Affaire Lavon

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Affaire Lavon En 1954, onze Juifs égyptiens sont arrêtés en Égypte et accusés d'avoir placé des bombes, au Caire et à Alexandrie, dans des salles de cinéma, un bureau de poste et au Centre d'information américain, sur l'ordre des services de renseignement Israéliens.

Cet acte devait viser, selon ·l'accusation, à détériorer les relations entre l'Égypte et les pays occidentaux, notamment la Grande­ Bretagne avec laquelle le Caire est en train de négocier le retrait des troupes anglaises de la zone du canal de Suez.

Une cour militaire égyptienne condamne deux des accusés à la peine capitale et six autres à de longues peines de prison.

Deux officiers du contre-espionnage israélien sont condamnés par contumace.

2 le premier ministre israélien Moshé ShareH (1894-1965) n'a pas été mis au courant de l'opération et son ministre de la Défense Pinhas lavon, tenu pour responsable des agissements des, services de renseignement mili­ taires, plaide l'ignorance des faits.

Mais le chef de ces serVices, le colonel Beniamin Gibli, affirme qu'il a agi après avoir reçu un ordre oral de lavon.

Moshé Dayan, alors chef d'état-major de l'armée, accuse ouvertement le ministre de la Défense.

le premier ministre nomme une commission d'enquête qui déclare, après de longues investigations, qu'elle est incapable· de décider si Gibli a ·effectivement reçu un ordre de lavon.

Celui~i est obligé de présenter sa demission en février 1955.

Une lutte féroce s'engage au sein des cadres dirigeants du parti Mapai entre, d'un côté, David Ben Gourion et ses partisans, et de l'autre, ses adversaires conduits par Moshé Sharett.

Ben Gourion, retiré au klbbouts Sdé-Boker, dans le Néguev, l'emporte et revient prendre la tête du gouvernement.

3 A la fin de 1960, Pinhas Lavon fait appel au premier ministre Ben Gourion pour prononcer sa réhabilitation sur la base de nouvelles données qui, selon lui, prouvent 2 / 2. »