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ÂME

ÂME. n.f. ♦ 1° Sens général. Principe de l'existence d'un être vivant. ♦ 2° Sens particulier, religieux. Réalité spirituelle, donc immatérielle. ♦ 3° Descartes. Dans un sens voisin, l'âme est une substance distincte de la substance corporelle (le corps est étendu, l'âme pense) ; d'où, chez lui, le problème de l'union de l'âme et du corps. ♦ 4° Platon. L'âme est un être spirituel tombé dans un corps. ♦ 5° Aristote. L'âme est l'acte premier (l'«entéléchie» première) du corps vivant organisé, c'est-à-dire ce qui fait la parfaite unité des fonctions par laquelle vit le corps. En ce sens, les végétaux et les animaux ont une âme. — Toutefois l'âme humaine, étant intelligente, a, de ce fait, une fonction indépendante du corps, et, bien qu’elle soit son entéléchie, elle a aussi sa réalité propre, que saint Thomas d'Aquin déterminera comme substance. Aujourd'hui, la science ne peut que poser ce problème ; il relève effectivement de la métaphysique. ♦ 6° «Ame du monde». Conception antique, chez Platon, les stoïciens et Plotin entre autres, qui joue par rapport au monde le même rôle que l'âme humaine par rapport au corps ; thèse abstente de la philosophie d'Aristote.

Âme Du latin anima, « souffle », « principe de vie » et/ou a ni mus, « siège des pensées et des sentiments », « esprit ». 0 Principe de vie, ce qui maintient en vie les êtres vivants. 0 Dans les conceptions dualistes du corps et de l’âme (Platon, Descartes), principe de la sensibilité et de la pensée (l’esprit), en tant qu’il est immatériel, indestructible, et distinct du corps. 0 Pour les chrétiens, substance immatérielle et impérissable en laquelle réside notre identité. • On emploie généralement le mot âme dans une perspective dualiste, pour souligner son indépendance par rapport au corps (exemple : l'immortalité de l'âme) ; dans tous les autres cas, on lui préférera le mot esprit pour désigner le principe de la pensée chez l’homme. • Aristote distingue dans l’âme plusieurs degrés, selon le genre de l'être auquel elle confère vie et mouvement : en plus de l'âme végétative (qui permet aux plantes et aux autres êtres vivants de se nourrir) et de l’âme sensitive (qui permet à tous les animaux d’appréhender le monde à travers leurs sens), l'homme possède l’âme intellective ou rationnelle, par laquelle il pense et conduit des raisonnements. • Chez Descartes, l'âme est une substance immatérielle dont toute l’essence est de penser. AME (n. f.) 1. — Principe de la vie, de la pensée, du mouvement, de l’unité d’un corps ; en tant que telle, sa réalité est distincte de celle du corps, mais elle peut être matérielle (cf. Épicure). 2. — Ce même principe conçu comme une réalité immatérielle et éternelle (Platon). —3 par extension, ensemble des fonctions psychiques ou des états de conscience, voire « réceptacle » de ces états. 4. — Aristote distingue l’âme végétative, principe de la nutrition, de la croissance et de la reproduction, l'âme sensitive, principe de la sensation et de la sensibilité, et l'âme intellective, principe de la pensée. 5. — Pour les chrétiens, être immatériel et éternel dans lequel réside l’identité personnelle. 6. — Ame du monde : principe d’unité et de mouvement du monde (Platon, Schelling) ; parfois identifiée à Dieu. 7. — par extension, tout ce qui peut être considéré comme principe de vie. 8. — a) Principe de la moralité opposée à l’esprit comme principe de la raison, b) Belle âme : pour Hegel la belle âme préserve sa pureté morale en refusant l’action qui la limiterait (péjoratif).

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