être allié à G.

Hekmatyar, il a lancé une offensive contre son ancien allié d'avril 1992, A.

S.

Massoud, dans le Nord.

La ville de Kunduz a été brièvement prise par le général Dustom en mars.

Cette évolution n'a cependant pas permis de trancher la situation: elle a seulement accentué la tendance générale à la cristallisation des clivages ethniques. Le général Dustom a entrepris d'éloigner les officiers tadjiks de l'ex-armée communiste qui constituaient l'essentiel de son état-major - ainsi le général Mumin a-t-il disparu dans un accident d'hélicoptère en janvier 1994 -, pour les remplacer par des Ouzbeks.

Dans le Nord, les commandants favorables à Hekmatyar ou Massoud - tadjiks comme pachtoun - ont fait front commun contre l'offensive ouzbèke et repris Kunduz.

La ville de Mazar-i Sharif, bastion de R.

Dustom, a été régulièrement bombardée par les forces de Massoud installées dans la montagne proche.

L'offensive de R.

Dustom a ainsi fait long feu. Les autres provinces ont généralement connu une année plus calme.

Les pouvoirs locaux, en particulier celui d'Ismaïl Khan à l'ouest (le plus important), ont réussi à maintenir une paix relative.

Un double flux de population s'est fait jour, de nouveaux réfugiés quittant la ville de Kaboul, tandis que d'autres revenaient dans les villages, en particulier ceux jusqu'alors installés en Iran et faisant souvent l'objet de quasi-expulsions. Un paradoxe de la situation afghane est que le président, arrivé au pouvoir en 1992, Burhanuddin Rabbani (soutenu par Massoud), et le Premier ministre nommé en 1993, G.

Hekmatyar, se sont livré une guerre sans merci, sans que l'État, notamment le gouvernement, ait renoncé, dans ces circonstances, à fonctionner. Le chef de l'État a réussi à normaliser les relations afghanes avec le Tadjikistan voisin (visite à Douchanbé en octobre 1993), alors que les rapports se sont tendus avec l'Ouzbékistan, accusé de soutenir le général Dustom.

Mais l'influence des puissances régionales que sont le Pakistan et l'Iran est demeurée décisive, chacune soutenant en sous-main un parti (respectivement G. Hekmatyar et les chiites) et par là même entretenant la guerre civile. En mars 1994, le secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros-Ghali, a nommé un envoyé spécial pour l'Afghanistan, en la personne de l'ancien ministre des Affaires étrangères de Tunisie, Mahmoud Mestiri, tandis que des activistes fondamentalistes, principalement originaires des pays arabes, ont, de leur côté, entrepris de rassembler un "grand conseil islamique" pour mettre fin aux combats.

Ces initiatives, dans le prolongement de projets à même dessein (favoriser la formation d'un gouvernement de coalition pour l'ONU, réconcilier les "vrais musulmans" pour certains fondamentalistes étrangers) et marqués par l'échec, n'ont pas semblé devoir porter davantage, dans l'attente d'un élément. »

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