Databac

PAVLOV (Ivan Petrovitch)

PAVLOV (Ivan Petrovitch). Médecin et physiologiste russe (1849-1936), qui fut professeur à Saint-Pétersbourg en 1890, Prix Nobel de physiologie et de médecine (1904). A découvert ce que l'on a appelé réflexe conditionnel (il faudrait dire plus exactement réflexe conditionné) : en associant plusieurs fois devant un chien le son d'une clochette à un aliment, on obtient de l'animal une sécrétion salivaire au seul son de la clochette. Ce réflexe est provoqué, en l'absence de l'excitant normal, par l'excitant qui lui a été préalablement associé. Pavlov a multiplié les conditions expérimentales, et il a découvert le rôle du système nerveux central, puis l'importance, chez l'être humain, de ce qu'il a appelé le second système de signes, qui est le langage (mais le matérialisme officiel lui a alors interdit de voir que le langage est une réalité psychologique originale).

Physiologiste et médecin russe, qui établit l’existence et les lois du réflexe conditionné ou acquis. Après avoir travaillé sur les animaux, il a généralisé ses thèses à la psychologie humaine, qui se caractériserait par l'apparition d’un second système de signalisation, de type symbolique (le langage), se superposant au système nerveux. Les recherches de Pavlov ont fortement influencé le behaviorisme.

Œuvre principale : Le Réflexe conditionné (1935).

Pavlov (Ivan Petrovitch), psychophysiologiste russe - (Riazan 1849 — Leningrad 1936). Après son doctorat, il orienta ses travaux vers la circulation sanguine et la digestion, qui lui valurent, en 1904, le prix Nobel de physiologie et médecine. Ses recherches sur les sécrétions gastriques l’amenèrent à découvrir le « réflexe conditionnel » (qui s’oppose au réflexe absolu, inné) et son importance dans le psychisme animal et humain. Pour Pavlov et ses continuateurs (V. Bechterev notamment), les phénomènes psychologiques les plus complexes (habitude, volonté, etc.) seraient réductibles à un ensemble de réflexes conditionnels, dont certains pourraient même être transformés en réflexes absolus, héréditaires (par la suite, Pavlov renonça à cette dernière idée). L’œuvre de Pavlov a abouti à certaines applications pratiques dont les plus célèbres sont la thérapie comportementale, l’accouchement sans douleur et une biotypologie qui rappelle la vieille classification hippocratique. Parmi ses travaux, citons son rapport au Congrès médical international de Madrid, la Psychologie, et la psychopathologie expérimentales sur les animaux (1903) ; les Réflexes conditionnels (1927) ; Typologie et pathologie de l'activité nerveuse supérieure (1955).

PAVLOV (Ivan Petrovitch), physiologiste et médecin russe (Riazan 1849-Moscou 1936). Il fut reçu médecin en 1879, à l'Académie militaire de Saint-Pétersbourg; de 1884 à 1886, Pavlov travailla en Allemagne chez les physiologistes Rudolf Heidehain et Carl Ludwig, et, à partir de 1889, il entreprit ses célèbres travaux sur la digestion. C'est en 1890 qu'il est nommé professeur de pharmacologie à Tomsk et à Saint-Pétersbourg, où il préconise l'emploi de la méthode expérimentale en physiologie. En 1904, il reçoit le prix Nobel (physiologie et médecine) pour ses études sur les glandes digestives, qui avaient été publiées en 1897 dans sa Conférence sur l'activité des principales glandes digestives : Pavlov y insistait sur l'action du système nerveux dans la nutrition de l'organisme et sur les rapports étroits qu'institue la nutrition entre l'être et le milieu. Cette idée fondamentale de Pavlov était déjà celle de son professeur, le physiologiste Ivan Setchenov (1829-1905). Mais Pavlov est surtout connu pour la découverte qu'il communiqua au Congrès médical international de Madrid : la Psychologie et la psychopathologie expérimentales sur les animaux. Pavlov y révélait ses études sur les « réflexes conditionnés », qui consistent à produire artificiellement une certaine réaction automatique de l'individu (par exemple, abaisser un levier) à partir d'une stimulation quelconque (par exemple, une décharge électrique, un signal lumineux). En 1915, Pavlov publia Données sur la physiologie du sommeil, où il expose une théorie du sommeil comme inhibition d'origine corticale, ainsi qu'une théorie de l'hypnose et de l'hystérie affirmant l'unité du physiologique et du psychologique, de l'objectif et du subjectif. En 1921, un décret de Lénine créait pour les recherches propres de Pavlov la station biologique de Koltouchi. Son dernier ouvrage essentiel fut l'article sur le « réflexe conditionné » (1935) destiné à la Grande Encyclopédie médicale soviétique. Le principe général des travaux de Pavlov est celui d'une différence essentielle entre la psychologie humaine — qui suppose l'intervention du langage, du concept et de l'intelligence — et la physiologie animale — qui ne suppose que l'activité nerveuse supérieure. Mais ce principe s'inscrit dans une doctrine générale matérialiste qui l'amène à considérer le langage — dont sont nés les concepts de l'intelligence humaine — comme une réaction au second degré, un « deuxième système de signalisation » se superposant à la réaction au premier degré (« premier système de signalisation »), que constituent les réflexes nerveux. Bref, il y a répercussion des réactions nerveuses dans la sphère de la conscience : les conduites conscientes et apparemment volontaires peuvent être maîtrisées et déterminées par un conditionnement nerveux approprié. Telle se présente, dans l'ensemble de la doctrine pavlovienne, la théorie des « réflexes conditionnés ». Les travaux de Pavlov, continués par Bechterev, sont à la base de la psychologie du comportement et des études des réflexes qui permettent à l'homme de s'adapter à des techniques complexes (travail à la chaîne, vols spatiaux, et tout ensemble de réactions automatiques de l'intelligence à des situations complexes).

PAVLOVIEN, adj. (de Pavlov, auteur d’expériences connues sur les réflexes conditionnés). Qui est relatif aux théories de Pavlov. Qui évoque un type de conditionnement animal similaire à ceux que Pavlov a su mettre en valeur. Des réflexes pavloviens. L’expérience de Pavlov consiste à faire tinter une cloche chaque fois qu’on donne de la nourriture à un chien. Au bout d’un certain nombre de fois, on fait tinter la cloche sans donner la nourriture, et l’on s’aperçoit que des sécrétions gastriques se produisent dans son estomac. Il a été conditionné. Il n’est pas difficile de constater que de semblables processus sont présents dans les réflexes physiques et psychiques de l’être humain. Ce qu’on appelle le «conditionnement publicitaire» est à base de réflexes pavloviens : il y a plus d’une image ou d’une sonorité qui nous font «saliver» alors même que l’objet de notre désir est absent.

Liens utiles