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HOSPITALITÉ

L'hospitalité était chez les Israélites d'une importance capitale et concernait aussi bien les amis ou parents que l'étranger de passage. Le maître de maison accueillait l'arrivant et lui faisait porter de l'eau afin qu'il se lave les pieds (Genèse 18,3-4) puis on mangeait et l'on buvait avec l'invité. Quand il revenait régulièrement, on lui aménageait une chambre personnelle (2 Rois 4, 10). Dans le Nouveau Testament, l'hospitalité joue aussi un rôle essentiel. On notera que les premiers ordres chrétiens créés à Jérusalem se nommaient Hospitaliers (du Temple) et avaient pour mission de venir en aide aux pèlerins séjournant en Terre sainte.

hospitalité. En Grèce, l'hospitalité était un devoir sacré. L'étranger était protégé par Zeus Xénios et par Athéna Xénia à Athènes ; le voyageur —> voyage pouvait se présenter à une maison, on lui devait le logement et la nourriture, et on l’invitait à la table de famille le premier jour. Le symbole du devoir d’hospitalité se trouve dans la légende de Zeus et Hermès, déguisés en voyageurs, reçus par Philémon et Baucis. Comme le fait remarquer Nausicaa, dans l'Odyssée, lorsqu’elle découvre Ulysse, ce peut être un dieu qui se cache sous le manteau du voyageur. Même le mendiant sans patrie avait droit au feu et à la table. Lorsqu’il quittait son hôte, l’étranger recevait des cadeaux et on échangeait des signes de reconnaissance, si bien que des familles furent ainsi unies par les liens de l’hospitalité. Athènes était une ville ouverte aux étrangers, où ils affluaient en grand nombre, et des lois les protégeaient. Des rapports d’hospitalité étaient établis entre les métropoles et leurs colonies, ou entre deux villes qui passaient entre elles des conventions d’hospitalité. Les métropoles, lors des grandes fêtes religieuses, hébergeaient les pèlerins venus de leurs colonies et, en retour, les gens de la métropole étaient reçus avec honneur dans les colonies. Dans les cités unies par des liens d’hospitalité, les citoyens jouissaient du droit de posséder des biens-fonds, de prendre part au culte public, d’entreprendre des actions judiciaires comme dans leur propre cité.

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