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Wallon (Henri)

Wallon (Henri), psychologue français (Paris 1879 - id. 1962). Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie (1902), il obtient le grade de docteur en médecine (1908) avec sa thèse sur le Délire de persécution (1909), publie une thèse de doctorat ès lettres, l'Enfant turbulent (1925), et fonde le laboratoire de psychobiologie de l'enfant, qu’il dirigera pendant vingt-cinq ans. Au lendemain de la Libération, il prépare, avec P. Langevin, un projet de réforme de l’enseignement qui inspirera les réformes suivantes. Professeur honoraire au Collège de France, il consacre ses recherches essentiellement à la psychologie de l’enfant, dont le développement, dit-il, influencé par la maturation biologique et le milieu social, n’est pas continu, mais parsemé de « crises » qui entraînent, chaque fois, une réorganisation des structures psychobiologiques. Parmi les ouvrages de Wallon, citons les Origines du caractère chez l'enfant (1934), l'Évolution psychologique de l'enfant (1941), De l'acte à la pensée (1942), les Origines de la pensée chez l'enfant (1945).

WALLON Henri. Psychologue et psychopédagogue français. Né et mort à Paris (15 juin 1879- 1er décembre 1962). Issu d’une famille bourgeoise, il entre à l’Ecole Normale Supérieure où il subit l’influence de Rauh, de Lévy Brühl et de Dumas. En 1909, il passe son doctorat en médecine et commence l’étude de la psychologie infantile. Il fonde un Institut médico-pédagogique à Boulogne-Billancourt, qui servira de base à ses travaux. De 1927 à 1950, il dirige le laboratoire de psychologie infantile de l’Ecole Pratique des Hautes Études. En 1937, on crée pour lui une chaire de psychopédagogie au Collège de France. L’évolution philosophique d’Henri Wallon le conduit au marxisme, et il entre au parti communiste en 1942. Après la guerre, il fonde successivement deux revues : La Pensée (1944) et La Raison (1951). L’œuvre de Wallon, aussi bien institutionnelle que littéraire, est considérable. Parmi les ouvrages qu’il a publiés, il faut citer : Les Origines du caractère (1934), L’Evolution psychologique de l’enfant (1941-47), De l’Acte à la Pensée, essais de psychologie comparée (1942), Les Origines de la pensée chez l’enfant (deux tomes, 1947). Mais Wallon a publié aussi de très nombreux articles, dont certains sont devenus classiques, comme L’Evolution dialectique de la personnalité, Les Etapes personnelles chez l’enfant, Espace naturel et espace d’environnement, Le Rôle de l’« autre » dans la conscience du «moi». Son œuvre, en bien des points, anticipe les intuitions les plus fécondes de la phénoménologie de Merleau-Ponty ou de la psychanalyse de Lacan. C’est ainsi qu’il a été le premier à donner une analyse du célèbre « stade du miroir », analyse qui, par l’intermédiaire de Lacan, a permis un élargissement important de la doctrine freudienne des « stades ». L’orientation marxiste de la pensée de Wallon, nettement affirmée, n’a jamais appauvri, comme chez d’autres penseurs de l’époque, son travail proprement psychologique et pédagogique. C’est pourquoi il est considéré unanimement, avec Jean Piaget, comme le maître-fondateur de la psychopédagogie et de la psychologie de l’enfant.

Wallon, Henri (Valenciennes 1812-Paris 1904) ; homme politique français.

Normalien, historien, suppléant de Guizot à la Sorbonne, W. publie en 1847 un important traité De T esclavage dans les temps modernes. Elu député suppléant de Guadeloupe à la Constituante en 1848, il devient secrétaire de la commission présidée par Schoelcher, puis député du Nord à l'Assemblée législative. Orléaniste lié au « parti de l’ordre » et catholique convaincu, il démissionne pourtant en 1849 pour protester contre la loi limitant le droit de vote. Il retourne à ses travaux, entre à l’institut en 1850, publie divers ouvrages historiques dont en 1854 une Sainte Bible résumée dans son histoire et dans ses enseignements. De nouveau député orléaniste du Nord en 1871, il pourfend la Révolution dans un ouvrage de 1873 sur La Terreur, mais dès juillet 1874, comme toute restauration est impossible, il se rallie à la république. C’est l’élaboration des lois constitutionnelles qui fait passer son nom à la postérité : le 30 janvier 1875, par une seule voix de majorité, l’Assemblée adopte sa proposition d’amendement : « Le président de la république est élu [...] par le Sénat et par la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans. Il est rééligible. » Il fonde ainsi la République en la faisant sortir du provisoire. Un autre « amendement Wallon » subordonne la dissolution de la Chambre à l’approbation du Sénat. De mars 1875 à mars 1876, il est ministre de l’instruction publique, sénateur à vie à partir de décembre 1875, et il publie des travaux sur le tribunal révolutionnaire (1882) ou les représentants en mission (1890), dans lesquels s’exprime son libéralisme conservateur, très opposé aux historiens « dantonistes » comme Aulard.

WALLON, Henri Alexandre (Valenciennes, 1812-Paris, 1904). Historien et homme politique français. Il fut rendu célèbre par l'amendement qu'il fit voter en 1875 et qui fonda définitivement le régime républicain. Professeur d'histoire à la Sorbonne où il succéda à Guizot, il fut député à l'Assemblée nationale (1871). Catholique libéral et ancien orléaniste, il déposa devant l'Assemblée, lors de la discussion sur la Constitution, le célèbre amendement stipulant que « le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans ; il est rééligible ». Le texte, voté à une voix de majorité, est considéré comme Pacte fondateur de la Troisième République. Voir Constitution de 1875.

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