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EUGÉNISME

EUGÉNISME. n.m. (gr. eu «bien» et genos «race».) Recherche systématique des conditions favorables au développement heureux de l'espèce humaine. On distingue l'eugénisme négatif qui envisage l'élimination des tarés, et l'eugénisme positif qui précise l'emploi de méthodes propres à favoriser la génération des meilleurs. L'eugénisme pose un problème moral très grave.

EUGÉNISME. n. m. (formé sur le grec eu-, «bien» et genos, «naissance») 1° Science qui étudie les moyens d'améliorer les populations humaines du point de vue génétique. 2° Doctrine qui préconise l'amélioration biologique d'une race par l'application des méthodes et connaissances acquises par cette science. N.B. Si l'eugénisme comme science peut susciter l'intérêt, son utilisation comme alibi au service de doctrines ou de politiques racistes est totalement condamnable.

EUGÉNISME

Proposé en 1883 (par Galton), ce terme désigne une doctrine qui préconise l’amélioration des populations humaines en favorisant « toutes les influences susceptibles de donner aux races les mieux douées, un plus grand nombre de chances de prévaloir sur les races les moins bonnes ».

♦ L’eugénisme suppose résolue une difficulté préalable : selon quels critères déterminer les caractères dignes d’être sélectionnés ? Et comment faire cette sélection, alors que la science tend à montrer les avantages du brassage des populations, et que la notion de « race » n’a guère de sens ? . On peut distinguer un eugénisme négatif, qui prescrit des mesures ayant pour effet de restreindre (ou d’empêcher) la reproduction d’individus porteurs de caractères jugés délétères, d’un eugénisme positif, qui favorise les reproductions susceptibles de transmettre des propriétés jugées avantageuses.

♦ Ces deux variantes existent dès l’Antiquité : à Sparte, on supprime les nouveau-nés non conformes aux normes morphologiques en vigueur, tandis qu’à Athènes, Platon recommande des mariages élitistes, visant l’amélioration de la « race » par sélection des « meilleurs ».

♦ À la fin du xixe et au début du XXe siècle, l’eugénisme, fondé sur beaucoup d’ignorance, un peu de bonne foi et de sérieux préjugés racistes, s’appuie sur une idéologie scientiste : la science doit résoudre tous les problèmes. Les mesures envisagées vont alors du contrôle médical du mariage à la stérilisation des criminels, comme le suggère dans les années trente le Dr Carrel, qui préconise dans L’Homme cet inconnu la production d’une « aristocratie intellectuelle héréditaire »...

♦ Tombant ensuite dans l’horreur pure, l’eugénisme aboutit dans l’Allemagne nazie au génocide de populations entières. Après la Seconde Guerre mondiale, la tentation eugénique renaît cependant, notamment aux États-Unis depuis 1977, à la faveur du « génie génétique » : des techniques nouvelles permettent d’analyser le patrimoine génétique d’un individu, et même de le transformer. Si la prévention de certaines maladies héréditaires grâce au diagnostic prénatal peut sembler positive, relèvent de l’eugénisme la stérilisation des handicapés, l’euthanasie de personnes dont la vie n’a plus de sens, et surtout les manipulations génétiques.

♦ Un grand débat éthique est donc ouvert, puisque les dangers inhérents à ces pratiques sont notables. Serait par exemple lourde de conséquences une erreur dans le remaniement des cellules germinales d’un fœtus : le changement serait irréversible pour sa descendance. En outre, l’étude systématique des gènes humains risque de glisser, de la notion de trait héréditaire à tendance morbide, à celle de trait héréditaire non conforme à une norme sociale - ce qui est politiquement plus inquiétant.

eugénique ou eugénisme, méthode dérivée de l’étude de l’hérédité, qui a pour but l’amélioration de l’espèce humaine. Avec B. Russell (1929), on peut distinguer deux formes d'eugénique : l’une positive, qui consiste à favoriser le développement des « bonnes souches », l'autre négative, qui vise à décourager la prolifération des « mauvaises souches ». Au début des années 80, aux États-Unis, à l’initiative de M. R. Graham, une banque de sperme des prix Nobel a été créée et des femmes « surdouées » ont été inséminées avec des spermatozoïdes d’éminents savants (A. Coriat, 1987). Pour empêcher les sujets tarés de se reproduire, certains pays préconisent non seulement la contraception et l'avortement thérapeutique, mais encore la stérilisation. La Chine, par exemple, qui comptait en 1987 4,4 millions d’handicapés de naissance, a élaboré une loi sur l'eugénisme, dans l’intention de réduire le nombre de ces infirmes « et d'élever la qualité de la nation chinoise ». Si les conseils d’eugénique sont utiles, la stérilisation est discutable, car elle comporte le danger de pouvoir être imposée autoritairement et étendue à des groupes entiers d’individus jugés « déviants ».

eugénique ou eugénisme, étude des conditions favorables à la sauvegarde de la qualité génétique de l'espèce humaine. — Le mot et la science sont de création récente, mais déjà, dans l'Antiquité, la coutume Spartiate éliminait les enfants mal conformés. Darwin, au siècle dernier, sera partisan d'une eugénique volontaire, conséquence logique du principe de la « sélection naturelle », ou eugénique naturelle. L'eugénique repose sur des bases biologiques solides, mais la réalisation pratique (fondée en grande partie sur la « stérilisation ») en est difficile : elle présente le terrible danger d'une extension à l'échelon collectif, dite euthanasie eugénique, qui, illustrée par l'exemple nazi, a été formellement condamnée, sur le plan international, au procès de Nuremberg (1945-1946).

EUGENISME (n. m.) Toute doctrine qui entend contrôler la reproduction humaine afin d’améliorer les qualités individuelles.




Eugénisme

Du préfixe grec eu, bien, et genos, naissance, « famille », « race ». Doctrine qui préconise l’amélioration de l’espèce humaine par l’élimination ou la mise à l’écart des individus jugés « faibles » ou « anormaux ». • Interdiction des mariages mixtes, stérilisation des malades mentaux, élimination des enfants malformés, extermination de minorités raciales considérées comme « inférieures », telles sont les pratiques eugéniques dans lesquelles les nazis, après d'autres, se sont si tristement illustrés.

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