SEYSS-INQUART Arthur
Homme politique allemand. Né dans l'empire des Habsbourg, avocat à Vienne, il fut tout jeune un partisan résolu de l'Anschluss (rattachement de l'Autriche à l'Allemagne). Entré en contact avec le gouvernement hitlérien, il fut imposé à Schuschnigg (par la pression de l'Allemagne) comme ministre de l'Intérieur et de la Sécurité (15 févr. 1938). À la démission de Schuschnigg, il devint chancelier d'Autriche au moment de l'entrée des troupes du Reich en Autriche (11 mars 1938). Après la proclamation de l'Anschluss, il reçut le titre de gouverneur (Reichstatthalter), puis devint ministre sans portefeuille (mai 1939). Représentant du gouverneur général de Pologne à Cracovie (automne 1939), il fut nommé le 18 mai 1940 commissaire du Reich dans les Pays-Bas et, à ce titre, il porta la responsabilité des exactions et des déportations qui eurent lieu jusqu'en 1945. Traduit devant le tribunal de Nuremberg, il fut condamné à mort et exécuté.
Seyss-Inquart, Arthur (Stannern, Moravie, 1892 - Nuremberg 1946); homme politique autrichien.
Avocat, originaire de l’enclave linguistique de Jihlava, S. est chasseur alpin (Kaiserjäger) pendant la Première Guerre mondiale, puis adhère au groupe des nationaux-catholiques avant de devenir en 1925 membre du comité de direction du rassemblement populaire austro-allemand (Deutsch-österreichischer Völkerbund) fondé par Hermann Neubacher, futur maire national-socialiste de Vienne. Dès 1931, S. entretient des relations - d’abord secrètes - avec le NSDAP autrichien. Alors même qu’il fait partie d’une organisation d’inspiration nationale-socialiste pour la protection de la Styrie, il passe pour le représentant de la tendance modérée des nationaux ; c’est pourquoi le chancelier Dollfuss, quelques semaines avant d’être assassiné, envisage de le prendre dans son cabinet. En 1937, sous la pression des Allemands, Schuschnigg le nomme membre du Conseil d’Etat, avec l’intention de l’utiliser comme médiateur exclusif entre l’Autriche et le Reich allemand pour déjouer les activités illégales du NSDAP, ce qui provoque la violente désapprobation de Heydrich. Au cours d’un entretien avec Schuschnigg à Berchtesgaden, le 12 février 1938, Hitler exige la nomination de S. comme ministre de l’intérieur et de la Sécurité. S., qui n’a pourtant aucunement l’intention de servir de simple cheval de Troie et s’emploie à l’accession au pouvoir des nationaux-socialistes autrichiens par des voies légales, n’est plus dès lors qu’une marionnette au service de la politique berlinoise et ne peut empêcher l’entrée des troupes allemandes en Autriche. Sur ordre de Berlin, il devient chancelier après la démission de Schuschnigg, puis se voit attribuer par Hitler le titre de Statthalter d’Autriche ainsi qu’un haut rang dans la hiérarchie des SS. Son influence en tant que chef du gouvernement autrichien ne cesse néanmoins de diminuer au profit de celle du Gauleiter (chef de région) Bürkle, nommé commissaire du Reich en Autriche. Le 1er mai 1939, il devient ministre sans portefeuille puis, en septembre 1939, chef de l’administration civile du sud de la Pologne en même temps qu’adjoint du gouverneur général de la Pologne et le 18 mai 1940, commissaire du Reich dans les Pays-Bas occupés. Inculpé pour avoir participé à l’extermination des juifs et aux exactions de l’occupation allemande, il est condamné à mort par le tribunal de Nuremberg et exécuté le 16 octobre 1946.
SEYSS-INQUART, Arthur (Stannern, 1892-Nuremberg, 1946). Homme politique autrichien. Nazi, favorable au rattachement de l'Autriche à l'Allemagne (Anschluss), il fut imposé au chancelier autrichien Schuschnigg comme ministre de l'intérieur (1938), puis présida le gouvernement de Vienne après l'Anschluss, Commissaire du Reich aux Pays-Bas à partir de 1940, il fut condamné comme criminel de guerre par le tribunal de Nuremberg et exécuté en 1946.
Liens utiles
- Arthur SCHOPENHAUER, Le Monde comme volonté et comme représentation, 181 B, livre IV, trad. A. Burd eau,© PUF, 2e éd. 2004
- Analyse linéaires de Ornière de Arthur Rimbaud
- Commentaire littéraire : « Ma bohème » de Arthur Rimbaud
- analyse linéaire de « Alchimie du verbe » d’Arthur Rimbaud.
- Sujet : Arthur Rimbaud, Correspondance, Lettre du voyant, à Paul Demeny, (Charleville, 15 mai 1871). Commentaire