SURMOI
SURMOI. n. m. En psychanalyse, l'une des trois instances psychiques fondamentales décrites par Freud, avec le Ça et le Moi. Le Surmoi représente consciemment l'ensemble des interdits moraux qui règnent sur l'individu et, inconsciemment, le censeur qui refoule les pulsions du Ça cherchant à pénétrer le champ de conscience du Moi.
· L'idée de « Sur-moi » vient de la constatation qu'une partie du Moi du sujet s'oppose à l'autre. Le sujet se juge, se critique; il vit un conflit entre ses désirs et sa « morale »; il est donc habité par une instance psychique plus ou moins sévère, qui interdit ou permet, condamne ou approuve ; et ceci, pour des raisons confuses, puisque souvent le sentiment de culpabilité éprouvé par le Moi n'a pas de motif apparent. Cette instance agit ainsi en grande partie de façon inconsciente. Elle s'est constituée dans la prime enfance.
· Le Surmoi est en effet l'intériorisation des interdits parentaux (et de ceux qui ont suivi l'éducation familiale). Le premier de ces interdits naît de la situation oedipienne. Sur le petit « Œdipe » amoureux de sa mère, le père fait peser la menace de son autorité, la puissance de son droit : l'enfant a peur d'un châtiment, il se sent coupable de ce désir qui brave l'interdit. Plutôt que de vivre dans l'angoisse et la culpabilité, il change alors de camp, rejoint le parent de même sexe auquel il va s'identifier : il « intériorise », il incorpore à son Moi l'interdit paternel. L'instance extérieure, l'instance parentale, est devenue partie intégrante de lui-même. Cela le rassure, car le Surmoi a aussi une fonction protectrice (contre le désordre de pulsions contradictoires, contre l'angoisse liée aux désirs du Ça). L'interdit oedipien n'est naturellement pas le seul : toutes les exigences de l'éducation, qui disciplinent la vie physique et psychique du bébé en brimant sa nature, sont l'objet d'interdits. Ils suscitent sa colère, son angoisse ou son hostilité, jusqu'à ce qu'ils soient acceptés et intériorisés.
· Dès lors, le Surmoi, façonné et renforcé par toutes les intériorisations, tous les interdits, toutes les exigences successives de l'édu-cation, agit et réagit de façon autonome à l'intérieur du psychisme, tant dans le domaine de la vie consciente (où il devient notre conscience morale, notre idéal éthique, nos principes de vie) que dans le domaine de la vie inconsciente (où il censure, refoule les pulsions qui nous semblent déshonorantes ou coupables, non sans convertir une bonne part d'entre elles en aspirations légitimes : voir Sublimation).
· Deux remarques pour finir :
— le Surmoi n'est pas un ennemi du Moi : s'il est trop fort, il écrase et inhibe le sujet qui n'ose plus rien désirer, certes ; mais s'il est trop faible, il ôte au sujet la structure interne dont il a besoin pour grandir, pour se construire lui-même ; il est un peu comme une colonne vertébrale du psychisme : trop rigide, il paralyse ; trop mou, il rend l'individu incapable de se dresser ;
— le Surmoi n'est pas seulement l'intériorisation des exigences parentales : à travers elles, ce sont toutes les valeurs, toute la vision du monde de la civilisation à laquelle il appartient qui constituent l'individu. La dimension culturelle du Surmoi est aussi importante que sa dimension purement psychologique.
SURMOI. n. m. En psychanalyse, l’une des trois instances psychiques fondamentales décrites par Freud, avec le Ça et le Moi. Le Surmoi représente consciemment l’ensemble des interdits moraux qui règnent sur l’individu et, inconsciemment, le censeur qui refoule les pulsions du Ça cherchant à pénétrer le champ de conscience du Moi.
• L’idée de «Sur-moi» vient de la constatation qu’une partie du Moi du sujet s’oppose à l’autre. Le sujet se juge, se critique; il vit un conflit entre ses désirs et sa «morale»; il est donc habité par une instance psychique plus ou moins sévère, qui interdit ou permet, condamne ou approuve; et ceci, pour des raisons confuses, puisque souvent le sentiment de culpabilité éprouvé par le Moi n’a pas de motif apparent. Cette instance agit ainsi en grande partie de façon inconsciente. Elle s’est constituée dans la prime enfance.
• Le Surmoi est en effet l’intériorisation des interdits parentaux (et de ceux qui ont suivi l’éducation familiale). Le premier de ces interdits naît de la situation œdipienne. Sur le petit «Œdipe» amoureux de sa mère, le père fait peser la menace de son autorité, la puissance de son droit : l’enfant a peur d’un châtiment, il se sent coupable de ce désir qui brave l’interdit. Plutôt que de vivre dans l’angoisse et la culpabilité, il change alors de camp, rejoint le parent de même sexe auquel il va s’identifier: il «intériorise», il incorpore à son Moi l’interdit paternel. L’instance extérieure, l’instance parentale, est devenue partie intégrante de lui-même. Cela le rassure, car le Surmoi a aussi une fonction protectrice (contre le désordre de pulsions contradictoires, contre l’angoisse liée aux désirs du Ça). L’interdit œdipien n’est naturellement pas le seul : toutes les exigences de l’éducation, qui disciplinent la vie physique et psychique du bébé en brimant sa nature, sont l’objet d’interdits. Ils suscitent sa colère, son angoisse ou son hostilité, jusqu’à ce qu’ils soient acceptés et intériorisés.
• Dès lors, le Surmoi, façonné et renforcé par toutes les intériorisations, tous les interdits, toutes les exigences successives de l’éducation, agit et réagit de façon autonome à l’intérieur du psychisme, tant dans le domaine de la vie consciente (où il devient notre conscience morale, notre idéal éthique, nos principes de vie) que dans le domaine de la vie inconsciente (où il censure, refoule les pulsions qui nous semblent déshonorantes ou coupables, non sans convertir une bonne part d’entre elles en aspirations légitimes : voir Sublimation).
• Deux remarques pour finir :
— le Surmoi n’est pas un ennemi du Moi : s’il est trop fort, il écrase et inhibe le sujet qui n’ose plus rien désirer, certes; mais s’il est trop faible, il ôte au sujet la structure interne dont il a besoin pour grandir, pour se construire lui-même; il est un peu comme une colonne vertébrale du psychisme : trop rigide, il paralyse; trop mou, il rend l’individu incapable de se dresser;
— le Surmoi n’est pas seulement l’intériorisation des exigences parentales : à travers elles, ce sont toutes les valeurs, toute la vision du monde de la civilisation à laquelle il appartient qui constituent l’individu. La dimension culturelle du Surmoi est aussi importante que sa dimension purement psychologique.
SURMOI. n.m. Chez Freud, c'est l'intériorisation de toutes les pressions culturelles. C'est l'interdiction, la « grosse voix » du père qui fait acte d'autorité. Son axe est la culpabilité. Il est sévère et féroce. La morale est le produit de l'activité du surmoi. — Il ne convient pas d'identifier le surmoi et l'idéal du moi. Chez Freud, le surmoi est contraignant, c'est un obstacle au développement. L'idéal du moi est assimilé, devenu personnel, voulu. Il est à l'origine d'une bonne intégration sociale et de toutes les formes de « sublimation ».
Surmoi
Traduction de l'allemand Über-Ich (mot créé par Freud).
Chez Freud, moi idéal formé de l’intériorisation des exigences et des interdits parentaux.
• Jouant le rôle d'un juge impitoyable, le surmoi censure et refoule les pulsions émanant du ça, entraînant sentiment de culpabilité et sublimation.
[…] C’est ainsi, par exemple, que la conscience morale serait une fonction du « sur-moi » constitué par l’intériorisation des exigences et des […]
[…] trois instances psychiques qui constituent le fond de l’être humain, avec le Moi et le Surmoi. Le ça est l’ensemble des pulsions enfouies dans l’inconscient. Il est à […]
[…] le système de contraintes qui l’oblige à refouler ses tendances profondes, le Surmoi. Cet ensemble n’est pas statique : les images enregistrées, les désirs […]