Phèdre. Dialogue de Platon
Phèdre. Dialogue de Platon, sous la forme d’une conversation entre Socrate et son ami Phèdre, dans un lieu agréable sur les rives de l’Ilissos; un peu en dehors d’Athènes. Socrate prétend (dans ce dialogue seulement et peut-être de manière ironique) être ému par les beautés de la nature, au point qu’il attribue à leur influence le ton exalté de son second discours. Au début du dialogue, Phèdre lit un discours censé être celui de l’orateur at-tique Lysias, proposant une conception paradoxale de l’amour: à savoir qu’il vaut mieux pour un garçon accepter comme amant un homme qui n’est pas véritablement amoureux de lui, thèse à laquelle s’oppose Socrate, dans un discours plus intelligent sur le même sujet, Cependant, Socrate est dissuadé de s’en .aller par son « signe divin » qui le convainc qu’il a commis un. blasphème en associant l’amour seulement avec la passion physique : il se rétracte donc dans un second discours. Le véritable amant est digne de respect. Sa folie lui a été envoyée par les dieux. Comprendre cela est nécessaire pour comprendre la nature de l’âme, et Socrate pose en premier lieu que l’âme est immortelle. Il décrit alors sa nature et sa destinée grâce à l’analogie d’un cocher conduisant deux chevaux ailés. Ils représentent, les trois parties de l’âme: la raison, qui contrôle les désirs sensuels et spirituels de l’homme. Le véritable amant peut être d’abord attiré physiquement vers une personne dans les mêmes dispositions d’esprit, et si cet amour est réciproque, si les désirs sensuels sont surmontés, les deux amants peuvent s’éloigner de l’amour de la beauté physique pour poursuivre en commun cette beauté qui doit être trouvée, en définitive, seulement dans l’idée (ou la Forme) du Bien. Après cela, la conversation revient, par un changement brutal de la poésie à la prose, à une discussion de la rhétorique, fondée sur les trois discours qui viennent d’être prononcés; la rhétorique doit s’appuyer sur la connaissance de la vérité, but- que- ne peuvent atteindre que ceux qui sont passionnés à la poursuivre. Les Anciens débattaient pour, savoir si le dialogue traitait d’abord de l’amour ou de la rhétorique.
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- Dans Les grenouilles (405 av. J.-C.), le comique grec Aristophane imagine un dialogue entre Euripide et Eschyle. Le premier reproche au second d'avoir dépeint dans un style emphatique des êtres qui ne sont pas vrais, parce qu'ils sont plus grands que nature.« Euripide. — Mais enfin, oui ou non, est-il inventé ce sujet que j'ai traité, celui de Phèdre 1 ?Eschyle.— Hélas non, il est réel ; mais le poète se doit de laisser dans l'ombre ce qui est mal, de ne pas le mettre en scène, de ne p