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Afghanistan (1985 - 1986)

Publié le 10/09/2020

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« Afghanistan 1985-1986 1985 aura-t-il marqué le début des manoeuvres en vue d'un règlement de la crise de l'Afghanistan? L'intensification de l'affrontement entre les troupes soviétiques et la résistance islamique et le piétinement des négociations internationales conduites par le Secrétariat général de l'ONU ne sont pas les signes manifestes d'une issue prochaine.

Toutefois, si la voie vers une solution politique paraissait toujours aussi incertaine au printemps 1986, les enjeux de cette solution se mettaient progressivement en place. A cet égard, deux événements sont particulièrement révélateurs, qui sont tous deux intervenus - est-ce un hasard? - peu de temps après l'avènement de Mikhaïl Gorbatchev.

En avril 1985, le régime de Kaboul convoquait une grande assemblée traditionnelle (Loya Djergah).

En mai, les deux principaux courants de la résistance musulmane (traditionaliste et islamiste) se joignaient en une même alliance.

Ces deux démarches, apparemment dressées l'une contre l'autre, révèlent et reconnaissent en fait les deux forces d'intégration sociale et nationale: la solidarité tribale et ethnique, et le sentiment communautaire islamique. En dépit d'une représentativité et d'une sincérité contestables, la tenue et l'attitude de la Loya Djergah constituent un succès pour Babrak Karmal.

Son régime apparaît certes comme un fantoche, une créature de l'URSS.

Il n'en est pas moins vrai que sa politique économique et sociale a profité à des fractions non négligeables de la population.

En dépit des conséquences de la guerre, qui frappe durement les habitants de certaines zones, frontalières et suburbaines notamment, et qui a exclu plus de 20% de la population réfugiée au Pakistan ou en Iran, l'économie afghane s'est maintenue.

Après une chute en 1980-1981, le PNB s'est redressé légèrement au-dessus de son niveau de 1979, pour atteindre environ trois milliards de dollars en 1985.

Les exportations ont progressé: 660 millions de dollars, soit 50% de plus qu'en 1979.

Certes, dans ces exportations, acheminées principalement vers l'URSS, la part du gaz est essentielle, et elles ne couvrent que partiellement les importations.

L'aide de l'URSS et de ses alliés finance 95% des investissements et l'accord soviéto-afghan, signé le 28 février 1985, met à la disposition de Kaboul, pendant cinq ans, un crédit de 250 millions de dollars destinés à l'équipement routier, énergétique, agricole et industriel du pays.

Moins spectaculaires, la réforme agraire et l'alphabétisation ont progressé, modestement, mais avec constance.

La production industrielle est à la hausse et les livraisons de coton, de betterave à sucre et de blé se sont développées. Rien d'étonnant alors que l'emprise politique du régime se soit quelque peu étendue.

Des élections municipales, les premières depuis 1978, ont été organisées dans certaines grandes villes, et les effectifs officiels du Parti démocratique populaire d'Afghanistan (PDPA) et du Front national patriotique ont enregistré un accroissement: 130 000 et 700 000 respectivement en 1985.

Le régime a aussi tiré parti de la lassitude engendrée par la guerre et des erreurs de ses adversaires.

C'est ainsi que l'élimination, en pays hazara, des organisations traditionalistes conduites par les notables tribaux et religieux, au profit du Nasr pro-iranien, a facilité le dialogue du gouvernement avec la communauté hazara de Kaboul et l'entrée au gouvernement de l'un de ses représentants.

Le remaniement gouvernemental du 28 décembre 1985, s'il n'a pas diminué la main-mise du PDPA et, par-delà, des Soviétiques sur la direction du pays, témoigne cependant d'une certaine acceptation de cette direction par une partie de la population.

Quant au remplacement, le 4 mai 1986, de Karmal au poste de secrétaire général du PDPA par le docteur Mohammed Nadjibullah, ancien chef de la police politique, il a porté au pouvoir un homme qui a montré une. »

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