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Dialogue (nom masc.)

Le dialogue permet de transcrire une conversation. On le reconnaît par la présence d’une ponctuation particulière, qui varie suivant qu’il s’agit d’un dialogue de roman (ex. 1) ou de théâtre (ex. 2), et par l’utilisation de verbes déclaratifs et de propositions incises dans le roman (ex. 1). Exemples 1. Marius [...] regarda son grand-père en face, prit un air terrible, et dit: — Ceci m'amène à vous dire une chose. — Laquelle ? — C'est que je veux me marier. — Prévu, dit le g‘rand-père. Et il éclata de rire. (Victor Hugo, les Misérables.) 2. Harpagon. — Je me suis engagé, maître Jacques, à donner ce soir à souper. Maître Jacques. — Grande merveille ! Harpagon. — Dis-moi un peu, nous feras-tu bonne chère ? Maître Jacques. — Oui, si vous me donnez bien de l'argent. (Molière, l Avare, acte III, sc. 1.) Commentaire Le dialogue permet de rendre une narration plus vivante, de rapporter sur le vif les paroles de quelqu’un. Pour rendre un dialogue vraisemblable, on doit se préoccuper du niveau de langue de chacun des personnages. dialogue de sourds On appelle dialogue de sourds un échange de répliques dans lequel réponses et questions ne coïncident pas. Plus largement, un dialogue de sourds met en scène deux ou plusieurs personnages entre lesquels la communication ne passe pas. Exemple — Est-ce qu'il y a quelqu'un ? L'enfant répondit : — Oui. — Qui? — Moi. — Toi ? qui ça ? d'où viens-tu ? — Je suis las, dit l'enfant. — Quelle heure est-il ? — J'ai froid. — Que fais-tu là ? — J'ai faim. (Victor Hugo, l'Homme qui rit.) Commentaire Le dialogue de sourds peut produire un effet comique ou tragique (ex. ci-dessus) selon que l'enjeu de la communication est léger ou grave.

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