PESSIMISME

PESSIMISME, n.m. (lat. pessimus, superlatif de malus «mauvais»). A pour contraire «optimisme», le terme «méliorisme» rejetant ces deux excès. ♦ 1° Métaphysique. Thèse selon laquelle le monde est mauvais essentiellement, parce qu'il est l'œuvre d'un mauvais principe. ♦ 2° Sous une forme moins absolue, Schopenhauer estime que, dans le monde, les maux l'emportent sur les biens (mais non pas que ce monde est le plus mauvais possible). Schopenhauer s'opposait à Leibniz : pour Schopenhauer, le monde serait l'œuvre d'un principe indifférent au bien et au mal, qui serait en lui-même plutôt mauvais que bon. ♦ 3° Sens ordinaire. Propension à craindre que les événements à venir ne soient plutôt défavorables qu'avantageux {ce diplomate est pessimiste sur le résultat des négociations de paix).

Pessimisme

En dehors du sens courant qui désigne la tendance à voir le mauvais côté des choses et à redouter le pire, le pessimisme est une doctrine selon laquelle les maux de l’existence l’emportent sur les biens : conception radicalisée par Schopenhauer qui voit dans la souffrance la racine du vouloir-vivre, et en fait l’essence même du monde.

pessimisme, attitude ou doctrine philosophique selon laquelle la somme des maux dans le monde dépasse celle des biens. En particulier, doctrine selon laquelle la vie humaine est une perpétuelle douleur (Schopenhauer), parce que notre destination ici-bas est d'agir et qu'agir consiste à s'efforcer d'avoir ce que nous n'avons pas. — Toute la vie active de l'homme serait donc, selon cette théorie, une perpétuelle souffrance : l'homme travaille pour gagner de l'argent; il dépense son argent pour avoir ce qu'il n'a pas; mais le cercle des désirs humains étant infini, la souffrance de l'homme serait elle-même perpétuelle. Plus proprement, le pessimisme nie l'idée d'un progrès de la civilisation et de la nature humaine, et il interprète l'évolution historique dans le sens d'une décadence. En général, le pessimiste est celui qui n'agit pas et qui regarde agir les autres.

PESSIMISME (n m.) 1. — Doctrine selon laquelle la somme des maux l’emporte sur celle des biens : opposé à l’optimisme de Leibniz. 2. — Doctrine selon laquelle la douleur étant l’essence de l’être, la somme des douleurs l’emportera éternellement sur celle des plaisirs (cf. Schopenhauer). 3. — Doctrine affirmant l’indifférence de la nature au bien comme au mal moraux (rare auj.). 4. — Tendance poussant certaines personnes à soutenir que tout est mal, voire le pire possible.