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Ivan Tourgueniev

Publié le 09/12/2021

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Né dans une vieille et riche famille patricienne, le 28 octobre (9 novembre) 1818 à Orel, Ivan Tourgueniev après la retraite de son père, officier, passa son enfance dans la propriété maternelle de Spasskoé-Loutovinovo. Sa mère Varvara (Barbe) Petrovna Loutovinova, vrai personnage de roman, exerçait sans humour sur son fils, comme sur tout son entourage, une autorité despotique qui marqua à jamais la sensibilité du futur romancier, assez tôt fixée en réaction contre elle. Tourgueniev prit ses grades universitaires à partir de 1833 dans les Facultés des Lettres de Moscou puis de Saint-Pétersbourg. Le jeune Tourgueniev à Saint-Pétersbourg eut l'occasion de rencontrer Lermontov, Krylov, Koltsov, fut l'étudiant de Gogol, professeur d'histoire bientôt destitué, assista à la première du Revizor, aperçut aussi le dieu de toute sa vie, Alexandre Pouchkine, "son intangible modèle". Pendant les vacances à Spasskoé, le despotisme de sa mère à l'égard de ses serfs et de son fils devenait de plus en plus insupportable à Tourgueniev. Son horreur de la violence, son humanité, firent de lui, sa vie durant, l'adversaire parfois un peu mou, mais convaincu et persévérant, de l'institution du servage, depuis quelque temps déjà scandale de l'Europe. Selon une coutume du temps, Tourgueniev, en 1838, va poursuivre ses études en Allemagne et c'est Berlin, la philosophie allemande, l'histoire, les langues anciennes, les conversations avec Bakounine et quelques autres jeunes. Rentré en Russie en 1841, Tourgueniev, peu sûr de sa vocation, hésite sur la voie à suivre. Sera-t-il professeur ? La littérature l'attire. L'amitié avec Belinski le révèle à lui-même. Après s'être égaré dès les années 30 dans la poésie romantique et la traduction, Tourgueniev fut orienté par le critique vers la nouvelle, le roman et le théâtre.

« Ivan Tourgueniev Né dans une vieille et riche famille patricienne, le 28 octobre (9 novembre) 1818 à Orel, Ivan Tourgueniev après la retraite de son père, officier, passa sonenfance dans la propriété maternelle de Spasskoé-Loutovinovo.

Sa mère Varvara (Barbe) Petrovna Loutovinova, vrai personnage de roman, exerçait sanshumour sur son fils, comme sur tout son entourage, une autorité despotique qui marqua à jamais la sensibilité du futur romancier, assez tôt fixée en réactioncontre elle. Tourgueniev prit ses grades universitaires à partir de 1833 dans les Facultés des Lettres de Moscou puis de Saint-Pétersbourg. Le jeune Tourgueniev à Saint-Pétersbourg eut l'occasion de rencontrer Lermontov, Krylov, Koltsov, fut l'étudiant de Gogol, professeur d'histoire bientôtdestitué, assista à la première du Revizor, aperçut aussi le dieu de toute sa vie, A lexandre Pouchkine, "son intangible modèle".

Pendant les vacances àSpasskoé, le despotisme de sa mère à l'égard de ses serfs et de son fils devenait de plus en plus insupportable à Tourgueniev.

Son horreur de la violence,son humanité, firent de lui, sa vie durant, l'adversaire parfois un peu mou, mais convaincu et persévérant, de l'institution du servage, depuis quelque tempsdéjà scandale de l'Europe. Selon une coutume du temps, Tourgueniev, en 1838, va poursuivre ses études en Allemagne et c'est Berlin, la philosophie allemande, l'histoire, les languesanciennes, les conversations avec Bakounine et quelques autres jeunes. Rentré en Russie en 1841, Tourgueniev, peu sûr de sa vocation, hésite sur la voie à suivre.

Sera-t-il professeur ? La littérature l'attire.

L'amitié avecBelinski le révèle à lui-même. Après s'être égaré dès les années 30 dans la poésie romantique et la traduction, Tourgueniev fut orienté par le critique vers la nouvelle, le roman et lethéâtre. Ayant bénéficié d'un manque de "copie" au bureau de la revue, Tourgueniev, presque inconnu encore, eut la surprise de voir imprimée sa nouvelle, Khor etKalinytch dans Le Contemporain (1847).

La nouvelle fit sensation et fut suivie d'une vingtaine d'autres, publiées de 1847 à 1851 et réunies en volume en1852, sous le titre de Mémoires ou Récits ou Carnets d'un chasseur. Le meilleur de Tourgueniev y est déjà presque tout entier : observations précises et nuancées, réalisme discret, sens de la composition, absence desystème et de parti pris, sens de l'humain, compréhension intime de la nature.

Tourgueniev, sans idéaliser les moujiks, montre en eux des êtres sensibles,capables de dévouement et de sentiments délicats.

Même sans prise de position politique que n'eût point tolérée la censure, la souple et fine peintured'humbles moujiks jusqu'ici, en bonne règle, appréciés comme du bétail, était déjà en soi une révolution.

Ajoutez-y la peinture peu flattée de certainspropriétaires et vous avez un scandale. La question de l'abolition du servage, depuis longtemps à l'étude dans les C onseils officiels, éternellement remise de Comités secrets en Comités secrets,se trouvait inopinément posée devant la conscience publique, sans que le mot fût prononcé.

A l'époque, après la Révolution française de 1848, lesMémoires d'un chasseur, encore en revue, valurent à leur auteur les tracasseries du pouvoir qui exilait ou emprisonnait les écrivains comme à plaisir.

Lelivre eut un énorme retentissement.

C 'est une galerie très riche, très variée de types humains authentiquement russes. En mars 1852, ayant eu l'audace de donner du génie à Gogol dans une notice nécrologique parue à Moscou après un refus de la censure de Saint-Pétersbourg, Tourgueniev fait un mois de prison, puis est mis en résidence surveillé près de deux ans dans la propriété de famille de Spasskoé.

Tant il estvrai qu'il n'est guère d'écrivain russe digne de ce nom qui n'ait connu l'emprisonnement, le bagne, l'exil ou le bannissement. La nouvelle L'A uberge, qu'il écrit pendant son exil, est refusée par la censure et ne sort qu'en 1855, année où il publie aussi son premier roman, Roudine,prototype le plus complet de ces "hommes de trop", jeunes gens aux énergies sans emploi en Russie, dont il faut voir l'ancêtre illustre dans l'EugèneOnéguine de Pouchkine, variété russe des "hommes inutiles" de George Sand, devenus dans les années 1850 un type littéraire fréquent, chez Tourguenieven particulier.

Des critiques ont voulu voir dans Roudine un portrait de Bakounine, mais ce serait alors un Bakounine affadi, Samson privé de sa chevelure. "A la veille" (1860) de l'abolition du servage (1861), Tourgueniev exprime sa confiance dans la Réforme qu'il a contribué à faire aboutir.

Il commence àdéchanter dès 1862 dans Pères et Fils, le plus célèbre de ses romans, celui qu'on ne cesse de citer dès qu'on parle du conflit des générations et quisouleva de vives et longues polémiques.

Le principal héros, le jeune Bazarov, s'il n'est pas le premier à qui on applique l'épithète de "nihiliste" (appliquéevingt ans plus tôt à Pouchkine par le critique Nadejdine), n'en est pas moins le précurseur direct, encore que relativement bien sage, des doctrinairesnihilistes des années 1860, sinon des terroristes des années 1870. Déçu par l'échec de la Révolution française de 1848, déçu après l'abolition du servage, Tourgueniev s'inspire de plus en plus du pessimisme deSchopenhauer.

Pour lui, tout, les passions politiques plus que le reste, tout n'est que Fumée (1867).

A près l'échec de son dernier roman, Terres vierges(1877), Tourgueniev, déjà vieux parisien, et qui a rompu aussi bien avec les révolutionnaires russes qu'il trouve excessifs, qu'avec les gens de sa caste,qu'il a reniés dès son enfance par sentiment de justice, et que d'ailleurs il ne voit plus, les uns et les autres, que de loin en loin, Tourgueniev, complètementdécouragé, malade, libéral impénitent et pessimiste absolu, face à la mort, n'a plus qu'une consolation : l'art, la prose russe qu'il a tant aimée.

Il donne sonchant du cygne, certains disent son chef-d'oeuvre, dans les Poèmes en prose (1878-1881), avant de s'éteindre à Bougival d'un cancer de la moelleépinière. Sa correspondance intégrale, richement annotée, est en cours de publication à l'Académie des Sciences d'URSS depuis 1961.

Elle comprendra treizevolumes. Artiste nuancé, humain et sceptique, Tourgueniev a, comme écrivain "responsable" de son public, les défauts de ses qualités.

Sceptique, il n'a pas deflamme pour embraser les coeurs.

Honnête, il ne sait pas changer d'opinion pour courir après le succès.

Idéaliste déçu plutôt qu'un créateur de typesimmortels, il reste un excellent chroniqueur de la vie sociale, des luttes politiques de son époque, du coeur féminin. C'est un maître de la demi-teinte.

Comme écrivain, on ne trouve guère chez lui les éclairs fulgurants des génies passionnés, ni leurs excès ; comme citoyen,il n'a rien de l'entraîneur d'hommes, mais rien non plus des injustices des partisans ; il reste libre de son jugement, trop nuancé pour lui permettre d'agir ;comme homme, il ne connaîtra guère les orages de l'amour, se réfugiant dans les demi-teintes de l'amitié amoureuse, et ce peintre du coeur féminin, ce douxgéant plein de prestance, sera paradoxalement l'homme d'une seule femme, déjà mariée, la soeur de la Malibran, la cantatrice Pauline Viardot, et secontenta toute sa vie des miettes recueillies auprès d'un ménage qui n'est pas le sien. Il fut mêlé de près, pendant longtemps, à la vie littéraire française, et connut personnellement entre autres Mérimée, Flaubert, Zola et les naturalistes.

Ildoit à ses séjours prolongés en A llemagne et surtout en France d'être le premier des écrivains russes à avoir conquis en Occident une gloire qui ne sera queplus tard partagée, puis éclipsée, par celles de Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov, et de quelques modernes.. »

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