Jeux
Jeux. Les enfants grecs possédaient des jouets divers comme la crécelle (platage), le yoyo ou les osselets ; on faisait pour eux des objets en miniature (chariots, vaisselle, animaux, poupées pour les filles...), en général en terre cuite. Ces jouets leur étaient offerts lors de certaines fêtes, comme les Diasies et surtout les Anthestéries. Les enfants ingénieux pouvaient se fabriquer des jouets avec du bois, de l'argile, du cuir, etc. Le jeu de balle (sphaira) était aussi bien pratiqué par les petits enfants que par les adolescents et les adultes ; il existait de grandes variétés de jeux de balles, dont certains nécessitaient des bâtons et ressemblaient peut-être au hockey; le jeu de balle était aussi pratiqué dans les gymnases pour favoriser le développement du corps. Les enfants connaissaient encore plusieurs de nos jeux actuels : le cerceau, la toupie, la marelle, la balançoire, le saute-mouton, des combats d’enfants portés sur le dos de petits camarades. Avec des noix, on s’adonnait à des jeux d’adresse consistant soit à former une pyramide en les lançant adroitement, soit à les placer dans un cercle tracé sur le sol ou dans un vase placé à une certaine distance. Les jeux de hasard, dont nous ne connaissons souvent que les noms, étaient les suivants : les jeux de dés marqués de lettres, qui représentaient des chiffres (on les jouait à trois dés), le jeu dit « à pair ou impair », où l’on utilisait des monnaies, des fèves ou des osselets; une sorte de jeu de l’oie ; le jeu « des cinq lignes », où deux joueurs poussaient des pions sur des lignes à la suite du lancer de dés ; la « petteia », sorte de trictrac qu’on connaissait déjà à l’époque homérique. Certains jeux étaient pratiqués soit à l’occasion de certaines fêtes, soit dans des banquets, soit dans des lieux publics; ainsi l'ascoliasmos, pratiqué au cours de fêtes de Dionysos, était un concours à qui tiendrait le plus longtemps en équilibre sur une outre pleine de vin et frottée d’huile. Le cottabe connut la plus grande vogue ; au départ, il semble avoir été une libation en l’honneur de Dionysos ; on le pratiquait surtout dans les banquets ; on vidait presque sa coupe de vin et on lançait les dernières gouttes dans un plat en prononçant le nom de l’être aimé : si l’on touchait le but, c’était un présage favorable. Enfin, un des jeux dans lesquels se complurent les Grecs fut celui des combats de coqs ; on attachait à leurs ergots des éperons de bronze ; on engageait des paris sur ces luttes et, à Athènes, chaque année, on organisa officiellement des combats, donnés au théâtre. Les coqs sélectionnés se vendaient très cher. (Pour les jeux et les concours publics, —> agon.)