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NÉVROSE

Du grec neuron, « nerf».

Affection psychologique, sans lésion organique connue, caractérisée par des troubles émotionnels et affectifs divers (angoisses, phobies, obsessions) qui empêchent le patient d’établir de bonnes relations avec les autres ou de trouver un équilibre intérieur satisfaisant.

• Contrairement au malade atteint de psychose, qui ne se sait pas malade et a perdu tout contact avec le réel, le névrosé est tout à fait conscient du caractère pathologique de ses symptômes.

NÉVROSE, n.f. (gr. neuron « nerf »). Terme désignant des affections nerveuses variées et à manifestations psychiques comme les obsessions, les phobies, les doutes incoercibles, les angoisses, etc. qui ne s'accompagnent d'aucune affection organique connue. Elles ont été étudiées de longue date, mais leur connaissance a surtout été approfondie par Pierre Janet et Freud, ce dernier ayant donné, dans sa recherche d'explication et dans sa thérapeutique, un rôle prépondérant à l'inconscient. Tous les psychiatres actuels n'ont pas recours à la théorie analytique, et certains la contestent.

névrose, affection mentale caractérisée par la conscience claire et douloureusement ressentie d'un conflit psychique. — L'absence de délire ou d'affaiblissement mental la distingue de la psychose, qui est beaucoup plus grave et se caractérise par une rupture des relations avec autrui, tandis que la névrose n'implique qu'une « altération » des rapports avec autrui. Enfin, on ne peut rapporter la névrose à aucun trouble anatomique précis. On compte quatre grandes théories qui prétendent expliquer les névroses : 1° la théorie socio-génétique attribue la névrose à la « pression sociale » (les névroses seraient plus répandues dans les sociétés puritaines ou particulièrement contraignantes, lorsque les tendances naturelles de l'individu se heurtent violemment aux conventions sociales : de ce conflit naîtraient, par exemple, les conduites d'autopunition, ou « névroses obsessionnelles »); 2° la théorie de Pavlov rapporte la névrose à un excès de sollicitations extérieures (vie trépidante des villes, excès de travail ou tâches diverses); une telle théorie néglige naturellement l'aspect individuel des névroses; 3° selon la théorie de Janet, le développement de la personnalité s'effectue en plusieurs étapes, qui exigent chaque fois une nouvelle adaptation. En cas de déficit de la tension psychologique, l'adaptation ne se fait pas (c'est alors la névrose d'angoisse, la névrose obsessionnelle, l'hystérie); 4° la théorie psychanalytique de Freud explique la névrose par le « refoulement » des tendances sexuelles primitives, dû à des impératifs sociaux, et par l'impossibilité de tolérer la tension opposant les pulsions instinctives aux mécanismes de défense (conscience sociale en nous). — Quelles que soient les « causes » de la névrose, on distingue, d'un point de vue simplement descriptif, trois types de troubles psychiques : les troubles étant tous liés à la présence de la « douleur » dans l'homme, ces trois types sont ceux du pervers (qui trouve sa joie dans la souffrance d'autrui), du psychopathe (qui, inconsciemment, fait souffrir ses proches, quitte à en souffrir lui-même), enfin du névrosé (qui, dans tous les rapports humains, est toujours la « victime » qui souffre).

NÉVROSE

Affection dans laquelle des symptômes physiques sont l’expression symbolique d’un conflit psychique entre le désir et les mécanismes de défense, les interdictions. Il y a trois grands types de névroses : - l’hystérie, - l’obsession : symptômes obsédants (idées fixes, rites à accomplir) et pensées toujours recommencées (doutes, scrupules), - la phobie : angoisse à se trouver dans certaines situations (peur du noir, des endroits exigus) ou à rencontrer certains êtres (angoisse devant les chiens, les chevaux).

NEVROSE (n. f.) Terme créé par Cullen au xviiie siècle pour désigner des affections ayant un siège organique précis, sans lésion organique, et considérées comme maladies du système nerveux ; l’acception du terme varie avec l’élaboration du concept par la psychiatrie ; à la suite de Freud, on désigne auj. sous ce nom toutes les affections qui se rattachent aux formes cliniques de l’hystérie, de l’obsession et de la phobie, dont les symptômes sont l’explosion symbolique d’un conflit, entre le désir et les mécanismes de défense, ayant ses racines dans l’histoire infantile du sujet ; cf. psychose.

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