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Pléiade - Pléonasme - Poésie - Poétique - Pointillisme - Polémique - Politique - Polygraphe - Poncif - Populisme - Positivisme - Pragmatisme - Préciosité

Pléiade Groupe de poètes du xvie siècle dont l’action contribua à un renouvellement en profondeur de la poésie française. La dénomination « Pléiade » correspondait à un groupe de sept étoiles, mais aussi au nom déjà utilisé par un groupe de poètes de l’Antiquité. Les auteurs de la Pléiade se caractérisent par leur admiration pour l’Antiquité grecque et latine, une prédilection pour la poésie lyrique, la volonté de promouvoir la langue française dont les vertus sont vivement affirmées face au latin, le sentiment d’une supériorité du poète par rapport à la foule. Ronsard et Du Bellay sont les deux poètes de la Pléiade passés à la postérité. Pléonasme Formulation qui revient à donner deux fois la même information, expression redondante. (un petit nain ; descendre en bas ; deux heures de temps) Le pléonasme peut servir à renforcer l’expression (je l’ai vu, de mes yeux vu ; applaudir des deux mains). Poésie Domaine de la littérature se caractérisant par un recours systématique aux possibilités d’expression de la langue autres que l’aptitude à véhiculer un sens. Sans être vide de sens, le texte poétique agit surtout sur le lecteur par le rythme, le jeu des sonorités, les images ou d’autres figures de style. Les linguistes distinguent la fonction « référentielle » du langage, ou fonction « dénotative », qui consiste à véhiculer un sens et la fonction « poétique », qui agit par le recours aux procédés évoqués ci-dessus. Poétique 1. Étude de la littérature ne portant pas sur l’examen des œuvres particulières, mais tournée vers l’élaboration d’une théorie du discours littéraire considéré dans son ensemble. 2. Ensemble des choix stylistiques faits par un auteur, (la poétique de Verlaine) Point de vue Foyer à partir duquel sont envisagés les faits présentés dans une œuvre de fiction. Pointillisme 1. Se dit d’une peinture dont l’auteur procède par petites touches, par petits « points » colorés. 2. Se dit aussi d’une œuvre critique ou d’une œuvre de fiction qui procède par petites touches et ne présente pas une vision synthétique de la réalité abordée. POINTILLISME, n. m. Procédé qui consiste à peindre par petites touches colorées que le pinceau juxtapose pour produire un effet d’ensemble. Le pointillisme a été mis à l’honneur par certains peintres néo-impressionnistes (Seurat, Signac). Par extension, le mot s’emploie pour caractériser des ouvrages (littéraires) ou des analyses qui procèdent par touches ponctuelles, sans parvenir à présenter une vision synthétique du sujet abordé. Une explication de texte trop pointilliste. Polémique Combat d’idées. L’ouvrage de Sartre, Qu’est-ce que la littérature ? suscita une vive polémique lors de sa parution en 1948.) L’écrivain se spécialisant dans la polémique est un « polémiste ». Le mot « polémique » est formé à partir d’un mot grec (polemos = guerre). Politique Art de gouverner. Au masculin, ce mot peut désigner un « homme politique » ou le domaine propre à la politique. (C’était un politique de premier ordre ; Ces dirigeants se préoccupaient plus du politique que du social.) Polygraphe Terme souvent un peu péjoratif désignant un auteur qui écrit sur de multiples sujets. Polysémie Le fait pour un mot d’avoir plusieurs sens par opposition à la monosémie. (Le mot « nature » est un bel exemple de polysémie.) Polythéisme Croyance à l’existence de plusieurs dieux, par opposition au « monothéisme ». Pompier Se dit du style officiel à propos des arts plastiques du xixe siècle. Le terme, assez péjoratif, se rapporte à un art figuratif très « photographique » et d’une inspiration souvent emphatique. (Au Musée d’Orsay, les pompiers et les impressionnistes sont exposés en parallèle.) Poncif Thème ou forme d’expression sans originalité. A l’origine, le mot désignait une feuille qui servait à décalquer un dessin. Pop’art Abréviation de l’anglais « popular art » servant à désigner un courant artistique né autour de 1950 en Angleterre et aux Etats-Unis, dont la caractéristique est d’intégrer dans les tableaux, des éléments empruntés à la culture de masse (publicités, bandes dessinées, photos de presse, etc.). Populisme École littéraire s’étant donné pour objectif la peinture des milieux populaires par réaction contre une littérature centrée essentiellement sur la bourgeoisie. Le populisme fut fondé en 1929 par Léon Lemonnier et André Thérive. Eugène Dabit et Louis Guilloux en sont les représentants les plus marquants. On reproche parfois au populisme de présenter les milieux populaires d'une façon trop idéalisée. Positivisme Courant de pensée du xixe siècle dominé par la personnalité d’Auguste Comte, qui se caractérise par une volonté de s’en tenir aux méthodes des sciences. Le positivisme veut se limiter à l’étude des faits et éviter tout verbalisme. Il accorde une grande importance à l’étude des phénomènes sociaux. Pragmatisme Attitude se caractérisant par le refus des théories et une aptitude à s’adapter aux situations qui se présentent. (On vante toujours les mérites du pragmatisme, mais il n’y a rien de plus pratique qu’une bonne théorie.) Praxis Action tournée vers un résultat par opposition à la simple spéculation. Terme utilisé, en particulier par les marxistes pour désigner l’action de transformation du monde par opposition à sa seule connaissance. Préciosité 1. Sens historique Mouvement intellectuel du xviie siècle qui se caractérise par la recherche du raffinement et l’importance accordée à la vie mondaine. 2. Sens courant Attitude tournée vers un raffinement extrême. La préciosité correspondait à une réaction contre une certaine grossièreté des mœurs. Ce mouvement a souffert de la caricature qu’en donne Molière dans Les Précieuses ridicules car il comportait des aspects intéressants, son féminisme notamment. Si le mot est souvent pris en mauvaise part, c’est que la recherche du raffinement conduit souvent à l’artifice, à l’affectation, à l'hermétisme. Le précieux s’enferme dans un monde clos où le joli l’emporte sur le beau, où le désir de briller prévaut sur la force. Des courants précieux se sont manifestés dans d’autres pays, l’« euphuisme » en Angleterre (fin xvie-début xviie siècle), le « gongorisme » en Espagne (xviie siècle), le «marinisme» en Italie (xviie siècle). Prédestination Le fait que chacun soit « sauvé » (paradis après la mort) ou « damné » (enfer après la mort) uniquement en fonction de la volonté divine. Le mot évoque l’idée d’un destin décidé à l’avance (prédestin). Les doctrines de la prédestination (jansénisme, calvinisme) furent vivement critiquées par les catholiques pour qui cette prise de position niait la liberté de l’homme et l’importance accordée au mérite.  

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