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CYRANO DE BERGERAC Salvinien de

CYRANO DE BERGERAC Salvinien de 1619-1655
Né dans la vallée de Chevreuse, il fait, au terme d'études entamées tard, un passage dans la compagnie des Gardes et récolte un coup d'épée, au siège d'Arras en 1640. Revenu à la vie civile, il fréquente le cercle de Gassendi où il côtoie Molière. Il va mener une vie d'étude et de pauvreté — sa maigre fortune familiale n'ayant pas duré longtemps — jusqu'à sa. mort, survenue à Paris, par suite des blessures que lui a causé la chute d'une poutre (on n'a jamais su s'il s'agissait d'un accident ou d'une attentat criminel). Il avait 36 ans. Esprit curieux, préoccupé aussi bien de physique, d'astronomie que de philosophie, il a écrit des pièces de théâtre, mais son oeuvre principale demeure L'Autre Monde, qui est restée incomplète. Après sa mort, on en a tiré l'Histoire comique des Etats et Empires de La Lune (1657) et Histoire comique des Etats et Empires du Soleil (1662). S'il figure ici, c'est pour la poésie qui habite constamment son oeuvre, l'une des plus originales qui soit dans notre littérature.


CYRANO DE BERGERAC Savinien de [Cyrano n'est pas un prénom] 1619-1655 Auteur dramatique, conteur et philosophe, né à Paris. Il n’était pas gascon (en dépit d’Edmond Rostand) ; mais il est exact qu’il fut cadet dans la compagnie des Gardes et qu’il prit part au siège d’Arras, où il fut cruellement blessé. Lié au groupe des philosophes libertins (Gassendi en particulier), il fait scandale avec sa tragédie La Mort d’Agrippine (représentée en 1654), où le public avait décelé des sous-entendus attentatoires à la religion. Dans le registre de la farce, son Pédant joué (vers 1654), qui prend à partie un ennemi d’enfance, le principal du collège de Beauvais, ne vaut pas seulement par la scène que lui emprunta Molière (dans Les Fourberies de Scapin). Cyrano devait mourir à l’âge de trente-six ans, des suites d’un accident stupide (attentat, peut-être?) : une poutre tombée d’une fenêtre ou d’un toit. L’essentiel de sa production littéraire ne sera connu qu’après sa mort. Le Bret, son ami, rassemble les volumineux manuscrits d’une œuvre encore inachevée, L’Autre Monde, et en tire les éléments de deux livres, L’Histoire comique des États et Empires de la Lune (1657) et L’Histoire comique des États et Empires du Soleil (1662), en quoi l’on peut voir une préfiguration des contes philosophiques du XVIIIe siècle, mais qui est aussi, pour la joie du lecteur, un chef-d’œuvre d’extravagante et poétique fantaisie verbale : car cet ennemi de la Contre-Réforme (dans les idées) est, dans son écriture, un baroque.


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