SOCIALE (guerre)
Dans la Grèce antique, nom donné à une guerre, appelée également « guerre des alliés », que Chio, Rhodes et Byzance, membres de la seconde confédération athénienne, soutinrent pour préserver leur autonomie menacée par Athènes (357/55 av. J.-C.). Athènes fut vaincue par ses anciens alliés, et sa défaite entraîna la disparition de la confédération. (v. ATHÈNES, la Macédoine et Rome).
Dans l'histoire romaine, nom donné à la guerre que les Italiens « alliés » de Rome entreprirent contre la République, qui leur refusait le droit de cité romaine (90/88 av. J.-C.) après de longues années où ils avaient manifesté leur loyauté. Les Romains, qui ne connurent longtemps, comme les Grecs, d'autre cadre politique que la cité-État, avaient en effet établi avec la plupart des villes italiennes des relations de cité à cité, définies par un traité faisant de ces villes des alliées (socii) du peuple romain. Il en résultait de graves inégalités entre les habitants de l'Italie, notamment dans le domaine de la législation agraire. Au cours du IIe s. av. J.-C., les causes de mécontentement s'étaient accumulées : à charges militaires égales, les Italiens recevaient une moindre part de butin, et des concessions de terres plus petites ; Rome s'ingérait de plus en plus dans leurs relations commerciales et dans leur politique monétaire ; la lex Sempronia de Tiberius Gracchus (133) les inquiéta plus encore, car les distributions de terres, réservées aux seuls citoyens romains, étaient en certains cas envisagées sur le sol des alliés. Pour juguler les tendances autonomistes qui se faisaient jour en Italie, le tribun M. Livius Drusus proposa, en 92 av. J.-C., de conférer la citoyenneté romaine à tous les alliés, mais il se heurta à l'opposition du Sénat et fut assassiné. À la suite des Marses et d'autres tribus du Samnium, les Italiens se soulevèrent ; ils voulaient constituer une confédération italique dont Corfinium eût été la capitale ; leurs principaux chefs étaient le Marse Q. Pompedius Silo et le Samnite C. Papius Mutilus. Mais, au cours de la lutte, Rome étendit progressivement le droit de cité romaine, d'abord à tous les Italiens qui ne s'étaient pas révoltés (lex Julia, 90), puis aux alliés révoltés qui se soumettraient dans les soixante jours (lex Plautia Papiria, 89). Grâce à ces mesures et aux succès militaires de Sylla, la guerre s'éteignit au bout de deux ans. L'extension du droit de cité romaine à la plus grande partie de l'Italie marqua une étape importante dans le passage de la cité-État à l'Empire.
GUERRE SOCIALE. Nom donné dans l'histoire romaine à la guerre (91-89/88 av. J.-C.) qui opposa les Italiens, alliés de Rome, au Sénat qui leur refusait le droit de cité alors qu'ils supportaient les mêmes charges que les citoyens romains. Au cours de cette lutte, Rome accorda la citoyenneté romaine d'abord à tous les citoyens qui ne s'étaient pas révoltés, puis aux alliés de la Cisalpine, de l'Étrurie et de l'Ombrie restés fidèles, enfin aux alliés révoltés à condition qu'ils déposent leurs armes dans les deux mois. Dès 88 av. J.-C. presque tous les peuples d'Italie eurent le droit de cité, Sylla écrasant les dernières bandes rebelles (82 av. J.-C.). Voir Domaine public.
Liens utiles
- Histoire : guerre froide et révolution sociale
- La seconde guerre mondiale Cours terminal
- LA GUERRE DE COREE
- Selon Xavier Marton auteur d’une étude sur La Bruyère « la comédie sociale que dévoilent et dénoncent Les Caractères contraint chacun à se mettre en scène ».
- Commentaire de texte, Bardamu à la guerre de Céline