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exorde - Figure de style

Entrée en matière, première partie d’un discours, l'exorde expose le sujet abordé et annonce le plan pour capter l’attention d’un auditoire. Il constitue l’introduction du sermon et de l’oraison funèbre chez les auteurs classiques. Il est largement utilisé dans les discours politiques et dans les plaidoiries. «Un exorde doit être simple et sans affectation; cela est aussi vrai dans la poésie que dans les discours oratoires. » (Nicolas Boileau.)
Exemple
Monsieur le Président, Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m'avez fait un jour, d'avoir le souci de votre gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu'ici, est menacée de la plus honteuse et de la plus ineffaçable des taches ? (Émile Zola, J'accuse..., lettre ouverte à Félix Faure, président de la République, 13 janvier 1898.)
Commentaire
Conventionnel dans sa forme, déclamatoire dans le ton, l’exorde comme procédé de persuasion s’accompagne d’un effet oratoire à valeur dramatique. Il convient aux communications officielles en raison de sa tonalité solennelle et grandiloquente.
EXORDE nom masc. — Terme de rhétorique désignant le début d’un discours. ÉTYM. : se rattache au verbe latin exordiri = « commencer ». On rencontre parfois la faute consistant à dire « exorde » au lieu de « exode ». Il faut donc éviter de confondre l’« exorde » qui est comme l’« entrée » d’un discours et l’« exode » qui est plutôt une « sortie ».


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