VLASSOV Andreï Andreïévitch

Général russe. Engagé dans l'Armée rouge à dix-huit ans, membre du parti communiste en 1930, il fut conseiller militaire en Chine. Général en 1940, il eut le sentiment d'être abandonné par Staline lors de la défense de Leningrad en 1942. Fait prisonnier par les Allemands, il accepta de recruter parmi les prisonniers soviétiques une « Armée russe de libération ». Son intransigeance grand-russe à l'égard des aspirations autonomistes des minorités soviétiques fit de Vlassov l'instrument de Ribbentrop contre la stratégie de Himmler, qui s'efforçait de rallier ces minorités (on trouvait chez les Waffen SS des Baltes, des Blancs-Russiens, des musulmans du Caucase et du Turkestan, des Cosaques…, qui échappaient à l'autorité de Vlassov). Il ne fut finalement constitué qu'une seule armée combattante sous l'autorité de Vlassov. À la fin de la guerre, en Tchécoslovaquie, elle rallia la résistance tchèque et se retourna contre les SS. Les Alliés forcèrent cependant Vlassov et les chefs de l'« Armée russe de libération » à se livrer aux Soviétiques, qui les exécutèrent. Les soldats, près de 100 000 hommes, livrés également par les Alliés, disparurent dans les camps de concentration staliniens.

Vlassov, Andreï Andreïevitch (Nijni-Novgorod 1901-Moscou 1946); général russe, puis allemand.

Fils de paysan V. s’engage dans l’Armée rouge en 1918 et participe à la guerre civile. Il devient membre du Parti en 1930, est élevé au grade de général de division lorsqu’à l’été 1942 il se trouve à la tête de la deuxième armée de choc soviétique que les Allemands capturent à Volkhov. Il passe alors au service de l’occupant nazi et entreprend son « combat (patriotique) contre Staline, pour la paix et une nouvelle Russie », auquel il ne réussit cependant pas à agréger tous les milieux russes anti-soviétiques ; par ailleurs, dès le début, l’absence de cohérence dans la politique allemande en Russie complique ses tentatives. Le Comité de libération russe de Smolensk de mars 1943 demeure ainsi une pure fiction et l’Armée de libération russe (ROA) ne possédera jamais une puissance militaire suffisante. Ce n’est qu’en novembre 1944 que les résistances du côté allemand sont surmontées lorsque, sous la direction de V., est fondé à Prague le Comité de libération des peuples de Russie (KONR). Mais il ne débouche sur aucun résultat politique, de même que l’intervention des formations militaires du KONR en mars 1945, lorsque à la fin de la guerre, leur commandant en chef, V., se trouve prisonnier des Américains en Tchécoslovaquie. Il est livré à l’Union soviétique avec d’autres officiers et exécuté à Moscou en août 1946. L’échec de V., homme intelligent, mais qui manquait d’expérience politique, cache certainement une tragédie personnelle ; mais il témoigne également de la totale incapacité de la politique allemande en Russie au cours de la Seconde Guerre mondiale à utiliser judicieusement tant sur le plan politique que sur le plan militaire une personnalité comme V., dont les troupes ont laissé derrière elles, partout en Europe, et notamment dans les derniers mois de la guerre en France, un lourd cortège d’exactions et d’atrocités.

Bibliographie : J. Thorwald, Vlassov contre Staline, 1953.

VLASSOV, Andreï Andreïévitch (Lomakino, province de Nijni-Novgorod, 1901-Moscou, 1946). Général soviétique. Membre du Parti communiste, il se distingua d'abord dans l'armée Rouge lors de la Seconde Guerre mondiale, participant à la défense de Kiev et à la bataille de Moscou. Prisonnier des Allemands en août 1942, il passa au service du Reich et leva une armée dite de la libération russe. Capturé puis livré par les Américains aux Soviétiques, il fut pendu en 1946. Voir Antonescu (Ion), Collaboration, Horthy (Miklos), Pavelic (Ante), Tiso (Jozef).