transactionnelle (analyse)

transactionnelle (analyse), psychothérapie de groupe due au psychiatre américain E. Berne (1962) et fondée sur l’analyse des relations interindividuelles. La « transaction » est l’unité de rapport social : « je fais quelque chose pour ou contre vous (stimulus) et vous réagissez en conséquence » (réponse). Dans cet échange, nos deux personnalités sont engagées et, l’un comme l’autre, nous pouvons nous comporter en enfant, en parent ou en adulte objectif. Le moi « enfant » (E) correspond aux émotions, à la spontanéité et à la créativité ; le moi « parent » (P) est l’ensemble des valeurs et des précepts introjectés durant l’enfance (analogue au surmoi freudien) ; le moi « adulte » (A) est la personne logique, objective, qui recueille l’information et la traite sans passion, sans se laisser influencer par ses opinions personnelles. Chacun de ces trois états du moi constitue un système complet de sentiments, d’attitudes, de pensées, de langage, qui est mis en œuvre, spontanément, dans les diverses situations auxquelles nous sommes confrontés. Mais il arrive qu’une personne n’utilise qu’un seul registre de réponses, ou que l’un des trois états du moi empiète sur un autre. La « transaction » ne peut alors réussir. C’est le cas, par exemple, quand à une stimulation de type A, l'interlocuteur réagit sur le mode P ou E. L’analyse de tels comportements permet au patient de prendre conscience des mécanismes psychologiques qui le régissent et d’accéder à l’autonomie. Dans ce cheminement, le psychothérapeute joue un rôle très directif mais les autres membres du groupe y ont aussi leur part, car ils aident le sujet à mieux se percevoir en relevant et en soulignant les attitudes inadéquates qu’il adopte le plus souvent.

TRANSACTIONNELLE (Analyse). Doctrine psychothérapique lancée par un psychiatre de Sacramento (U.S.A.), le Dr Thomas A. Harris. Dans son ouvrage dont le titre français est : D'accord avec soi et les autres, (éd. de l’Epi), l’auteur se réfère au complexe d’infériorité d’Alfred Adler pour constater que de nombreux sujets se comportent comme s’ils étaient des enfants dominés par des adultes. De ce fait, ils ne sont pas heureux (O.-K.) mais considèrent les autres comme O.-K. Harris envisage le psychisme comme formé de trois parties : un élément parental, un élément adulte, un élément enfant. Dans la relation interhumaine saine la partie adulte s’adresse à la partie adulte de l’interlocuteur. Mais, bien souvent, c’est l’enfant ou le résidu parental qui communique avec autrui. Il en résulte des intercommunications pathologiques. L’analyse qui se pratique en groupe permet au sujet de prendre conscience de ses structures et l’encourage pour avoir confiance en lui-même et dans ses possibilités.