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OBSESSION

OBSESSION, n.f. (lat. obsessio « action d'occuper, d’investir »). Prise de possession de la conscience par une idée, un scrupule, un remords, un désir qui se maintiennent constamment présents, malgré les efforts du sujet pour s'en débarrasser. Ils deviennent objet d'agacement, de soucis, et parfois de tourments très perturbants. Freud a étudié la névrose obsessionnelle, qu'il explique par des pensées latentes.

obsession, préoccupation intellectuelle ou affective qui assiège la conscience. L'élément parasite est incoercible. Ce peut être un doute, un scrupule, une pensée obscène du un problème absurde parfois, c’est la crainte de se livrer à un acte ridicule, sacrilège, odieux ou criminel. Le sujet souffre de son obsession, dont il n’ignore pas le caractère pathologique, et s’épuise à lutter contre elle. Lorsque l'obsession se présente à lui, il se sent coupable ou ridicule, redoute d’en parler et vit en permanence dans la crainte de mal faire (ce qui, incidemment, explique sa méticulosité, sa ponctualité, ses doutes et ses scrupules excessifs). Des pensées obsédantes peuvent apparaître, occasionnellement, chez des sujets normaux, à la suite d'une grande fatigue. Quand elles acquièrent une permanence et une intensité particulières, elles constituent le symptôme essentiel de la névrose obsessionnelle. Celle-ci se forme, progressivement, à partir du moment où le sujet doit résoudre les problèmes fondamentaux de l’existence (amour, coexistence avec autrui, vie professionnelle). Selon A. Adler, il s’agit d’une fuite de la réalité et d’une transposition de la lutte sur un plan déréel, où le névrosé espère triompher. D’après la théorie freudienne, la névrose obsessionnelle exprime la régression au stade sadique-anal de l’individu incapable de satisfaire ses besoins (les pulsions du ça) et de respecter ses interdits moraux (surmoi). L’analyse de la personnalité de l’obsédé montre, en effet, un certain nombre de traits de caractère, en relation avec l’agressivité et la tendance à « retenir », propres à cette période du développement affectif. En représentant schématiquement les tendances et leurs contraires (formations réactionnelles), nous obtenons quatre traits susceptibles de se combiner entre eux : Le traitement des troubles obsessionnels repose sur la chimiothérapie et sur la psychothérapie, surtout la psychanalyse.

obsession, idée fixe qui s'impose à l'esprit indépendamment de la volonté. — Les théologiens représentent volontiers l'obsession comme une action du Démon, qui tourmente un individu par ses continuelles suggestions (l'obsession se distingue cependant de la « possession » réelle par le Démon, qui conduit au délire et à la folie). Le caractère contraignant et angoissant de l'obsession, le sentiment d'absurdité résultant de la disproportion entre l'idée et l'intérêt que nous y apportons constituent précisément l'obsession. On distingue trois types d'obsession fort répandus : 1° l'obsession idéative, qui porte sur une idée morale (scrupule, idée de culpabilité, impression d'avoir mal agi), sur une idée métaphysique (Dieu, idée permanente de la mort), ou sur une idée quelconque, comme les nombres (la représentation permanente des nombres se nomme l'« arithmomanie »); 2° l'obsession phobique (du gr. phobos, crainte), comme la crainte de rougir en public, la peur du ridicule, la peur des épingles, des couteaux, etc.; 3° l'obsession-impulsion, où le sujet a peur de réaliser un acte auquel il se sent psychologiquement poussé (c'est le cas de la jeune mère qui a continuellement peur de tuer son enfant, précisément parce qu'elle se sent poussée à le faire). [V. névrose obsessionnelle.]

OBSESSION. Idée ou image envahissant tout le champ de consience malgré les efforts du malade et d’autant plus que ses efforts renforcent le processus obsessionnel. S’accompagne d’angoisse. OBSESSION (n. f.) 1. — Image, idée qui s’impose par contrainte interne à l’esprit du sujet. 2. — Névrose obsessionnelle (psychan.) : classe de névroses correspondant gén. à des symptômes convulsionnels.

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