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Epicure et la mort (cours sur le bonheur)

La mort est absence de sensation : "Habitue-toi à la pensée que la mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation, et que la mort est absence de sensation." Altérité absolue de la mort = la mort est la destruction de ce par quoi il peut y avoir expérience possible. Rien de notre être ne survit. La mort est un impensable. En somme, la mort est la mort de la mort. La plupart des gens craignent la mort, « non parce qu'elle est douloureuse étant réalisée, mais parce qu'il est douloureux de l'attendre ». Or le pire de tous les maux, la mort, n'est rien puisqu'elle est néant, absence de sensation. La mort étant disparition des sensations, il ne peut y avoir aucune souffrance dans la mort. Quand nous mourrons, notre âme n'est plus là pour déplorer notre propre mort ! Pas de survie de la conscience, de la pensée individuelle: « Ainsi le mal qui effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons, la mort n'est pas là, et lorsque la mort est là, nous n'existons plus. » RDV manqué avec la mort. Contre la pensée masochiste de la mort. Mort = pensée de la limite, limite de la pensée. Nous ne pouvons vivre que la mort des autres.

=> Aucune punition post-mortem à redouter. C'est ici et maintenant qu'il nous faut être heureux. Mon bonheur est une affaire sérieuse qui ne souffre aucun délai.

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