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Afghanistan (1986 - 1987)

Publié le 10/09/2020

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« Afghanistan 1986-1987 La situation en Afghanistan et les rapports que ce pays entretient avec ses voisins restent déterminés par la poursuite de la guerre et de l'occupation soviétique.

Malgré une certaine évolution, le régime communiste de Kaboul ne s'est pas renforcé.

Le 4 mai 1986, Babrak Karmal, venu au pouvoir dans les fourgons soviétiques (décembre 1979), a été remplacé au poste de secrétaire général du Parti démocratique du peuple afghan (PDPA) par Mohammed Najib, ancien chef de la police secrète.

Six mois plus tard, il perdait son poste de chef d'État au profit d'un "sans parti", Mohammed Tsamkani.

Le nouveau régime de Najib s'est efforcé, sur le conseil des Soviétiques, d'élargir la base du pouvoir et d'attirer à lui des notables, des éléments tribaux, des réfugiés, voire d'anciens résistants lassés de la guerre, sans remettre en cause pour autant le rôle dirigeant du Parti communiste. Cette politique a culminé avec l'annonce par Kaboul d'un cessez-le-feu unilatéral qui a débuté officiellement le 15 janvier 1987, mais qui n'a guère été respecté.

L'islam a été remis à l'honneur avec la création d'un ministère des Affaires islamiques, et les différentes ethnies se sont vu promettre un statut de "nationalités" sur le modèle soviétique, qui distingue citoyenneté et nationalité.

Cependant, les gains se révèlent fragiles: aucun retour en masse des réfugiés n'a été amorcé et les ralliements sont restés très épisodiques.

En revanche, le remplacement de Babrak Karmal par Najib a exacerbé les tensions au sein du régime: des manifestations en faveur de Karmal ont même eu lieu lors d'une cérémonie en l'honneur du retrait (symbolique) d'unités soviétiques, en octobre 1986.

Sur le plan international, l'assemblée générale de l'ONU a condamné la présence soviétique à une écrasante majorité (122 voix) en novembre 1986. Parallèlement à ces offres de paix, les Soviétiques se sont efforcés de renforcer l'armée et le Parti communiste afghans, pour leur permettre d'affronter seuls les moudjahidines.

De nouveaux cadres sont formés en URSS, tandis qu'est apparue une nouvelle génération aux postes de responsabilité (Razmju, chef du Parti pour Kaboul, Mazdak, président de l'Organisation de la jeunesse).

Dans les zones contrôlées par le régime, la politique de soviétisation de la société afghane s'est accentuée.

En particulier, l'économie est de plus en plus intégrée au bloc soviétique. Mais l'économie afghane reste paralysée par la guerre: destruction de récoltes et de canaux d'irrigations par les forces d'occupation soviétiques, fuite des populations paysannes et inflation ont créé une pénurie alimentaire qui tourne à la famine dans des provinces qui n'ont pas reçu de pluie depuis quatre ans.

Kaboul, la capitale, est surpeuplée et souffre de pénurie de biens alimentaires et d'énergie.

Pourtant, le commerce avec le Pakistan voisin reste florissant, largement grâce à la contrebande traditionnelle (cigarettes, produits japonais).

La résistance contrôle toujours 80% du territoire, mais la guerre déborde aussi sur les pays voisins: tensions accrues avec le Pakistan, dont les zones frontalières sont régulièrement bombardées, et qui manifeste une fermeté sans faille dans le soutien à la résistance, implication plus grande de l'Iran qui, en décembre 1986, est sorti de sa politique de soutien aux seules minorités chiites, militairement peu actives, pour recevoir officiellement le professeur Rabbani, chef du Jamiat-islami, le plus puissant parti sunnite de la résistance.. »

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