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DÉPRESSION

DÉPRESSION, n.f. Abaissement considérable de la puissance d’agir et de réagir, qui laisse le sujet las, inerte, avec un sentiment d’impuissance mélancolique. — Ce n’est qu’un symptôme de divers états passagers ou plus ou moins durables ; accompagne souvent un deuil, la cessation de l’activité professionnelle, etc.

dépression, état, morbide, plus ou moins durable, caractérisé essentiellement par la tristesse et une diminution du tonus et de l’énergie. Anxieux, las, découragé, le sujet déprimé est incapable d’affronter la moindre difficulté. Aussi ne prend-il plus aucune initiative. Il souffre de son impuissance et a l’impression que ses facultés intellectuelles, notamment l’attention et la mémoire, sont dégradées. Le sentiment d’infériorité qui en résulte augmente encore sa mélancolie. On distingue à côté des états dépressifs constitutionnels, relativement peu nombreux, des dépressions réactionnelles aux difficultés de la vie (conflit avec un supérieur hiérarchique, avec le conjoint, avec les enfants ; perte d’un être cher, d’un emploi ; exil, solitude, etc.). Le surmenage, un régime alimentaire trop sévère, le raccourcissement des jours (Rosenthal 1985) peuvent entraîner aussi la dépression nerveuse. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (O.M.S.), de 5 à 10 % de la population mondiale présenterait des troubles dépressifs de l’humeur. En France, d’après un sondage de l’institut français d’opinion publique (I.F.O.P.), réalisé en 1987, il y aurait six à sept millions de personnes affectées par ce syndrome. Les plus touchées sont les femmes (60 %), mariées, appartenant à la classe ouvrière, et les personnes ayant un niveau d’instruction supérieur Renseignants, cadres, chefs d’entreprises), d’âge mûr (45 à 54 ans). La dépression existe aussi chez l’enfant. Elle se manifeste, généralement, par un dérèglement de l’humeur (ennui, désintérêt, indifférence) et des troubles du comportement (instabilité, agressivité, opposition, baisse du rendement scolaire, boulimie ou anorexie, parfois énurésie). L’une des causes de ces désordres est le dommage subi par les parents (licenciement, maladie, etc.). On appelle dépression anaclitique (R. Spitz) l’ensemble des désordres physiques et psychiques qui s’installent progressivement chez le bébé qu’on a séparé de sa mère, après qu’il a eu avec elle une relation satisfaisante pendant, au moins, les six premiers mois de sa vie. D’abord exigeant et pleurnicheur, l’enfant finit par refuser tout contact humain. Il dort mal, ne progresse plus dans son développement psychomoteur et perd du poids ; après le troisième mois, le visage se fige dans une expression de tristesse, le regard est absent, les pleurs cessent et il tombe dans un état léthargique. Si la séparation affective n’excède pas 3 à 4 mois, ces troubles sont susceptibles de disparaître. Au-delà, le pronostic d’évolution reste sombre.

dépression, trouble psychique caractérisé par une chute du rendement dans le travail, et dont les symptômes recoupent ceux de la « neurasthénie » : fatigue physique et psychique, insomnie, maux de tête, irritabilité, difficulté de concentrer l'attention et de fixer les souvenirs. — II y a donc à la fois une baisse de l'activité et une perturbation affective (tristesse, angoisse). Ces troubles apparaissent à la suite d'émotions répétées ou puissantes, de surmenage, d'excès de travail et de soucis. On les traite normalement par une « cure de repos » dans une maison spécialisée.

DEPRESSION. Trouble de la relation au monde et à soi-même, qui est dû à une perte de l’énergie consciente : la < perte d’âme des primitifs >. Jung l’a fort peu étudiée dans son œuvre psychiatrique. Dans sa psychologie, il situe son origine soit dans la mauvaise utilisation de l’énergie à la disposition du conscient (états de négligences diverses) qui reflue alors vers l’inconscient et l’anime, soit dans la régression qui fait suite au conflit, soit dans l’activation « spontanée » de l’inconscient qui < dispose d’un pouvoir d’attraction qui va jusqu’à retirer leur valeur aux contenus conscients ». La valeur se trouve alors dans l’inconscient, aussi faut-il « donner la parole » à la dépression et aux fantasmes qu’elle suscite. Loin d’être un abandon névrotique, cette attitude est la prise en compte de l’inconscient par le jeu de la fonction transcendante. Elle est caractéristique des périodes d’« incubation » de l’existence : de changement d’orientation, de créativité et d’intégration des conflits . (Voir aussi : Conflit, Créativité, Fonction transcendante, Incubation, Intégration, Régression, Syntonie.) DÉPRESSION Affection psychologique se traduisant par un sentiment durable de tristesse et de souffrance morale, par une sensation d’impuissance et un ralentissement général de l’activité psychique et physique, parfois par des troubles du sommeil. On peut distinguer deux grands types de dépression, l’une endogène ( ► Psychose maniaco-dépressive), l’autre exogène, c’est-à-dire d’origine extérieure : affection somatique, choc, etc.

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