POÉSIE

POÉSIE Tandis que certains la font et la chantent, de savants esprits, ayant noté avec perspicacité que les règles qui la régissent en latin ne peuvent plus lui être appliquées, vont s’employer à en découvrir de nouvelles, à codifier ses formes, à cataloguer ses procédés, à classer ses tournures, à réglementer ses rythmes et ses rimes. Fort heureusement, ceux qui l’ont fait naître, les auteurs des chansons de geste, les troubadours et les trouvères - Chrétien de Troyes, Jean de Meung et Guillaume de Lorris (voir Le Roman de la Rose), Rutebeuf -, s’ils avaient leurs exigences formelles, ne s’en sont pas tenus là. Les œuvres poétiques de grande qualité abondent tout au long de la période, avec comme point commun le souci de la mélodie : l’air qui les accompagnait n’est jamais loin, même si nous l’avons perdu. Du reste, les poèmes à forme fixe qu’écrivent les Marie de France, Christine de Pisan, Eustache Deschamps, Alain Chartier, Charles d’Orléans ou François Villon portent le plus souvent des noms que l’on retrouve dans le domaine de la musique : lai, rondeau, virelai, ballade, etc.