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exposition des enfants

exposition des enfants. Si elle n’a pas été aussi couramment pratiquée qu’on l'a souvent prétendu, en se fondant surtout sur des faits légendaires et sur certaines pièces de la comédie nouvelle, l’exposition des enfants était, en Grèce, une coutume autorisée par la loi. On trouve des restrictions à Thèbes, où, à basse époque, l’enfant est porté aux magistrats, qui le confient à une famille qui acceptera de l’élever et pourra en faire un esclave, et à Éphèse, où elle n'est autorisée que dans des cas d’indigence dûment établis. C’est le cinquième jour après sa naissance que l’enfant est exposé, en général devant un temple, et le matin afin qu’il ait le plus de chances d’être recueilli : il est emmailloté et posé dans une corbeille, couronné en signe d’inviolabilité, et porteur de colliers ou de bracelets, amulettes préservatrices qui pourront le faire reconnaître par la suite. En principe, le père conserve sa puissance paternelle et peut ensuite revendiquer l’enfant; pratiquement, il paraît difficile que la chose ait pu se passer ainsi, car il lui était difficile de retrouver la personne qui allait recueillir l’enfant, à moins que celle-ci ne dévoilât son identité. L’enfant ainsi recueilli pouvait être, soit réduit en esclavage, soit adopté.

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