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SUCCESSION

SUCCESSION, n.f. (lat succédere « venir après »). ♦ 1° Signification juridique. Transmission légale à des personnes vivantes des biens et obligations d’une personne décédée. ♦ 2° Signification usuelle, a) Ordre temporel entre des faits ou des événements. On parle de succession quand il y a antériorité, postériorité, continuité et distinction (dans le jour, trois heures succèdent à deux, quatre à trois, etc. ; Louis XV a succédé à Louis XIV, Louis XVI à Louis XV) ; b) Ordre établi, en dehors de toute position dans le temps, établissement d'une série. Par exemple, en ce qui concerne les nombres, 1, 2, 3, 4, etc. ♦ 3° Psychologie. Le problème s'est posé de savoir si la succession impliquait la distinction des éléments ou des moments. Bergson a écrit, dans l'Essai sur les données immédiates de la conscience : « On peut concevoir la succession sans la distinction, et comme une pénétration mutuelle, une solidarité. » C'est ainsi qu'il conçoit la durée. ♦ 4° Pour les associationnistes, la loi de succession est une des lois de l'association des phénomènes psychiques. Pour Stuart Mill, « nous ne concevons pas l'esprit tout seul, en tant que distinct de ses manifestations de conscience. Nous ne le connaissons pas et nous ne pouvons pas nous le figurer, si ce n'est comme représenté par la succession des divers sentiments que les métaphysiciens appellent du nom d'états ou de modifications de l'esprit » (Examen de la philosophie de Hamilton).

SUCCESSION (n. f.) 1. — Relation d’ordre dans le temps ; (en part.) relation d’ordre existant entre les différents moments du temps. 2. — Pour Bergson, caractère de la durée : « On peut [...] concevoir la succession sans la distinction, et comme une pénétration mutuelle ». 3. — (Par ext.) Rapport existant entre éléments ordonnés, du fait de cet ordre, sans qu’il y ait nécessairement référence au temps.

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