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dépression

Publié le 06/12/2021

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dépression n.f. (angl. Depression; allem. Depression, Gedrücktheit). Modification profonde de l'humeur dans le sens de la tristesse et de la


souffrance morale, corrélative d'un désinvestissement de toute activité.

Le terme de dépression est de nos jours utilisé de façon très lâche et désigne dans son usage courant des pathologies très diverses. C'est sans doute qu'il évite de poser la question d'un diagnostic de structure, renvoyant la question de «ce qui ne va pas« à une perturbation momentanée de l'hu­meur.

Pour le psychanalyste, en revanche, cette extension ne va pas de soi. Le concept de dépression n'est au fond défini tout à fait rigoureusement que dans la mélancolie ou encore ce que l'on appelle «psychose maniaco-dépressive «, où il désigne une hémor­ragie de la libido, déplacée d'abord de l'objet au moi, et entraînant finalement le moi lui-même dans une dépréciation et un désinvestissement radicaux. Il est vrai cependant qu'on rencontre des épisodes dépressifs, parfois graves, dans les névroses. On ne fera pas pour autant de la dépression une entité cli­nique spécifique. Elle semble traduire un refus des valeurs phalliques, c'est-à-dire de l'accomplissement des tâches proposées par l'existence, avec les limi­tations qui les définissent. Peut-être au-delà renvoie-t-elle à ce moment où le sujet a perçu tout ce à quoi il était amené à renoncer, dès lors qu'il appar­tenait à un monde humain, un monde réglé par la loi du langage et de la culture. Elle se traduit en tout cas par un rapport très particulier au temps, celui-ci n'apparaissant jamais comme un ordre orienté où les tâches du présent sont déterminées par les néces­sités à venir, où quelque projet pourrait venir s'inscrire. Le sujet déprimé vit dans un temps uniforme et monotone. Même s'il fait état de modifications de l'humeur, celles-ci, parce qu'elles sont cycliques, ne constituent en aucun cas de véritables changements. Cela pose d'ailleurs tout le problème du rapport du sujet déprimé à l'analyse. Comment


faire en sorte qu'il puisse s'y engager, s'il ne peut spontanément interroger ce qui constitue son histoire en fonction de la possibilité d'un réel changement? La réponse doit être réinventée à chaque fois.

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