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La succession de Pieter Botha

Publié le 10/09/2020

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« Afrique du Sud 1988-1989 La succession de Pieter Botha Le pouvoir blanc, en Afrique du Sud, pouvait se montrer relativement serein, à l'aube de 1989.

Plus serein, en tout cas, que deux ou trois années auparavant, lorsque la révolte des ghettos noirs provoquait un isolement croissant du pays de l'apartheid. Il aura suffi d'une maladie au sommet pour que cela tourne au drame.

Une crise sans précédent: les déchirements d'une fin de règne et d'une guerre de succession ouverte le 18 janvier, avec la congestion cérébrale dont a été victime le président Pieter Botha, qui, à soixante-treize ans, venait de célébrer ses dix ans au pouvoir.

Le chef de l'État était hospitalisé, puis placé en longue convalescence, laissant les rênes, par intérim, à Chris Heunis, ministre des Affaires constitutionnelles. Surprise le 2 février: Botha démissionnait de la présidence du Parti national (NP) au pouvoir mais conservait celle de l'État.

Botha espérait ainsi couper court à la guerre de succession qui faisait rage, sans pour autant abandonner ses fonctions.

Il se trompait lourdement.

L'élection du nouveau leader donnait lieu à une brève bataille, remportée par Frederik De Klerk, ministre de l'Éducation et chef du NP dans le Transvaal.

Mais il ne l'emportait que par une courte majorité parmi les 130 membres du caucus nationaliste.

Après avoir écarté le ministre des Affaires étrangères Pik Botha, et surtout le président par intérim Chris Heunis - le favori de Pieter Botha -, De Klerk était élu au troisième tour de scrutin, avec huit voix d'avance, face au ministre des Finances Barend Du Plessis, qui a rassemblé sur son nom l'aile "libérale". Guerre des chefs La joute politique tournait alors au drame de la "famille afrikaner".

Lorsque Botha annonça son retour aux affaires pour le 15 mars, et son maintien jusqu'à la fin de son mandat, c'est-à-dire jusqu'aux élections générales de mars 1990, le parti se rebiffa.

Le caucus du NP adopta, "avec une majorité substantielle", une motion demandant que De Klerk devienne président de la République, "dans l'intérêt du pays et du parti".

Le chef de l'État finit par accepter un compromis: il devait convoquer des élections anticipées à l'automne 1989, laissant alors la place à De Klerk pour se faire élire président de la République par le nouveau parlement.

Botha achevait ainsi, sur un désaveu cinglant des siens, une longue carrière politique, marquée par un style autocratique doublé de velléités réformistes. Frederik Willem De Klerk - "F.W." pour les Sud-Africains -, appartient, à cinquante-trois ans, à une autre génération.

Accompagné d'une solide réputation conservatrice, issu d'une grande famille d'hommes politiques afrikaners, il s'est montré plus ouvert dans ses premières déclarations, se prononçant "pour un pays libre du racisme et de la discrimination".

Même s'il ajoutait dans la foulée qu'"une prétendue société non raciale est une pure absurdité dans un pays multiracial", De Klerk a réussi, assez habilement, à se présenter en homme neuf, plus distant en particulier du colossal appareil sécuritaire que Botha avait organisé autour de lui.

Ce faisant, le nouveau leader du NP a rallié à lui l'aile libérale du parti. Si la "guerre des chefs" ne rebondit pas, "F.W." devrait être assuré d'un climat favorable.

Parmi les Blancs, toujours aussi divisés, les élections municipales d'octobre 1988 ont permis au NP de contenir la poussée d'extrême droite, le Parti conservateur ne parvenant pas à lui ravir la capitale, Prétoria, comme il l'espérait.

Les conservateurs se sont emparé malgré tout de villes moyennes comme Boksburg ou Carletonville, où ils tentent de remettre les pendules en arrière en rétablissant des mesures d'apartheid "mesquin" abolies les années. »

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