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SCHÉMA

SCHÉMA. n.m. (terme gr. qui signifie « figure », « forme », « apparence »). ♦ 1° Figure représentant les lignes essentielles, ou les éléments constitutifs d’un objet en traits simples. ♦ 2° Exposé sommaire d’une doctrine ou d’un projet, visant à en faire ressortir l’essentiel. ♦ 3° Représentation visuelle cherchant à concrétiser des conceptions ou des relations abstraites. Par exemple, dans Matière et Mémoire, Bergson a représenté la totalité de la mémoire comme un cône dont la pointe repose sur un plan qui symbolise l’action. Cela pour faire comprendre que l'action nous amène à ne garder présents dans la mémoire que les souvenirs utiles.

schéma corporel, expérience que chacun a de son propre corps, animé ou à l’état statique, dans un certain équilibre spatio-temporel et dans ses relations avec le monde environnant. La constitution du schéma corporel, intégration dans le champ de conscience de l’individu des parties de son corps, est l’expérience fondamentale grâce à laquelle chaque personne se différencie d’autrui et a le sentiment, à tout moment, d’être soi. Cette somatognosie, ou connaissance du corps propre, nécessaire à la vie normale, ne s’élabore que progressivement, à partir d’impressions sensorielles multiples, intéroceptives (venant des viscères), proprioceptives (musculaires, articulaires...) et extéroceptives (cutanées, olfactives, gustatives, visuelles, auditives), accumulées depuis la naissance. Par la suite, lorsque cette représentation corporelle est constituée, elle reste, semble-t-il, constante et indélébile tout au long de la vie de l’individu, quelles que soient les mutilations pouvant affecter son corps. Pendant longtemps, on a pensé que les mécanismes physiologiques permettant l’élaboration du schéma corporel se situaient dans la région pariétale supérieure (aires 5 et 7), car des lésions organiques (tumeurs) de cette zone entraînaient la désintégration de la somatognosie (illusion de transformation, de déplacement d’un membre...). Mais d’autres travaux ont montré qu’une ablation, même importante, de la région pariétale n’entraîne que rarement un trouble du schéma corporel. Actuellement, on pense" que cette zone n’est qu’une partie du circuit neuronique et que l’intégration du schéma corporel se fait au niveau d’autres structures, localisées, d’après certains auteurs, dans la région temporale.

SCHEMA DIRECTEUR. Adler conçoit la personnalité humaine dans une perspective syncrétique. Ses aspects cognitifs, affectifs et volitionnels forment un tout qui s’efforce de suivre une direction allant d’une position d’infériorité vers une position de supériorité. Ce que le sujet considère comme position de supériorité dépend de son opinion sur lui-même et sur le monde. Adler distingue dans ce schéma directeur deux modalités : a) l’une qui voit ce mouvement ascensionnel dans le sens d’un intérêt pour autrui dans une sincère disponibilité à aider, égayer, instruire ses semblables, attitude qui est sous-tendue par un sens social suffisamment développé ; b) l’autre qui cherche la compensation de sa position d’infériorité dans la domination, l’exploitation, l’utilisation des autres à des buts personnels et égocentriques. Le schéma directeur inhérent à chaque personnalité, élaboré dans les premières années de la vie de l’être, façonne son caractère, lui donne sa note spécifique et oriente son devenir. Le caractère de l’homme, dont le schéma directeur exprime la ligne dynamique, est la concrétisation d’un technique existentielle acquise dès les premières années de la vie.

Image de soi déterminant secondairement l’aspect général de l’individu et son comportement.

SCHEMA D’APERCEPTION. C’est une notion spécifiquement adlérienne. Le sujet ne se place jamais dans une relation objective vis-à-vis du monde (social) extérieur. La structure de sa personnalité enregistre certains événements, en laisse d’autres de côté. Les impressions qui lui viennent de ce monde sont soigneusement triées et le choix de ce triage se fait en fonction de son style de vie, de ses axes d’intérêt. Le schéma d’aperception s’élabore dès les premières années de la vie du sujet, en fonction de la prise de conscience de son équipement constitutionnel, des impressions du monde environnant et de ce pouvoir créateur qui amalgame les données dans l’élaboration de la personnalité spécifique. Sa structure se réalise en fonction d’une finalité à laquelle obéissent les éléments de la vie psychique consciente et inconsciente du sujet.

SCHEMA (n. m.) 1. — Figure simplifiée représentant les traits essentiels d’un objet ou d’une action. 2. — Représentation graphique de quelque chose. 3. — Exposé sommaire d’une doctrine, d’un ouvrage, etc. 4. — Schématique : a) Qui concerne les schémas, qui est exposé sous forme de schéma, b) Sommaire, simple. 5. — Schématisme transcendantal (ou schématisme des concepts purs de P entendement) : pour Kant, faculté ou système des schèmes au sens b. 6. — Schème : a) Structure organisant une suite de mouvements, de représentations ; ensemble des règles permettant la construction ou la réalisation de quelque chose, b) Schème transcendantal : pour Kant, représentation intermédiaire entre le donné sensible et le concept pur de l’entendement, qui permet de subsumer celui-ci sous celui-là : « C'est (la) représentation d'un procédé général de l'imagination pour procurer à un concept son image que j'appelle le schème de ce concept. »

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