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PASCAL Blaise (1623-1662)

PASCAL Blaise (1623-1662)
Né à Clermont-Ferrand, fils d'un mathématicien et juriste président à la cour des aides (haute noblesse de robe), il perdit sa mère à trois ans. Il fut instruit par son père, autant dans les lettres anciennes que dans les sciences, assistant librement dès son plus jeune âge à des discussions entre hommes de science. On raconte qu'il retrouva tout seul toute la géométrie d'Euclide à douze ans. À dix-sept ans, il publia un Essai sur les coniques (étude des sections de cônes). En 1642, il inventa une machine à calculer. Plus tard, il devrait s'intéresser au calcul des probabilités avec Fermât et découvrir l'existence de la pression atmosphérique, par les célèbres expériences du puy de Dôme. Il mena une vie mondaine, fréquentant cercles de jeux et salons libertins jusqu'au jour où, ayant frôlé la mort lors d'un accident de carosse, il entrevit le vide spirituel de son existence. Simple croyant jusqu'alors, il devint un fervent janséniste. Le 23 novembre 1654, dans une nuit de feu mystique, Pascal renonça à toute vie mondaine et décida de se consacrer totalement à la religion : « Joie, joie, joie, pleurs de joie. [...] Renonciation totale et douce. Soumission totale à Jésus-Christ... » Retiré à Port-Royal, il entreprit d'écrire une apologie de la religion chrétienne. La maladie, qui l'avait fait souffrir toute sa vie, ne lui laissa pas le temps de mener à bien cette entreprise (les brouillons en furent publiés sous le titre de Pensées}. Il mourut le 19 août 1662.
PASCAL, Blaise (Clermont, auj. Clermont-Ferrand, 1623-Paris, 1662). Mathématicien, physicien, philosophe et écrivain français. Brillant dans tous les domaines du savoir, Pascal prit aussi une part active à la défense du jansénisme. Comme il manifesta très jeune des dons exceptionnels, son père, esprit libéral et passionné par les sciences, décida de s'installer à Paris en 1631 afin de présenter son fils aux réunions de savants de l'académie Mersenne. Dès l'âge de 16 ans, Pascal connut la notoriété avec la publication de son Essai sur les coniques et inventa, deux ans plus tard, une calculatrice automatique (appelée pascaline) qu'il fit reproduire à une cinquantaine d'exemplaires. Il entreprit ensuite d'importantes études sur la pesanteur de l'air et le vide (à la suite de Galilée et d'Evangelista Torricelli), publiant en 1647 les Expériences nouvelles touchant le vide. En relation avec le mathématicien Pierre de Fermât, Pascal jeta les bases du calcul des probabilités. Il fut aussi l'auteur de plusieurs traités qui devaient permettre plus tard la découverte des calculs intégral et différentiel (Leibniz) et résuma sa méthode géométrique dans De l'esprit géométrique (1655-1657). Parallèlement à cette intense activité scientifique, Pascal fréquenta un temps (1651-1654) les salons libertins puis, lassé de cette vie mondaine et influencé par sa soeur Jacqueline devenue religieuse à Port-Royal, décida de se tourner définitivement vers la religion, conforté dans cette voie par l'extase mystique qu'il vécut dans la nuit du 23 novembre 1654 (le Mémorial). Après une retraite à Port-Royal, il s'engagea dans la défense des jansénistes opposés aux jésuites, et rédigea contre ces derniers 18 lettres polémiques dites Les Provinciales (1656-1657) dans lesquelles il dénonçait leur conception de la grâce. Par la suite, bien que malade, Pascal poursuivit sa réflexion en composant Apologie de la religion chrétienne à l'adresse des incrédules mais mourut sans l'avoir achevée. Des fragments de cet ouvrage furent regroupés et publiés sous le titre de Pensées ( 1670). Ce fut dans cet ouvrage que Pascal évoqua la félicité de l'homme avec Dieu et engagea celui-là à parier de son existence, l'incitant à la croyance.